Région Val de Loire – Prix d’Honneur ❤❤❤❤❤ : 46- Prix d’Excellence ❤❤❤❤ : 23 – Satisfecits ❤❤❤ : 38 – Lauréats ❤❤ : 5 ANJOU-SAUMUR Peu d’autres vins peuvent “copier” les meilleurs crus de la région, marqués par ces sols de tuffeau ou de roche calcaire en parfaite osmose avec les cépages Cabernet franc et Chenin, le premier s’épanouissant sûrement le mieux ici, dans cette région où il fait bon s’octroyer quelques étapes gourmandes et historiques. De Champigny à Beaulieu-sur-Layon, du Puy-Notre-Dame à Parnay, la région est riche en terroirs et en saveurs, avec des blancs secs très agréables, des rouges puissants et colorés, au nez de violette comme ceux de Saumur-Champigny. Superbes liquoreux (Coteaux-du-Layon, Bonnezeaux…), qui atteignent les sommets depuis quelques années, et peuvent inquiéter d’autres vins liquoreux qui auraient tendance à s’endormir sur leurs lauriers. Les Crémants de Loire, du brut au demi-sec, bénéficient d’un rapport qualité-prix-plaisir réel. Leur élaboration est soumise à des règles strictes. Le rendement de base est de 50 hl/ha soit 7 500 kg de vendanges. Les vendanges manuelles, le pressurage soigné, l’art des assemblages et une seconde fermentation de 1 an au moins (qui peut atteindre 18 mois) en bouteilles dans les caves de tuffeau leur confèrent une fine mousse et des arômes délicats qui varient selon les terroirs.
Quatre ensembles principaux composent le sous-sol des terroirs d’Anjou et de Saumur, sur environ 17 000 ha :
– Un socle schisteux d’âge briovérien pour la partie sud, sur la rive gauche du Layon.
– Un plateau schisteux de composition variable recouvert de sables et de graviers d’Anjou, les faluns et les limons, pour la partie nord, sur la rive droite du Layon. Plus précisément, si l’on part du Layon aux sols argileux, riches et humides pour monter sur les coteaux, on trouve quatre zones successives :
– Sols peu évolués sur schistes de pentes fortes laissant pénétrer les racines qui trouvent potassium, magnésium et peu de phosphore, satisfaisant le Chenin, le Cabernet franc et le Cabernet-sauvignon.
– Sols sur schistes du silurien peu altérés, plus épais, avec un horizon intermédiaire limoneux argileux, convenant moins bien au Chenin et aux vins liquoreux, mais excellent pour les vins rouges qui peuvent atteindre de très hautes qualités.
– Sols sur altérites du silurien que l’on trouve dès que l’on s’approche du plateau où les schistes sont altérés sur environ un mètre d’épaisseur avec recouvrement sableux ou limoneux. La vigne y pousse très bien, pour favoriser les grands vins liquoreux ou les rouges de l’Anjou.
– Sols sur sables et graviers d’Anjou, formation d’âge pliocène, avec beaucoup de gravies de quartz roulés ocrés. La vigne y trouve peu, mais suffisamment d’eau.
– Un socle cristallin constitué de roches volcaniques ou volcano-sédimentaires appelées spilites vertes, dans plusieurs endroits, comme par exemple dans la vallée du Layon.
– Un plateau sédimentaire dans lequel prédomine la craie tuffeau en Saumurois encore appelé “l’Anjou blanc”. Ses sols sont constitués de calcaire affleurant dans la zone sud de “la côte” ou de sol blanc argilo-sableux vers l’ouest, mais toujours sur sous-sol de tuffeau.
PAYS NANTAIS J’ai débuté dans cette région, et j’y suis donc attaché, car les vins méritent d’être appréciés à leur juste valeur, notamment en tenant compte de leur véritable potentiel d’évolution et de prix particulièrement abordables. La typicité est notamment liée à la mise en bouteilles sur lie, qui consiste à laisser les vins reposer sur leur lie durant 4 ou 5 mois après leur fermentation jusqu’à leur embouteillage. Elle permet de protéger le vin de l’oxydation et lui confère une fraîcheur et un perlant caractéristique, grâce à une présence importante de gaz carbonique (un Muscadet sur lie en contient deux fois plus qu’un Muscadet). La spécificité existe bien car le sous-sol est composé de roches de l’ère primaire, et se particularise par un système complexe de failles et un métamorphisme poussé. On y trouve en majorité des roches mères éruptives (35 % de gneiss, micaschistes, éclogites, amphibolites et prasinites). Cette diversité induit des différences notables de précocité et de rendement. Les vins récoltés sur schistes, micaschistes, gneiss du bassin versant de la Loire et du marais de Goulaine sont généralement précoces et tendres. Les vins récoltés sur le secteur est du vignoble et issus de terrains de gabbros et de roches vertes, sont plus tardifs.
Le vignoble nantais représente, en ce qui concerne le Muscadet, le Gros-Plant et le Coteaux-d’Ancenis-Gamay, une surface d’environ 16 000 ha. L’aire de production s’étend géographiquement le long de la vallée de la Loire en amont de Nantes ainsi qu’à l’est et au sud-ouest du département de la Loire-Atlantique. Ses limites extrêmes n’atteignent la Vendée et le Maine-et-Loire que pour une faible part de la production.
On distingue le Muscadet de Sèvre-et-Maine au sud-est de Nantes, le Muscadet des Coteaux de la Loire, et le Muscadet des Côtes de Grandlieu. Le vignoble, monocépage (Melon), possède un sous-sol composé de roches de l’ère primaire, et se particularise par un système complexe de failles. On y trouve des roches mères éruptives (35 % de gabbros et granites) ou des roches mères métamorphiques (65 % de gneiss, micaschistes, éclogites, amphibolites et prasinites). Du fait de la variété des substrats géologiques et de leur altération, les sols viticoles sont très variés. Cette diversité induit des différences notables de précocité et de rendement. Les vins récoltés sur schistes, micaschistes, gneiss du bassin versant de la Loire et du marais de Goulaine sont généralement précoces et tendres. On les trouve, entre autres, sur les communes du Landreau, du Loroux-Bottereau, Haute-Goulaine et certaines communes des coteaux de la Loire. Les vins récoltés sur le secteur est (Vallet, Mouzillon, Gorges, Corcoué sur Logne…) et issus de terrains de gabbros et roches vertes, sont plus tardifs.
Vins du siècle PAYS NIVERNAIS Les rois Sancerre et Pouilly-Fumé sont des vins auxquels bien peu d’autres blancs secs peuvent rivaliser, tant le terroir s’exprime au mieux ici. C’est, en effet, ainsi : ces vignerons modestes et fiers s’attachent à élever quelques-uns des plus grands vins blancs secs qui soient. La région fourmille donc de vins qui possèdent une typicité exacerbée, associée à un rapport qualité-prix réellement exceptionnel et une complexité due bien sûr à ces sols différents, les uns plus spécifiques que les autres. Cela fait donc du bien de “sentir” la puissance des terroirs et permet de renvoyer au jardin d’enfants les nouveaux vins qui poussent partout et les producteurs qui croient encore qu’il suffit de planter un cépage pour obtenir un grand vin… Le Sauvignon sait en effet se marier parfaitement avec ces sols de silex, d’argiles ou de marnes, et produit une typicité propre.
Les vignobles du Centre sont installés sur des plateaux et des coteaux datant de l’ère secondaire (principalement) et de l’ère tertiaire. Abandonnés il y a 70 millions d’années par la mer, leurs sols se composent aujourd’hui d’une grande variété de sédiments calcaires et argileux sur lesquels les vignerons ont fait le choix de planter un nombre restreint de cépages de qualité.
– A Menetou-Salon, le vignoble est planté sur des sols calcaires et des sédiments calcaires du jurassique supérieur sur une côte (cuesta) dont les pentes assez raides à l’ouest (Morogues) s’adoucissent en direction de l’est.
– Des coteaux de marne calcaire à pentes moyennes et de hautes terrasses de sables et de graves produisent les vins de Reuilly.
– En Sancerrois, des formations géologiques très différentes s’étendent de part et d’autre de la faille de Sancerre. A l’ouest, on trouve deux formations datant du jurassique :
– les “terres blanches” de nature argilo-calcaires qui représentent 40 % du vignoble et se trouvent sur les collines les plus élevées de la partie occidentale du Sancerrois, les “caillottes”, terres très pierreuses et calcaires.
À l’est, on est en présence de formations crétacées non calcaires (sols bruns d’érosion) sur les versants est, et de terres argilo-siliceuses datant du tertiaire Eocène appelées “silex” sur les versants ouest des collines. Ces terres très siliceuses représentent 20 % du vignoble.
En général, les caractéristiques de tous ces sols sont les suivantes :
– D’où un très faible volume de terre fine exploitable par les racines
– Des réserves d’eau relativement faibles suivant les types de sols et leur profondeur.
TOURAINE En rouge, trois appellations sortent du lot, Chinon, bien sûr, où la race rejoint une vraie typicité, puis Bourgueil et Saint-Nicolas-de-Bourgueil, où l’on se rend aussi bien compte de l’expression de ces terroirs de tuffeau et de graviers, et Touraine. La race du Cabernet franc s’exprime parfaitement sur ces terroirs variés d’argile ou de silex, où le tuffeau croise les Perruches ou les Aubuis. Les moelleux sont superbes, en Montlouis comme à Vouvray. Géologiquement, la Touraine appartient au Bassin parisien : au cours des ères géologiques, cette grande cuvette a été comblée par des sédiments marins ou continentaux qui se sont transformés en couches de roches sédimentaires. D’une parcelle à l’autre, on passe de zones argilo-sableuses à des zones sablo-argileuses, de terres argilo-calcaires à des terres de sable, d’argile et de silex.
Selon les degrés d’érosion et d’évolution des coteaux, on peut trouver les types de sols suivants :
– Les “Bournais”, riches en limon, dérivés de l’argile à silex et de sables miocènes. Ce sont des terres froides et plutôt humides qui sont peu utilisées pour la culture de la vigne.
– Les “Perruches”, argilo-siliceuses, aptes à porter la vigne. Elles conviennent plus particulièrement à la production de vins rouges (Touraine).
– Les “Bournais Perrucheux”, sols intermédiaires entre ceux précédemment décrits.
– Les “Aubuis”, terres argilo-calcaires, chaudes, perméables et fertiles, qui recouvrent les roches calcaires de “tuffeau” turonien. Elles conviennent particulièrement à un cépage comme le Chenin (Vouvray, Montlouis).
– Les “Varennes”, sols des vallées constitués d’alluvions modernes. Ils permettent, sur des parties sableuses, un bon épanouissement de la vigne (Chinon, Bourgueil).
Située en zone septentrionale, la région de Touraine subit beaucoup les influences océaniques. Hivers doux, fortes gelées exceptionnelles côtoient des débuts d’automne généralement beaux sous lesquels les cépages les plus tardifs arrivent aisément à maturité.
Il faut noter que la notion de millésime garde tout son sens dans cette région : en effet, l’importance de l’ensoleillement et de la pluviométrie varie beaucoup selon les années et les vins peuvent être fort différents.
Quand boire les millésimes : voir la VINTAGE CODE Tout savoir sur le vignoble Vignerons sélectionnés
PREMIERS GRANDS VINS CLASSÉS
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DEUXIÈMES GRANDS VINS CLASSÉS
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TROISIÈMES GRANDS VINS CLASSÉS
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