Le Champagne a franchi les simples barrières du luxe et de la fête pour devenir un vin à part entière. Il faut dire que la force du terroir est bien réelle ici et vient s’allier à cet art exceptionnel de l’assemblage que chaque vigneron ou maître de chai va marquer de sa “patte”, créant une bouteille unique, que personne n’a réussi à égaler, partout dans le monde, où l’on n’est jamais parvenu à inquiéter la “marque” Champagne…
Certes, les références ont évolué, des grandes maisons sont toujours au sommet mais un nombre de vignerons ou de “petites” maisons familiales les rejoignent, et c’est bien naturel. Qu’elles dégagent des notes de chèvrefeuille, de rose ou d’abricot, développent des nuances de noisette, de brioche ou de fruits mûrs, les cuvées deviennent les plus passionnantes les unes que les autres, à des prix vraiment fort sages quand on les compare aux aberrations d’autres vins. On accède ainsi au plaisir des sens.
LES PREMIERS GRANDS VINS CLASSÉS
Il y a une vingtaine de maisons qui atteignent le haut du pavé cette année, certaines d’entre elles bénéficiant d’un exceptionnel rapport qualité-prix-régularité. On remarquera que la plupart sont des maisons familiales (certaines marques ne sont plus que des noms qui changent régulièrement de main), et qu’une seule coopérative y est présente. Les (très) grandes maisons historiques, qui ont su préserver, voire accentuer, leur suprématie qualitative, méritent un véritable “coup de chapeau”. Pas si facile pour ces maisons de rester au “top” depuis bien longtemps, d’autant plus que l’on peut estimer que leurs plus grandes cuvées méritent leur prix, alors que pour d’autres marques, il est difficile de justifier les prix atteints par certaines cuvées de prestige, sans parler de certaines marques qui font des cuvées de base qui n’ont aucun intérêt. Ces grandes maisons sont souvent propriétaires d’importants vignobles et dirigées par des hommes pour lesquels la continuité patrimoniale prime, ceci expliquant cela. Celles que nous mettons au sommet sont des marques qui réussissent également remarquablement leurs “simples” cuvées, et c’est très difficile.
Aux côtés de ces maisons incontournables (Dom Perignon, Pol Roger, Charles Heidsieck, Gosset, Krug, Roederer..), d’autres sont donc au sommet, notamment pour récompenser un savoir-faire et/ou un rapport qualité-prix indéniable (Thiénot, Ellner, De Sousa et Philipponnat). Quatre autres sont à leurs côtés dans le haut du Classement : Bara, Pierre Arnould, Lombard et Legras et Haas, où la force des terroirs de Grands Crus joue à plein, à des prix défiant toute concurrence. Chaque marque n’est, bien sûr, pas à “comparer” à une autre, et le tout est de rester maintenant à cette place. Il est impératif de suivre à la lettre la hiérarchie interne de notre Classement 2013, les Premiers des “Premiers” étant intrinsèquement “supérieurs” aux autres “Premiers”, et ainsi de suite, en sachant que, toujours, le rapport qualité-prix prime et explique bien des choses.
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LES DEUXIÈMES GRANDS VINS CLASSÉS
Cette catégorie est une mine d’or pour les amateurs exigeants, passionnés par les terroirs qui permettent cette mosaïque unique avec un exceptionnel rapport qualité-prix-plaisir. Une hiérarchie forte se met également en place à l’intérieur de cette catégorie, les Premiers des “Deuxièmes” étant aussi intrinsèquement “supérieurs” aux autres “Deuxièmes”, et ainsi de suite.
Il y a donc des propriétaires qui peuvent prétendre atteindre les sommets, globalement ceux qui sont dans le peloton de tête des Deuxièmes Grands Vins Classés, élevant des cuvées les unes plus séduisantes que les autres, garantes d’une typicité et d’une régularité qualitative exemplaires (notamment celles de Guy Cadel, Gonet-Sulcova, Charles Mignon, Delaunois, De Lozey, Gaston Chiquet, Ralle, Pierre Mignon, Gaston Révolte, Laurent-Gabriel, Maurice Vesselle…), un bon nombre exploitant des terroirs situés en Grands (et Premiers) Crus, ceci expliquant bien sûr cela, et prouvant que, ici comme ailleurs, la force du terroir est primordiale, même si l’art de l’assemblage, les stocks et l’élevage feront la différence.
À leurs côtés, le plus souvent très proches qualitativement (voire meilleurs selon les cuvées), on trouve des maisons et vignerons exemplaires qui bénéficient également de rapport qualité-prix-typicité exceptionnels, et peuvent aussi prétendre aux plus hautes places (Vautrain-Paulet, Michel Lenique, Fleury, Edouard Brun, Claude Michez, Médot, Gatinois, Huot, Bernard Lonclas, Etienne Oudart, René Rutat, Royer, Labbé, Aspasie, Baron-Fuenté, Boursault, Perseval-Farge, rixon-Coquillard, Lancelot-Royer, Verrier, Grasset-Stern, Fleury-Gille, Laforge-Testa, Ruffin, Bourdaire-Gallois, Baron Albert, Vollereaux, Morize, Hamm, Michel Arnould, Dom Caudron, Lamblot…).
À la suite, une bonne cinquantaine de maisons, caves et vignerons, qui sont le fer de lance de l’exceptionnelle révolution qualitative qu’a connue la Champagne, chacune avec sa spécificité, chacune pouvant mériter mieux…
Parme les meilleurs, on peut citer Pelletier, Bourgeois-Boulonnais, Maletrez, BBerthelot, Etienne Chéré, Dangin, Margaine, Jeaunaux-Robin, Petitjean-Pienne, Moussy…
C’est ce qui fait tout l’intérêt de ce Classement, récompenser les meilleurs, les plus connus comme les autres, en étant réactualisé en permanence.
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TROISIÈMES GRANDS VINS CLASSÉS
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