* Les cuvées de Champagne n’ont jamais été aussi bonnes

Nous commençons les dégustations du prochain Guide (le 42e !!!!!).

Pour mémoire, en Champagne, une bonne dizaine de vignerons et (petites) maisons ont fait leur entrée dans la catégorie des Premiers Grands Vins Classés. D’autres suivront prochainement.

http://www.guidedesvins.com/classement_champagne.html

Pour trois raisons principales :

– l’omniprésence historique et marketing d’un bon nombre de grandes (dans le sens d’importance) maisons commence à avoir bon dos. A l’heure où certaines continuent de déverser gracieusement ou pas, l’une du mobilier sur une plage, l’autres des magnums lors d’évênements sportifs ou de festivals, eh bien, les “petits” vignerons, eux, ont visiblement compris ce qu’il fallait faire : aller se présenter eux-mêmes aux restaurateurs (c’est quand même plus sympa qu’un représentant), expliquer leur savoir-faire, partir au Japon ou en Russie, conforter leur présence sur le Net et les réseaux sociaux, se montrer…

– la qualité des cuvées des vignerons que l’on déguste depuis une bonne dizaine d’années est nettement plus passionnante que des cuvées de grands groupes qui ont toujours le même goût : elle apporte une originalité des sols, fait ressortir ici le Pinot meunier, là un territoire spécifique de Grand ou Premier Cru, la Byodynamie, le respect de la Nature, le traitement des sols à la charrue, tout cela exacerbe ce que l’on attend d’un vrai grand vin : son originalité. C’est le résultat d’une persévérance hors-normes de la part de ces vignerons.

C’est le plus beau paradoxe français : quand des régions entières uniformalisent leurs vins, en Champagne, on a pris le contresens en valorisant enfin son terroir !

– les prix. Entre 30 et 50 euros (c’est-à-dire aux prix des cuvées de base de beaucoup de marques), on accède donc à des cuvées formidables. Bien sûr, certaines sont plus chères mais toujours bien moins que les plus connues. Comment ne pas encourager cela ?

On voit d’ailleurs que les accords pour le nombre de kilos/hectare est aussi (et le sera plus encore demain) le nouveau challenge mené par les meilleurs vignerons : ils ont besoin de raisins pour pérenniser leur entreprise et les problèmes de surstockages des grands maisons ne sont pas les leur. Eux, ils vendent, de plus en plus, de mieux en mieux !