– Le Domaine Prieur-Brunet, toujours au sommet

Charmante et passionnée, Dominique Uny-Prieur peut être fière de ses crus. Avec son fils Guillaume (8e génération), à ses côtés (il a brillamment obtenu le diplôme de l’Académie commerciale internationale et poursuivi ses études à l’École supérieure de commerce de Dijon), elle dirige ce vaste domaine de 20 ha sur la côte de Beaune

Le 11 Ventôse de l’An 12 (11 mars 1804), les frères Jean et Claude Prieur acquièrent le Domaine du Château Perruchot à Santenay. Seul Jean Prieur eut une descendance et depuis près de deux siècles, cet héritage a été transmis de génération en génération comme en témoigne l’arbre généalogique qui remonte au XVIIe siècle. C’est ainsi que ce sont succédé Jean Prieur et son frère Claude, Claude Prieur Ponnelle, Jean-Baptiste Prieur Blondeau, Jules Prieur Saladin, Georges Prieur Collin. En 1955, grâce à l’union de Guy Prieur et d’Élisabeth Brunet, native de Meursault, le Domaine prend un nouveau départ et devient le Domaine Prieur-Brunet en raison de l’apport d’un important vignoble familial sur Meursault. De cette union naquirent deux filles, Dominique et Chantal. Dominique, après un bac commercial, a passé avec son époux à la faculté d’oenologie de Dijon, son diplôme en 1978. Parlant couramment anglais et allemand, c’est avec plaisir qu’elle aime recevoir les nombreux clients au caveau. Aujourd’hui, à la suite du décès de Claude en 2003, son fils Guillaume (8e génération) est à ses côtés, après avoir brillamment obtenu le diplôme de l’Académie Commerciale Internationale et poursuivi ses études à l’ École Supérieure de Commerce de Dijon.

 

Ce vaste Domaine de 20 ha sur la Côte de Beaune est largement ancré à Santenay-le-Haut, dans cette jolie maison coiffée de tuiles vernissées. Il possède un site à Meursault, « le Moulin Juda », pour faciliter les déplacements des engins de culture. La maison possède une véritable philosophie du travail et de l’élevage des Vins. Les sols et les vignes du Domaine ont toujours été travaillés dans un esprit d’une viticulture « raisonnée ».
Au sommet avec leur Meursault Charmes 2011, d’une belle onctuosité en bouche, un vin gras mais également minéral, aux notes de rose, de tilleul et de musc, d’une grande finesse, de bouche intense, très équilibré en finale. « Nous sommes particulièrement contents du millésime 2011, me précise Guillaume Uny-Prieur. Les blancs présentent une belle fraîcheur aromatique. Nous avons fait de bons rendements sur les blancs, nous n’avons pas eu de grêle, la matière première était très belle et très saine. Il s’en dégage de délicieux arômes de fruits frais, de fleurs blanches. Belle structure soutenue par une bonne acidité ce qui laisse présager qu’ils se garderont mieux que les 2009 et 2010. Élevage de 12 mois et 15 mois pour les 1er crus avec une partie en bois neuf, nous avons effectué un seul bâtonnage par mois pour avoir un bon gras mais pas trop, afin de préserver la typicité du millésime et garder la longueur en bouche. Ce 2011 est un vin très frais, très élégant et très long en bouche. »
Le 2010, typé, avec des arômes discrètement minéraux, un vin gras et équilibré, de bouche légèrement citronnée, pleine d’élégance, vraiment agréable. Superbe Bâtard-Montrachet 2009, où l’on retrouve toute la force de son terroir, d’une grande finesse, aux nuances de chèvrefeuille et de pêche blanche, de bouche fondue et persistante, un grand vin onctueux, très racé. RemarquablePommard Platières 2011, riche au nez, avec des connotations subtiles de cerise et d’humus, un vin qui allie puissance et distinction en bouche, tout en nuances. Le 2010, coloré et intense, aux taninsbien équilibrés, mêle charpente et souplesse, avec des arômes mûrs et complexes de cassis et de groseille, est riche en bouche, d’excellente évolution. « Le 2010 est un millésime très sur le fruit, comme 2008 ou 2006, poursuit-il. Un vin avec beaucoup de matière, une petite récolte en rouge, normale en blanc. Bonnes acidités pour les deux couleurs. Belle couleur pour le rouge, du volume, de la matière en bouche, un peu moins qu’en 2009, mais très agréable. Ce millésime donne desVins très fins, très élégants, aux arômes de fruits rouges bien mûrs. C’est un vin de moyenne gardequi correspond bien à la demande de la clientèle. Il est moins concentré que le 2009, mais avec de la rondeur et du charnu. Les blancs 2010 ont une belle acidité, de la structure, de jolies senteurs defleurs blanches, sont plus équilibrés que les 2009, ont de la fraîcheur, de la persistance en bouche, avec un très bon équilibre volume-matière.
Nous avions utilisé pour le 2010 nos nouveaux pressoirs, ce qui nous a permis d’obtenir des taninsplus élégants. Nous les avons réglés cuvée par cuvée, cela a vraiment été du « sur-mesure » (premier jus, deuxième jus, troisième jus). Nous avons refait toute notre cuverie (4 mois de travaux). Les rouges sont en cuves Inox double paroi, de plein pied, donc nécessitant moins de pompage, ce qui préserve la matière et les arômes du raisin. Un équipement « à la bordelaise », un investissement au service de la qualité. En conclusion, les cinq derniers millésimes sont de belles réussites, avec chacun sa personnalité propre. Très belle qualité et quantité, nous pourrons satisfaire notre clientèle du monde entier. »
Le 2009, de belle robe intense, un grand vin aux tanins soyeux, est solide, gras et complet, d’une belle harmonie, tout en bouche. Il y a aussi le Beaune Clos du Roi 2011, chaleureux, charpenté, coloré et parfumé, aux connotations de truffe et de griotte mûre en finale, un vin qui révèle des taninspuissants et très fins à la fois, le Chassagne-Montrachet Morgeot 2011, un vin classique, gras, de bouche puissante. Beau Meursault Chevalières 2011, gras et complexe au nez comme en bouche, marqué par des nuances de pain grillé, de fruits blancs mûrs et de noix fraîche, un vin tout en séduction.

 

Il y a également leur Volnay Premier Cru Santenots 2011, de robe rubis intense, aux arômes minéraux de fruits surmûris, d’épices, de poivre noir, avec des saveurs intenses, d’une très belle structure. « Un millésime superbe, précise Guillaume, avec beaucoup de fruité mais aussi beaucoup de matière. Arômes de fruits rouges très frais (griotte, cerise, fraise). Nous avons pu garder cette fraîcheur grâce à notre nouveau pressoir, qui nous a permis une extraction très précise et on mesure avec plaisir le résultat du pressurage très qualitatif, on arrive vraiment à faire ce que l’on veut. Ce seront aussi des Vins de garde, les tanins sont présents mais bien ronds, ce sont des Vins très plaisants, d’une grande structure harmonieuse, avec une belle acidité qui leur permettra de bien vieillir. La finale est longue et persistante. »Le 2010, de robe pourpre intense, aux tanins soyeux, solide, complexe, tout en bouche, corsé, avec ces notes subtiles de pruneau confit. Puissant 2009, au nez marqué par des arômes de mûre et de réglisse, un vin ample, très persistant au palais. Très joli Santenay Maladière Premier Cru 2011, de couleur grenat soutenu, parfumé, bien charpenté, aux tanins fermes et fondus à la fois, persistant en bouche, de belle évolution comme le 2010, très typé, au nez dominé par les fruits cuits et la réglisse, aux tanins très équilibrés, alliant charpente et souplesse. Pas la moindre hésitation.

Dominique et Guillaume Uny-Prieur