C’est certainement d’ici que la vigne a su se propager dans tout le bassin méditerranéen.
Le cours mystérieux de l’histoire nous ramène en effet en ce lieu privilégie où le suc de la vigne fut toujours recueilli.
Après le déclin de Rome, le Christianisme prit la relève : du miracle des noces de Cana jusqu’à Byzance qui répandit dans le Proche-Orient, à travers la Békaa fertile, la culture de la vigne et l’usage sacré du vin. En 1857, les Jésuites acquirent la propriété de Ksara, ainsi dénommée pour avoir servi de “Ksar” ou Castel Franc. Implanté autour du premier observatoire en date du Liban, le fameux vignoble qui est entretenu donne la prestigieuse lignée de vin perpétuée jusqu’à aujourd’hui. Déjà, Gérard de Nerval témoigne que ce couvent possède un vin célèbre : le “Vin d’Or”. A la suite du Concile Vatican II, les Jésuites durent se désister de leurs entreprises commerciales.
Les vignobles profitent d’un contexte très propice à leur culture. Presque toute la période végétative se faisant sans pluies, peu de maladies peuvent se développer. Les raisins proviennent de quatre terroirs, tous situés dans la région de la Békaa : Ksara, Taanaïl, Mansoura et enfin Kanafar et Kefraya. Des cépages nobles tels que Sauvignon, Chardonnay, Grenache, Malvoisie, Muscat, Cabernet-Sauvignon, Cinsault, Carignant, Ugni blanc, Sémillon, Clairette, Syrah, Merlot et Mourvèdre sont cultivés sur ces terres.