Dans la Loire : si les millésimes 2013 et 2012 ne sont pas évidents, en rouges, le 2011 tire son épingle du jeu, même si les quantités ne sont pas au rendez-vous. Les 2018, 2016, 2015, 2014, 2010 et 2009 sont superbes, gras, denses, très parfumés. Le millésime 2017 est particulièrement réussi, même si, parfois, les quantités sont assez faibles.
Les blancs secs 2019 à 2007 sont dans la belle lignée des 2006, et la typicité s’allie à un rapport qualité-prix régulièrement remarquable. Pour les blancs secs, de très grandes bouteilles en Pouilly-Fumé comme à Vouvray, à Sancerre comme à Savennières ou à Saumur, où les vins possèdent un réel potentiel d’évolution, des millésimes comme les 2004 ou 2002 se goûtant très bien actuellement. Les liquoreux sont exceptionnels, notamment en Coteaux-du-Layon, Bonnezeaux ou Vouvray, et les rouges associent charpente et fraîcheur, du plus souple (Touraine, Bourgueil, Sancerre) au plus charnu (Chinon, Saumur-Champigny…), des vins qui s’apprécient jeunes mais savent aussi garder la distance (beaux 2000, 1998 ou 1995). Beaux liquoreux en 2016, 2015, 2011, 2010, 2009, 2007, 2004, 2003 et 2001.
Les vins de la région possèdent deux atouts considérables : un rapport qualité-prix réellement exceptionnel et une complexité due bien sûr à ces sols différents, les uns plus spécifiques que les autres. Il suffit de goûter un Sancerre Les Belles Dames et un autre Les Romains, un Quincy ou un Pouilly-Fumé Silex pour s’assurer de la typicité des vins. En Anjou-Saumur, peu d’autres vins peuvent copier les meilleurs crus de la région, marqués par ces sols de tuffeau ou de roche calcaire en parfaite osmose avec les cépages Cabernet franc et Chenin, le premier s’épanouissant sûrement le mieux ici. À Quincy comme à Pouilly, à Chinon comme à Monlouis, à Menetou-Salon ou en Saumur-Champigny, la région fourmille de vins qui possèdent une typicité exacerbée.