Vignobles et Domaines JANOUEIX Jean-François(POMEROL) “Cette année, nous dit Jean-François Janoueix, nous vendons surtout les 2012, 2011 et 2010. Le 2012 est une année de Merlot, c’est du plaisir à l’état brut quand on goûte ces vins-là. Le 2012 est à la fois souple, bouqueté, bien fruité, rapidement bon à consommer.
Le 2013 est un vin qui va être très intéressant en rapport qualité-prix, comme l’a été le millésime2007. Les vinificateurs ont sorti de jolis vins. Pour les vins issus de très bons terroirs, à ces prix-là, ce sera de bonnes affaires à ne pas manquer. Quand on le goûte, on l’achète, car pour leprix, le plaisir est au rendez-vous. En 2013, on perd de l’argent car on a récolté beaucoup moins, on s’est appliqué tout autant et on le vend moins cher… heureusement que le 2014 arrive, lui, c’est un grand millésime qui mérite la note de 18 sur 20, ce seront des vins juste en dessous des 2009 et 2010.” Pour l’instant, on se fait plaisir avec ce Pomerol Château La Croix-Toulifaut 2012, d’une belle couleur pourpre, tout en puissance etfinesse, avec de la matière, des arômes de fruits rouges surmûris présents et complexes. Très beau 2010, de belle robe rubis intense, très équilibré, riche et subtil au nez comme en bouche, aux nuances de fruits macérés et de sous-bois, est vraiment remarquable. Beau 2009, charmeur, généreux, coloré, au nez dominé par l’humus et la fraise des bois, de couleur rubis profond, charnu, riche, ample et structuré, d’une belle finale. Le 2008 est très parfumé, ample, d’une grande harmonie avec des arômes de fruits surmûris, d’épices, de cuir. Le Pomerol Château La Croix 2012 est très séducteur avec ses ta nins fondus, mûrs, comme le 2011, très fruité, avec cette bouche tout en riondeur et très équilibrée. Goûtez également le Saint-Émilion GCC Château Haut-Sarpe 2012, de robe pourpre et soutenue, d’une très belle charpente, avec des nuances de griotte et de fumé, un vin dense, très corsé, long, séduisant, prometteur. Le Château Haut-Sarpe, aménagé en côte et en bordure du plateau calcaire, est l’un des plus anciens et l’un des plus justement réputés de Saint-Émilion. Cet édifice de grand style, avec son pavillon central inspiré du Trianon, a belle allure; il est conforme à l’esprit de ce vin, Grand Cru Classé, et très représentatif de l’essor viticole de Saint-Emilion au début du siècle et de la tradition de qualité que symbolisent, aujourd’hui comme hier, les enfants et les petits-enfants de Marie-Antoinette et de Joseph Janoueix. Le 2012 est remarquable, à la fois dense et souple, aux senteurs de fruitsmûrs, de bouche séduisante. Le 2011, de belle couleur rouge grenat, au nez de fruits rouges croquants (framboise, groseille, cassis), avec des nuances épicées en bouche, est un vin soyeux, avec beaucoup d’élégance. Il y a encore le Saint-Emilion GC Château Vieux-Sarpe 2012, marqué par la cerise confite et le musc, tout en bouche comme le 2011, dense, suave, coloré. |
Accords vins proposés :
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Château BELLEGRAVE(POMEROL) 33500 Pomerol Cette propriété de 8,5 ha, sur un plateau de graves fines, 75% Merlot et 25% Cabernet franc, appartient à la famille Bouldy de père en fils depuis plusieurs générations.
“Le millésime 2013 a produit une petite récolte, nous précise Jean-Marie Bouldy, coulure puis grêle, mais un vin acceptable qui sera mis en bouteilles en avril. En 2014 : la quantité est là, l’été moyen a été relevé par le mois de Septembre, d’où un bon millésime, fruité, une belle acidité, des degrés suffisants : 13° et un Ph à 3,5. Nos vins à la vente en 2015 : les 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013. Nous sommes en Bio depuis 2001.” Savoureux Pomerol 2012, un beau vin, tout en bouche, avec des nuances de cuir et de griotte confite, un vin gras et corsé, ferme et persistant, de très bonne évolution. Le 2011 dégage un nez riche et subtil dominé par les petits fruits rouges mûrs, un vin tout en harmonie, structuré, généreux, très aromatique, avec des tanins mûrs. Le 2010 est l’une des plus belles réussites du château, de couleurgrenat profond, un grand vin très équilibré, au nez comme en bouche, avec des nuances de groseille, de cassis et de truffe, avec destanins riches, à la fois puissants et savoureux. Remarquable 2009, charnu et charpenté, de bouche ample, au nez complexe (cuir, mûre, poivre), riche, tout en puissance et finesse, un vin de belle couleur, très prometteur. Le 2008, où se mêlent la griotte et l’humus, est un vin classique comme nous les aimons, intense, de très bonne charpente, de belle matière où se développent des notes prononcées et persistantes de petits fruits noirs cuits. Le 2007 se goûte très bien, aux nuances de cerise noire et de poivre, de belle structure, un vin bien charnu et bien typé. Le 2006, au nez à la fois intense et subtil où s’entremêlent la griotte mûre et une touche épicée bien caractéristique, est bien corsé et persistant au palais. |
Château Le CAILLOU(POMEROL) Le Château appartient depuis plus d’un siècle à la famille Bélivier de Pomerol qui le transmet, en 1975, à la famille Lucien Giraud. En 1905, le domaine de Lacombe y fut annexé et en 1974, leClos Lacombe. Aujourd’hui, c’est André Giraud qui conduit cette propriété. C’est à une parcelle dénommée par le cadastre “Le Caillou” que ce vignoble doit son nom. Les 7 ha de vignes d’âge moyen de 30 ans sont très bien situés sur le plateau de Pomerol, sur un sol sablo-graveleux riche en crasse de fer bien typique (75% Merlot et 25% Cabernet franc).
Beau Pomerol 2012, velouté comme il se doit, de belle robe rubis soutenu, un vin trèsharmonieux, complet, au nez de prune et de violette et une pointe d’épices caractéristique,charnu en bouche mais fin, tout en subtilité. 2011, complexe, harmonieux, aux connotationsfruitées et épicées, aux tanins mûrs et riches, classique et puissant, élégant, avec de la matière, de belle couleur soutenue. Beau 2010, de couleur profonde, au nez où dominent le cassis bien mûr et les sous-bois, alliant concentration aromatique, ampleur des tanins et distinction en bouche, de garde. Remarquable 2009, au nez subtil où dominent les fruits très mûrs et le fumé, mêlant rondeur et charpente, un vin riche, dense et persistant, très prometteur. Le 2008, parfumé (cassis, myrtille), est un vin classique, ample et solide, de bouche puissante, fondue, d’excellente évolution. Le 2007, de robe grenat foncé, au bouquet développé avec des nuances fruitées et giboyeuses, aux tanins harmonieux, tout en bouche, fin et corsé à la fois, gras, est un vin typé et charmeur. Le 2006, de couleurpourpre, au nez confit, aux tanins très harmonieux, est un grand vin typé, avec des senteurs de cassis et de cuir, d’une grande richesse. |
Château CERTAN de MAY de CERTAN(POMEROL) 33500 Pomerol À la tête des Premiers Grands Vins Classés. Historiquement, le nom du Château est celui d’une grande famille écossaise, installée en France dès le Moyen Âge, et à Pomerol à la fin du XVIe siècle. La noblesse de cette famille lui permit d’obtenir le fief de Certan par ordonnance royale. Selon les archives locales, la propriété fut la première à être autorisée par le roi à pratiquer la culture de la vigne à Pomerol. Le domaine fut ensuite partiellement morcelé sous la Révolution, et repris par la famille Barreau-Badar en 1925. Le Château est situé au sud-est du (très) fameux plateau de Pomerol, les 5 ha de vignes très anciennes se trouvant plantées sur ce terroir argilo-siliceux qui produit les meilleurs crus de l’appellation. Le vin (2/3 de Merlot, 1/3 de Cabernet franc) est élevé de la façon la plus traditionnelle : une récolte manuelle à parfaite (et tardive) maturité, des fermentations à l’ancienne, lentes et longues, un vieillissement de 20 mois en fûts de chêne, dont 80% renouvelés chaque année…, pour seulement quelque 24 000 bouteilles, et moins selon lesmillésimes. Certan de May de Certan est un très Grand Cru extrêmement charmeur, puissant, charnu, d’une structure de “cathédrale”, d’une grande élégance, très riche en arômes avec cette note de truffe fraîche caractéristique.
“Nous cultivons en Terras Vitis, explique Jean-Luc Barreau, donc de façon très raisonnée et parcimonieuse, nous avons d’ailleurs beaucoup d’insectes dans le vignoble. Nous avons la volonté de préserver ce patrimoine et de le faire perdurer. Par exemple, le millésime 2012 n’a pas été une année facile. Cependant, à Pomerol, sur nos terroirs, nous avons été chanceux. Il a fallu être vigilant toute l’année jusqu’à la vendange. Nous avons eu une belle fin du mois d’août et un mois de septembre très propice, et cela a permis de parfaire la maturité. J’ai même décidé d’avancer la date de vendange de trois jours car les raisins étaient parfaitement mûrs. À l’élevage, les Vins me surprennent, ils seront très intéressants à déguster après quelques mois en barriques, ils ont un très bon taux d’alcool, beaucoup de charme, ils sont très prometteurs. Le 2010 est un très grand millésime avec beaucoup de matière, d’opulence, de puissance, des arômes très prononcés, un vin d’un très joli potentiel de garde. Le 2009 est plus structuré que le 2008 et un peu moins que le 2010 qui a une telle ampleur ! C’est un très joli vin avec du charme mais aussi de la puissance. Le 2008 est un vin un peu plus charpenté que le 2007, à la belle robe très profonde. Il est très séduisant par ses notes de fruits rouges, de torréfaction, de chocolat, ce sont les arômes typiques de notre terroir que l’on retrouve dans tous nos Vins. Les rendements étaient très faibles (28 hl/ha). Le 2007 est un vin aimable, d’une jolie structure, il a une très bellerobe rouge profond, c’est un vin qui n’a pas trop de puissance mais vraiment beaucoup de charme, avec une jolie finale qui glisse, très douce, et séduit par ses notes de fruits rouges, de café torréfié apportées par le bois, puis des notes de cacao persistantes en finale. Je suis très concerné par la culture bio, cela fait déjà 12 ans que nous sommes certifiés Terra Vitis avec un cahier des charges à respecter. Il faut parfois jongler et accepter de faire tomber quelques grains, l’exposition des vignes… plusieurs paramètres ont joué en notre faveur. Depuis 20 ans, nous avons tous les moyens pour mieux maîtriser nos vignes et il faut être raisonnable sur les rendements, c’est fondamental pour la qualité des Vins. Tout se joue avec l’équilibre par pied de vigne: dimension des grappes, vendanges vertes, état sanitaire, aération pour éviter les maladies… Il faut savoir prendre les bonnes décisions et réagir vite. Je travaille avec passion en pratiquant une politique volontariste de qualité. Pour moi, ce qui importe dans le vin, c’est le fruit, le bois booste un peu le vin mais c’est le fruit qui prime. Nous allons refaire le cuvier àPomerol car je souhaite avoir l’infrastructure pour faire du parcellaire, j’ai fait des recherches sur le sous-sol (carottage de 1,5 m) de chaque parcelle de Certan de May par la Chambre d’Agriculture. C’est surprenant, il y a des graves tellement compactes que les racines ont du mal à descendre. Je travaille de la même façon sur les autres vignobles, vendanges vertes, récolte à la main, tables de tri, je fais des vinifications un peu plus modernes que pour le Pomerol mais je limite les rendements, toujours au-dessous de ceux fixés par l’appellation. Notre Lussac Château Poitou vieillit en barriques 12 mois, ce qui lui donne une belle aptitude de garde. Je tiens à valoriser mes Vins qui sortent toujours parmi les premiers en dégustation à l’aveugle. Je pars du principe que dans le temps les bons Vins se vendent toujours, donc mon objectif reste toujours la qualité. Je vais présenter ce vin en bouteilles lourdes, changer l’étiquette, des efforts qui soulignent la qualité des Vins.” Vous allez aimer ce grand Pomerol 2012, qui allie puissance et distinction, parfumé, charpenté, un vin d’une jolie concentration, aux connotations de petits fruits mûrs et de truffe, de bouche ample et très élégante. Splendide 2011, de couleur cerise intense aux reflets pourpres, au nez distingué et persistant de fruits noirs et d’épices, aux tanins bien enveloppés, un vin puissant, de belle matière, de bouche riche et harmonieuse. “Le 2011 a été un millésime un peu particulier par ses températures fluctuantes, caniculaires presque, en avril, puis plus fraîches en juillet, poursuit Jean-Luc Barreau. Cela pouvait être déstabilisant, mais nous sommes habitués à anticiper et, grâce à tout le travail réalisé en amont à la vigne et à notre expérience nous avons obtenu le meilleur. La maturité a été longue à arriver mais, ensuite nous avons su parfaitement tirer partie de la vendange. Sur le plateau de Pomerol, c’était homogène, tout s’est rééquilibré et nous n’avons vendangé que les beaux raisins mûrs en étant très vigilants sur la table de tri. C’était vraiment un millésime à vendanger à la main, un vrai millésime de vigneron, nous sommes passés pas loin de la catastrophe, et avons eu la chance d’avoir de belles conditions climatiques à la fin de l’été.” Très grand Pomerol 2010, d’une belle complexité aromatique fruité et élégant, bouche croquante, beaucoup de chair, un vin concentré en matière, aux tanins puissants et mûrs à la fois, très parfumé, dense et savoureux. Exceptionnel 2009, de belle couleur profonde, nezfruité, très belle attaque, dense, charnu, joli fruité. Bonne concentration beaucoup de fraîcheur en finale, encore fermé, bien sûr. Superbe 2008, avec ce nez où domine le pruneau, associant structure et élégance, parfumé, dense, aux tanins bien présents, biencorsé, finement épicé, classique de son appellation, un vin riche et complet. “Pour le 2008, raconte Jean-Luc Barreau, j’avais vendangé tard, les 4 et 6 octobre pour le Merlot et le 11 au matin pour le Cabernet franc et l’après-midi par le Cabernet-Sauvignon. La maturité s’était beaucoup accélérée à partir du 15 septembre, nous avons eu des journées chaudes et, grâce à nos très faibles rendements (32 hl/ha), nous obtenons une très belle qualité. Nous avions moins de décalage de maturité par rapport au 2007. Depuis six ans, nous travaillons en agriculture raisonnée et avons le label Terra Vitis. Nous avons été très vigilants durant tout l’été car nous ne traitons pas n’importe comment, c’est très précis et contraignant. Nous avions pris la précaution de ne pas trop extraire et, malgré cela, la couleurest très foncée, preuve d’une belle maturité. Nous avions des taux d’anthocyanes très élevés, supérieurs au 2007. J’avais commencé ma vinification tout en douceur, privilégiant des remontages fréquents et très courts (7 à 8 remontages par jour 4 à 5 minutes). Notre équipement en remontage automatique, avec thermorégulation, permet plus de souplesse et de précision.” Le 2007, riche en couleur, bien charnu, qui sent bon la griotte et les sous-bois, de bouche puissante, vraiment réussi, un vin qui allie ampleur et souplesse. Superbe 2006, dans la lignée du 2005, qui a une robe sombre et violine, le nez révèle un joli fruit, avec des nuances toastées, un vin d’une grande finesse et élégance. En bouche, il est charnu, d’une belle structure, bien équilibré, un vin tout en “dentelle” avec une belle finale soyeuse et veloutée, d’un très beau potentiel de garde, à boire avant le 2005. Exceptionnel 2005, corséet généreux, de bouche puissante et ample, avec ces nuances bien caractéristiques de fruits mûrs et de réglisse, de charpente solide etfine à la fois, de grande évolution. Superbe 2004, associant concentration aromatique et souplesse, corsé et typé. Le 2003 est un grand vin, racé, d’une belle couleur grenat, charnu et parfumé, au nez persistant de petits fruits rouges mûrs, de cuir et de sous-bois, avec beaucoup de matière, de garde. Le 2002 est remarquable, très typé, très corsé, aux tanins puissants et équilibrés, au nez intense, de bouche harmonieuse et persistante, de garde. Mêmes propriétaires que le Lussac-Saint-Émilion Château Poitou. |
Accords vins proposés :
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Clos RENÉ(POMEROL) 33500 Pomerol Une propriété familiale de 11 ha (60% de Merlot, 30% de Cabernet franc et 10% de Malbec).
“Le 2013 a été un millésime un peu difficile, nous explique Jean-Marie Garde, mais, après nos sélections, il a eu une évolution intéressante, l’élevage l’a bonifié et l’on peut avoir de belles surprises. A boire bientôt. En 2014, nous avons une très belle cuvée où l’on retrouve les repaires des millésimes habituels. Qualité et quantité sont présentes. Les tanins sont soyeux, aimables, de jolis Merlots avec un apport de Cabernets pour une grande qualité.” Patientons avec ce grand Pomerol 2010, de robe pourpre soutenu, dense et très parfumé (mûre,humus), avec des tanins ronds mais présents, un vin au nez de fruits surmûris, d’une finale intense et bien typé, un vin épicé, persistant, bien charpenté, de bouche souple et charnue à la fois, associant concentration et finesse, prometteur. Le 2009, au nez de cassis et de truffe, auxtanins fermes, est bien charpenté, ample en bouche, un vin racé et dense, prometteur. Le 2008, dominé par le cassis et les sous-bois, est un vin puissant, harmonieux, aux notes fruitées etvanillées en finale, alliant une bonne base tannique à une finesse persistante. Le 2006 est savoureux, bien charnu, riche en bouquetcomme en matière, tout en bouche, aux tanins très équilibrés, ferme et complet, très élégant comme il se doit, tout en couleur et en matière, avec ces notes caractéristiques de griotte, d’humus et de cannelle au palais. Superbe 2005, une grande valeur sûre, de robesoutenue et brillante, tout en nuances aromatiques, aux notes de truffe, de prune et de groseille, un vin puissant, élégant, qui allie structure et rondeur, richesse et distinction, de très belle Garde. Goûtez son Pomerol Château Moulinet-Lasserre 2011, où l’élégance prédomine, avec ces petites nuances d’humus et de fraise des bois mûre, tout en charme, très persistant, de couleur pourpre, aux tanins délicieusement fondus, d’excellente évolution. |
Château HAUT FERRAND(POMEROL) Il y a 80 ans, Fernand Gasparoux, corrézien de souche et alors négociant en vins à Libourne, fit l’acquisition d’une propriété viticole de 4 hectares dans une petite appellation d’origine contrôlée, Pomerol, qui ne possédait pas encore sa notoriété actuelle. Son nom, Château Ferrand, provient de la présence abondante de crasse de fer dans son sous-sol.
Le Château Haut Ferrand représente un peu moins de 25% de la production annuelle. Il provient de diverses parcelles de la propriété situées sur le plateau de Pomerol, près de l’église, qui bénéficient d’un sol graveleux et argileux. D’une surface totale de plus de 4 ha, on y retrouve un encépagement de 80% de Merlot pour 20% de Cabernet franc. La prépondérance du Merlot dans le Château Haut Ferrand lui donne le moelleux et la rondeur lié à ce cépage. Son bouquet aux arômes de fruits mûrs ou confiturés et de venaison lui confère l’élégance et l’harmonie propres aux grands Pomerols. “2013 est un millésime un peu décrié, mais chez nous, sur le plateau de Pomerol, il y a de très jolis vins, on se réfère trop souvent auxvins du Médoc et c’est dommage, nous explique Henry Gasparoux. Nous avons fait de petits rendements, apporté beaucoup de soins à la vigne. Les 2013 sont fruités, d’un rouge un peu plus clair, ce seront des vins à déguster plus rapidement, il en faut, ils sont sur le fruit, le Merlot s’exprime bien et confère au vins des notes de fruits rouges. Ce sont des vins charmeurs, très agréables, je suis fier de mon 2013. Il faut venir goûter dans les propriétés car on a de bonnes surprises. 2014 est un millésime récolté sous un chaud soleil, lesraisins étaient à belle maturité, ce qui donne de jolis arômes, une belle matière élégante, une structure charnue, un beau potentiel degarde. Un vin à l’élevage qui promet d’être parmi les grands millésimes du Château Ferrand.” Remarquable Pomerol 2012, de bouche parfumée, riche et fondue à la fois, où se mêlent la framboise et l’humus, aux tanins soyeux, un vin ample, typé, charpenté comme il se doit, qui poursuit son évolution. Le 2011, tout en nuances aromatiques, où dominent la fraise des bois mûre et l’humus, est très bien élevé, dense, emplit bien la bouche. Très beau 2010, particulièrement savoureux, coloré et puissant, aux saveurs fruitées, avec ce nez caractéristique d’épices et de sous-bois, exhalant des notes persistantes, aux tanins présents, degarde. Beau 2009, aux connotations caractéristiques de fruits frais, de cannelle et d’humus, ample, un vin corsé, ferme et persistant en bouche, de très bonne évolution. Le 2008, de belle couleur, est charpenté, avec une dominante de fruits rouges et une pointe de fumé. Le 2007, très typé, charnu, est tout en bouche, aux tanins équilibrés, élégant. Le 2006 est très réussi, avec des arômes puissants et persistants de griotte et de framboise macérées, un vin ample, complexe, étoffé, qui poursuit son évolution. Le 2005, de bouche pleine et riche, aux nuances délicates de fruits des bois et de fumé, typé, est un beau vin qui convient particulièrement aux plats épicés. Le 2004 est un vin où la finesse prédomine, avec des notes très caractéristiques de cuir et de fruits légèrement confits, aux tanins amples, et se goûte toujours très bien en ce moment. Beau 2001, au nez intense (truffe, cuir, humus), avec ses notes fumées et réglissées, destanins suaves, d’une finale savoureuse, et le 2000, harmonieux, aux senteurs intenses de groseille et d’épices, avec de l’étoffe et de l’élégance. Leur Pomerol Château Ferrand 2012 (12 ha, 60% Merlot et 40% Cabernet franc), représente 75% de la production annuelle totale. Il est élaboré à partir de vignes situées sur les pentes sud du plateau de Pomerol où le sol est plutôt sablonneux. La proportion importante deCabernet franc confère au Château Ferrand un bouquet floral et fruité. Le 2011 est intense, corsé, velouté, aux connotations subtiles de sous-bois et de truffe, aux tanins souples, un vin chaleureux. Le 2010 révèle un bouquet de notes épicées et poivrées, une belle ampleur en bouche, aux tanins denses, remarquable, d’une finale persistante comme le 2009, un vin de caractère, avec des senteurs subtiles de sous-bois et de truffe, déjà velouté mais qui demande un peu de temps pour dévoiler son réel potentiel. |
Château LAFLEUR du ROY(POMEROL) Domaine situé à 60 m d’altitude, exposé sud-ouest, avec des vieilles vignes de 40 à 45 ans, etencépagement à prédominance de Merlot noir (85 %), de Cabernet franc (10 %) et de Cabernet-Sauvignon (5 %). Le vignoble bénéficie d’un sol de sable graveleux comportant une sous-couche abondante d’alios, appelée plus couramment dans la région “crasse de fer”. Le vignoble n’est pas désherbé chimiquement mais travaillé régulièrement. Enfin, dans le souci de préserver la qualité de nos vins, les vendanges sont intégralement faites à la main, avec égrappage total. LesChâteaux de la famille Dubost ont été créés dès 1957 par Pâquerette et Yvon Dubost. Celui-ci, ancien maire de Pomerol, fin connaisseur de l’histoire de la commune. Aujourd’hui, c’est Laurent Dubost, leur fils, diplômé d’école d’agriculture, qui gère l’exploitation. Grâce à son travail et celui de son équipe, il place les vins des Châteaux Dubost au tout premier plan de leur appellationrespective : Château Lafleur du Roy à Pomerol, Château Bossuet en Bordeaux Supérieur, Château La Vallière à Lalande-de-Pomerol et Château Pâquerette en Bordeaux Blanc Sec.
Ce Pomerol 2012, issu d’un terroir typique de sable graveleux comportant une sous-couche de crasse de fer (alios), aux tanins mûrs mais bien présents, est à la fois riche et souple, d’une belle finale en bouche avec des nuances de prune et de truffe. Le 2011 associecouleur et matière, au nez complexe à dominante de fruits frais et d’humus, aux tanins puissants et moelleux à la fois. Le 2010 est un vin avec beaucoup de structure, tout en bouche, très équilibré, au nez de cerise confite et d’humus, de charpente très élégante, tout en nuances aromatiques. Le 2009 est chaleureux, aux notes de framboise cuite, d’humus et de réglisse. Même propriétaire que leBordeaux Supérieur Château Bossuet. |
PETRUS(POMEROL) Petrus fait partie des vrais vins mythiques, à un prix lui aussi hors normes, certes. C’est l’archétype des grands crus où le terroir crée cette osmose exceptionnelle avec le cépage et les hommes et on comprend qu’il aiguise la jalousie d’un bon nombre de producteurs plus médiatiques, qui, faute d’être aussi estimables, se contentent de bien sortir dans des concours et dégustations organisés qui leur sont bizarrement très favorables…
Et puis, ici, on n’abîme pas les vins par un élevage outrancier “200%” en barriques neuves (il n’y en a que 50% environ à Petrus), ceci expliquant la scission qualitative que l’on constate entre les vins confiturés du coin, notamment à Saint-Emilion, et les véritables grandsvins de Bordeaux, où, toujours, c’est l’élégance qui prime dans le vin, jamais la surconcentration ou le bois… Sur place, après avoir admiré l’élégance et la discrétion des nouveaux bâtiments (on est loin des goûts ostentatoires d’autres crus…), notre dégustation du millésime 2013 prouve que, dans ce millésime très délicat et souvent déjà décrié, un cru comme Petrus sort du lot, avec un très beau vin, toujours distingué, d’une trame délicate, de bouche où les fruits noirs se mêlent à des connotations subtiles où l’on retrouve le musc, l’humus, le poivre rose… On voit bien que le terroir fait alors toute la différence dans ces millésimes difficiles, et, aussi, que les vins du Libournais sont nettement supérieurs, en 2013, à ceux du Médoc, les exceptions confirmant la règle… Le 2012 est tout simplement formidable, d’une extrême finesse, déjà avec ces nuances truffées, au nez comme en bouche, un vrai vin de “velours”, certainement l’un des plus grands et séduisants vins de ce millésime, tous Bordeaux confondus. Il y a toujours ce fantastique 2007, parfait aujourd’hui, de robe brillante, très complet, avec une belle matière présente et savoureuse, aux senteurs de petits fruits noirs (cassis, prune), de cuir et de violette, de belle évolution. Le 2006 est succulent mais encore fermé, avec ce nez légèrement épicé, des tanins bien présents qui commencent à peine à se fondre, aux nuances de myrtille et de truffe. Grandissime 2005, puissant, très complexe, d’une très grande structure, aux arômes persistants et subtils de petits fruits rouges mûrs à noyau, de truffe, de cuir, avec des tanins soyeux mais intenses, tout en distinction, de grande évolution. Le 2004, qui commence à s’apprécier remarquablement, est splendide, dans la grande tradition bordelaise, charnu, un vin riche en bouquet comme en matière, aux notes de cuir et de cassis confit, d’une grande harmonie. À ses côtés, ce 2003, un vin dense, tout en harmonie, riche au nez, avec ces notes de mûre et d’humus, et des senteurs de cuir et de pruneau en bouche, aux tanins savoureux. Le 2000 possède une structure hors normes. Puissance et distinction, chaleur et ampleur, une très grande complexité d’arômes (cuir, griotte confite…), un vin d’une grande harmonie, d’une très belle matière au palais, majestueux, de très grande garde. 1999 : la saveur même. Complexe et gras, auxtanins présents, riche et parfumé en bouche, un beau vin charnu, charmeur, qui fleure les épices et les fruits frais, alliant puissance etfinesse, dont le velouté est très caractéristique des grands vins de Pomerol. Le 1998 est exceptionnel, avec des senteurs de champignon, un côté animal, de cuir, vraiment superbe, complexe. Le 1997, aux arômes de musc, de truffe, de fraise des bois, auxtanins soyeux, de bouche généreuse, est toujours un vin à parfaite maturité. |
Château PLINCE(POMEROL) 33500 Libourne D’une superficie de 8,7 ha, le vignoble est d’un seul tenant et se situe sur un sol de sable foncé largement pourvu en “crasse de fer” ce qui contribue à la richesse du vin. Encépagement : 74% Merlot, 26% Cabernet franc. Après une cuvaison en cuves ciment équipées d’un système de thermorégulation, la vinification (sous le contrôle de MM. Pauquet et Toutoundji, œnologues) se fait pendant quinze mois en barriques de chêne dont un tiers est renouvelé chaque année. Le vin qui se caractérise par son moelleux et sa souplesse est un vin“qui plaît beaucoup aux dames”. La production moyenne est d’environ 4000 caisses de bois de 12 bouteilles et la commercialisation se fait principalement par le négoce et par vente directe.
Très typé,ce Pomerol 2011, aux tanins soyeux, au nez intense de fruits (griotte) et de fleurs (pivoine), est un vin très bien équilibré, de belle ampleur. Très beau 2010, coloré et parfumé, volumineux et ample, d’une belle matière en bouche, aux notes de cuir et d’épices, qui allie distinction et richesse, de garde comme le 2009, avec ces notes de violette et de fumé, aux tanins souples, un vin gras et de belle charpente, harmonieux. Le 2008, au nez dominé par les épices et les petits fruits rouges à noyau, est un très joli vin, riche et parfumé en bouche, avec ces nuances subtiles de pruneau confit, qui mêle structure et velouté. Le 2007, classique, est de robe sombre, avec une belle matière présente et savoureuse, au nez dominé par le cassis, le cuir et la truffe, de belle garde. Après une médaille d’orau Concours Agricole de Paris pour le millésime 2000, le Château Plince a d’ailleurs obtenu cette même récompense pour le 2007. Le 2006, opulent, où dominent les groseilles et l’humus, est charnu, très harmonieux. |
Château de VALOIS(POMEROL) Un vignoble de 7,66 ha (âge moyen des vignes 35 ans, 77 % Merlot, 19 % Cabernet franc, 3 %Cabernet-Sauvignon et 1% Malbec).
Coup de cœur pour ce Pomerol 2011, avec ces notes de mûre et de prune, riche en couleur, qui mêle finesse et structure, aux tanins soyeux mais présents, de bouche ample. Remarquable 2010, charnu, aux tanins souples et équilibrés, de belle couleur, bien parfumé, aux notes de sous-bois et de griotte, structuré, fondu, de très bonne garde comme le 2009, complexe, avec des arômes de fruits noirs, d’épices, un vin très harmonieux, de bouche ferme, qui marie élégamment une finesse tannique à une rondeur persistante. Le 2008, très classique, très parfumé, associe couleur et matière, à dominante de fruits frais et d’humus. |
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