Château HAUT-SAINT-CLAIR(PUISSEGUIN-SAINT-ÉMILION) Au sommet. Ces propriétaires sympathiques couvent leur petit vignoble de 6 ha planté sur croupes et plateau de structure argilo-calcaire. “Je fais très attention à la sélection de mes barriques, dit Yannick Le Menn, car je pense que l’élevage est tout un art. Je travaille avec trois tonneliers différents, les chênes viennent du centre de la France, le bois provenant de forêts domaniales est de bonne qualité, le travail de coupe et de repeuplement y est bien fait. Je préfère des barriques à chauffe moyenne, cela permet de ne pas dénaturer le vin mais au contraire de lui apporter une touche de complexité. Nos deux fils travaillent dans le milieu du vin. Grâce à eux, nous travaillons de façon plus pointue, plus exacte dans le dosage d’azote, par exemple. Depuis quelques années, on s’interdit au Château Haut Saint-Clair de mettre des produits anti-pourriture car on s’aperçoit en faisant des analyses de recherche des résidus, que les anti-pourritures migrent vers les vins.
J’aime beaucoup retrouver le fruit dans mes vins, je n’aime pas trop les tanins en puissance, j’aime que mon vin soit équilibré, j’essaye de ne pas trop extraire. J’ai fait mes études de viticulture en Bourgogne à Beaune, mon professeur, André Vedel, appelait cela “des vins de mouchoirs”. Pour les amateurs, nous raconte Yannick Le Menn, il me reste quelques 2006, 2008, On est toujours au sommet avec leur Puisseguin-Saint-Émilion 2015, charnu et gras, au nez complexe et subtil à la fois, dominé par la griotte macérée, avec ces notes persistantes de fumé, de cerise mûre et de poivre au palais, aux tanins amples, un vin complet, de garde. Le 2014 est très équilibré, de bouche ample où dominent les fruits mûrs (prune, framboise), de jolie robe pourpre, un vin qui allie souplesse et structure, que l’on peut associer, notamment, avec un bœuf braisé aux carottes ou une rognonnade de veau. Très beau 2012, charnu, très savoureux, aux notes de groseille et d’humus caractéristiques, qui mêle une finesse tannique à une rondeur en bouche persistante, d’une finale avec ces notes de fumé et de fraise des bois surmûrie. Exceptionnel 2006, tout en bouche, qui a des nuances de fruits des bois et des notes giboyeuses, savoureux, ample, très légèrement poivré en finale, aux tanins étoffés, un vin où l’élégance s’exprime à plein. Les autres vidéos de dégustation sont sur Vinovox |
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Château de La GRENIERE(LUSSAC-SAINT-ÉMILION) L’origine du Château remonte au XVIIe siècle. Représentant la 4e génération de la famille, Jean-Pierre Dubreuil conduit avec passion le vignoble de 15 ha, en digne héritier du labeur de ses ancêtres. Culture raisonnée, vendanges à maturité optimale, vinification traditionnelle.
Voilà un remarquable Lussac-Saint-Émilion cuvée de la Chartreuse 2015, Merlot 75%, Cabernet-Sauvignon 20%, Cabernet franc 5%, une cuvée élevée en fûts de chêne, de robe bubis sombre, de bouche riche, aux senteurs de mûre et d’humus, aux tanins mûrs, un vin gras, ample et distingué, de bouche flatteuse, où l’on retrouve le fumé et la cannelle en finale. Le 2014 a une robe pourpre, un vin volumineux, au nez subtil avec des notes de violette, de réglisse et de pruneau, classique de ce très joli millésime, tout en bouche, idéal avec une poularde truffée aux légumes ou un rosbif en croûte. Le 2012, de couleur soutenue, un vin très équilibré, très parfumé (griotte, violette, mûre), au nez complexe, mêle rondeur et charpente, de bonne garde. Savoureux 2011, avec des notes de mûre et de griotte, un vin alliant souplesse et intensité aromatique, bien harmonieux, tout en arômes et finesse en finale. Le Château de la Grenière 2015 est fidèle à lui-même, de bouche ronde et corsée. Le Lussac Esthète de la Grenière 2014, dont la vinification est réalisée dans des fûts de 500l, puis élevage de 18 mois, dont 15 en barriques neuves, un vin dense, de couleur foncée, avec des notes de moka et de réglisse, puis, en bouche, des connotations de fruits noirs macérés, des tanins denses, et le Lussac Château Haut la Grenière 2014, savoureux, corsé, de bouche ronde, un vin qui séduit par son intensité, avec ce nez marqué par les fruits noirs, avec des tanins fins et structurés. Goûtez encore le rosé Parenthèse de la Grenière, Merlot 50%, Cabernet franc 50%, pressurage direct, fermentation à basse température, de bouche franche et friande. |
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Château La FLEUR GRANDS-LANDES(MONTAGNE-SAINT-ÉMILION) Un vignoble de 12 ha (7,7 ha en Montagne), sur terroir graveleux, 80% de Merlot, 20% de Cabernet-Sauvignon, élevage de 18 mois, dont 55% en barriques, le reste en cuves ciment. En 1742, Guillaume Durand héritier d’une famille ayant servi Montagne et sa paroisse (prêtes et notaires) au XVIIe siècle, transmet à ses fils la propriété de Lamarche. Des Durand à Isabelle, Maurice Carrère ancien marin de la Royale reprend l’exploitation de son beau-père en 1969, par son ardeur au travail et l’amour de la terre, il donna des vins appréciés. En 1997, Isabelle reprend la propriété après avoir enseigné l’œnologie et la viticulture pendant dix ans.
Cette propriétaire passionnée peut être fière de son Montagne-Saint-Émilion 2015, un vin de bouche ample, de jolie robe, tout en arômes, où dominent des notes de groseille, de griotte et de poivre, corsé et riche, de belle garde. Le 2014, de robe brillante, aux notes de framboise et de cerise cuite, un vin bien charpenté et équilibré, souple mais charnu, est parfait, par exemple, sur un lapin en cocotte ou un chaud-froid de cailles. Goûtez le Lalande-de-Pomerol Château Les Chagniasses 2014, avec des notes de framboise et de cuir, d’un beau rouge profond, intense, de jolie garde. |
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VIEUX CHATEAU des ROCHERS(MONTAGNE-SAINT-ÉMILION) “En 1964, raconte Jean-Claude Rocher, mes parents, Abel et Victorine Rocher, achètent une maison girondine avec 30 ares de vignes dans le hameau de Mirande au coeur de l’appellation Montagne Saint-Emilion. Clin d’oeil à notre nom de famille, ils créent alors le Vieux Château des Rochers qui fait également référence aux rochers calcaires présents sous le village et sous les vignes de la propriété. Mon père, facteur de métier, sillonne quotidiennement et par tous les temps les routes et les chemins ruraux de la commune sur sa bicyclette. Au passage il glane auprès de ses clients vignerons, toutes les informations utiles à la culture de la vigne et à l’élaboration du vin. Progressivement, l’homme de lettres et ma mère achètent de nouvelles parcelles souvent en friche qu’ils remettent en état puis plantent de la vigne. La surface du domaine atteint 2,5 ha en 1995. A cette époque, je reprends le domaine et l’agrandis après avoir travaillé une quinzaine d’années dans l’élevage bovin en Charente Limousine. Comme j’aime le dire : » je suis passé des bovins au bon vin ! »
Notre vignoble familial atteint 4,9 ha. Il est implanté sur des sols argilo-calcaire (2.2 ha) et argilo-siliceux (2.7 ha) caractéristiques de l’AOC Montagne Saint-Emilion et se compose de cépages nobles : 80% Merlot et 20% Cabernet franc. Les bienfaits de la nature, le lent travail du temps et le respect des traditions se retrouvent dans la qualité de nos vins : par la pratique d’une taille rigoureuse, de l’éclaircissage des grappes, de l’effeuillage, des vendanges manuelles de raisins mûrs et sains, du tri, d’une cuvaison douce et suffisamment longue, et enfin d’un élevage de douze à dix-huit mois.” Remarquable Montagne-Saint-Émilion cuvé́e Prestige 2015, tout en couleur et en matière, au nez de griotte et de fumé, gras, très bien charpenté, d’un bel équilibre en bouche, aux tanins denses et soyeux à la fois, de garde. Le 2014, cuvée des 50 Ans, belle étiquette, médaille d’Or au concours des vignerons Indépendants 2017, de robe pourpre, d’une jolie concentration en bouche, aux notes de fruits rouges et de réglisse, un très joli vin, charnu, aux tanins bien soyeux mais présents. Le Montagne-Saint-Émilion Tradition 2016, élévage en cuves, généreux, à dominante de pruneau, marie une finesse tannique à une rondeur persistante. |
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VIEUX CHATEAU SAINT-ANDRE(MONTAGNE-SAINT-ÉMILION) Selon Jeff Berrouet, “le millésime 2018 est assez atypique. Un printemps assez pluvieux, une agression de mildiou que nous avons bien maîtrisé grâce à un travail accru à la vigne. A partir du 20 juillet, l’été a été très sec. Heureusement, le 20 septembre, nous avons eu une pluie salvatrice, et avons pu atteindre une maturité optimum.
Les vendanges se sont effectuées avec une météo ensoleillée. Le 2018 sera un millésime assez riche, jolis tanins, vin très aromatique. A cause de sa richesse en sucre, il a fallu être vigilant durant les fermentations. En ce début d’élevage, les vins “répondent” bien au bois, il faut rester en alerte pour leur conserver toute leur belle richesse aromatique. Il y a des degrés importants mais, aussi, la présence d’une bonne acidité, le 2018 promet d’être un vin d’excellente garde. Notre élevage en fûts s’effectue dans des barriques de chêne français (20% de bois neuf) durant 12 mois. Notre vignoble de 11 ha est en appellation Montagne Saint-Emilion, le sol est argilo-calcaire. Les vignes d’une moyenne d’âge de 40 ans se trouvent en partie sur le versant de l’Eglise Saint-Jean, orienté plein sud, et sur le plateau. L’encépagement est constitué de 80% de Merlot et 20% de Cabernet franc.” Jeff Berrouet s’occupe de la propriété depuis 2002, il travaille aussi, en binôme, avec son père, Jean-Claude Berrouet (voir Petrus) dans leur Société de Conseils “JCB Conseiller” en France et aux quatre coins du monde, pour dispenser leurs conseils d’œnologues. Superbe Montagne-Saint-Émilion Vieux Château Saint-André 2016, mêlant finesse et richesse aromatique, une bouche suave et veloutée, délicatement parfumée (fruits rouges surmûris, cannelle), un vin riche en couleur comme en charpente, ample, d’une belle finale. Une autre réussite, leur Lalande-de-Pomerol Château Samion 2016, un vin riche, coloré et bouqueté, aux notes de cerise confite et d’humus, avec une bouche très chaleureuse, il associe couleur et matière, de garde. Le 2015, est très coloré, au nez subtil, avec ces notes persistantes de fumé, de cerise mûre et d’épices, et développe des tanins amples mais doux, un vin tout en harmonie, de garde également, parfait avec un tournedos aux cèpes ou un sauté de veau et rognons à la crème, notamment. |
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Château CHENE-VIEUX(PUISSEGUIN-SAINT-ÉMILION) Vignoble de 11 ha acquis en 1937, avec un sol argilo-calcaire, 79% Merlot, 12% Cabernet-Sauvignon et autres cépages, vignes de 25 ans.
Belle réussite avec ce Puisseguin cuvée Première 2015, aux tanins très structurés, au nez dominé par le cassis mûr, la violette et l’humus, de bouche épicée et persistante, un vin qui possède des tanins amples et très fins à la fois. Excellent 2014, aux tanins riches et savoureux, très parfumé (mûre, épices…), alliant puissance et finesse, gras et intensité. Goûtez le Puisseguin-Saint-Émilion 2015, avec des connotations de mûre et de cannelle, de couleur soutenue, au nez de fruits cuits et d’humus, et le Lalande-de-Pomerol Château de Musset cuvée Première, avec un bouquet persistant et corsé marqué par les fruits rouges très mûrs, séduit par sa structure et ses tanins bien fondus. |
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