À Saint-Émilion, les 2014 et 2011 sont très classiques et charmeurs, comme le 2007. Le 2013 n’a pas beaucoup d’intérêt. Beaux millésimes 2016, 2015, 2010 et 2009, le 2008 un ton en-dessous, 2006, 2004 et 2001, éclipsés à tort par le 2005 ou le 2003. Quelques crus ont remarquablement réussi le 2003, d’autres beaucoup moins, notamment ceux qui sont trop “confiturés”. Débouchez les millésimes 2007 à 1990 en ce moment, et notamment le grandissime 1995. Certaines bouteilles de 1994 et 1993, notamment, sont surprenantes d’évolution. Un certain nombre de crus pratiquent des prix qui ne sont pas justifiés. Certains se flattant ici d’élever des cuvées très “spéciales”, il faut plus que jamais tirer un coup de chapeau aux propriétaires de talent qui élèvent les véritables grands vins de Saint-Émilion, satellites compris, du plus grand des grands crus au plus modeste.
Outre un Classement “officiel” qui fait plutôt sourire, il faut savoir qu’un Saint-Emilion, un vrai, c’est une osmose entre la complexité aromatique et une texture savoureuse, souple mais ferme, dense mais distinguée.Ici, en effet, on a le choix entre de vrais crus de terroir, amples, élégants, de belle garde, du plus grand au plus abordable, et d’autres vins où les sols ont peu de réelle influence, surtout marqués par des vinifications trop sophistiquées qui donnent des vins trop concentrés au détriment de la finesse, des vins de dégustation, dont on a du mal à terminer la bouteille, tant le plaisir est absent. Il faut donc frapper à la bonne porte…
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