La force des sols est omniprésente, et on ne doit s’intéresser qu’aux vignerons dignes de ce nom, ceux qui pratiquent l’amour du terroir associé à une convivialité exemplaire, et c’est ce qui compte ici, tant cela peut manquer dans d’autres régions. Car ici, le vin est avant tout un art de vivre. On partage un moment (et on boit un “canon” en même temps) avec ces vignerons talentueux et passionnés, souvent très discrets, mais avec lesquels on partage, quand on les connaît, une convivialité rare.
En blancs, on le sait, c’est ici que l’on excite ses papilles avec quelques-uns des plus grands vins du monde, de Meursault à Chablis, de Puligny à Corton. Les rouges sont tout aussi formidables, dans une série de millésimes particulièrement savoureux, pratiquement sans discontinuer depuis les années 2000, même si, le gel et la grêle n’ont pas facilité la tâche des vignerons.
Bien sûr, il s’agit de savoir faire le bon choix, tant la complexité des classements en crus, clos, climats, et le fait qu’un vigneron puisse posséder une multitude de crus dans un périmètre très restreint (quelques ares…) ne peuvent que multiplier les différences. La Bourgogne est un paradoxe à l’état pur, où la nature, au travers des terroirs et des microclimats, est omniprésente. Tout concourt ici, dans un “mouchoir de poche”, à faire la différence entre un bon vin et un vin sublime. Du grand art.