– CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LE CHAMPAGNE POUR NE PAS SE FAIRE AVOIR

La magie s’allie au terroir
Le Champagne a franchi les simples barrières du luxe et de la fête pour devenir un vin à part entière. Il faut dire que la force du terroir est bien réelle ici et vient s’allier à cet art exceptionnel de l’assemblage que chaque vigneron ou maître de chai va marquer de sa “patte”, créant une bouteille unique, que personne n’a réussi à égaler, partout dans le monde, où l’on n’est jamais parvenu à inquiéter la “marque” Champagne… Certes, les références ont évolué, des grandes maisons sont toujours au sommet mais un nombre de vignerons ou de “petites” maisons familiales les rejoignent, et c’est bien naturel.
Qu’elles dégagent des notes de chèvrefeuille, de rose ou d’abricot, développent des nuances de noisette, de brioche ou de fruits mûrs, les cuvées deviennent plus passionnantes les unes que les autres, à des prix fort sages quand on les compare aux aberrations d’autres vins. Du grand art.
LE CLASSEMENT 2016 
Cette hiérarchie vient toujours, et avant tout, récompenser les efforts accomplis, le talent des hommes et leur volonté qualitative, qu’ils élèvent des cuvées de grande régularité, de la plus prestigieuse à la plus sympathique, sans comparer ce qui ne l’est pas, depuis des générations ou simplement depuis 10 ans… Il faut considérer le Champagne comme un vin à part entière : les très grandes cuvées de prestige (celles que l’on retrouve dans le Classement dans la catégorie des Premiers Grands Vins Classés, puis, dans une bonne partie des Deuxièmes Grands Vins Classés) sont des cuvées de Champagne que l’on boit comme un grand vin, en les associant à des moments du repas, sur des plats appropriés.
On a la chance d’accéder ainsi aussi bien au summum de la finesse qu’à celui de la complexité et de la vinosité. Bien que l’on n’en parle moins (à tort), le terroir, les sols ont toute leur importance en Champagne, apportant une spécificité réelle et différente selon que l’on se trouve à Cramant ou à Épernay, à Aÿ ou à Bouzy, dans l’Aube ou la Marne. À cela s’ajoute la proportion des cépages, et chaque maison, cave ou vigneron, possède alors les facultés de créer véritablement une cuvée légère ou puissante.
Et puis, ce qu’il ne faut surtout pas occulter pour comprendre la différence entre une grande cuvée et une autre, ce sont, outre l’art fondamental de l’assemblage que signe la main de l’homme, les incontournables vins de réserve, que l’on ajoute avec des millésimes plus jeunes. Comme partout également, on trouve des cuvées de bas de gamme, qui changent de nom et d’étiquette selon leurs marchés. Certaines coopératives et négociants sont dans ce cas, de plus en plus de producteurs se réservant leurs meilleures cuves pour vendre en direct (on les comprend).
Attention aussi aux nombreuses marques qui appartiennent à certains “faiseurs” comme à d’autres marques, dont la qualité n’est pas en cause, dirigées par des responsables de groupes qui vendent du Champagne aujourd’hui comme demain du soda, c’est-à-dire sans la moindre passion…
Les premiers grands vins classés
Il y a une vingtaine de maisons qui atteignent le haut du pavé cette année, certaines d’entre elles bénéficiant d’un exceptionnel rapport qualité-prix-régularité. On remarquera que la plupart sont des maisons familiales (certaines marques ne sont plus que des noms qui changent régulièrement de main), et qu’une seule coopérative y est présente. Les (très) grandes maisons historiques, qui ont su préserver, voire accentuer, leur suprématie qualitative, méritent un véritable “coup de chapeau”. Pas si facile pour ces maisons de rester au “top” depuis bien longtemps, d’autant plus que l’on peut estimer que leurs plus grandes cuvées méritent leur prix, alors que pour d’autres marques, il est difficile de justifier les prix atteints par certaines cuvées de prestige, sans parler de quelques marques qui font des cuvées de base qui n’ont aucun intérêt. Ces grandes maisons sont souvent propriétaires d’importants vignobles et dirigées par des hommes pour lesquels la continuité patrimoniale prime, ceci expliquant cela. Celles que nous mettons au sommet sont des marques qui réussissent également remarquablement leurs “simples” cuvées, et c’est très difficile. Aux côtés de ces maisons incontournables (Pol Roger, Gosset, Krug, Roederer..), d’autres sont donc au sommet, pour récompenser un savoir-faire et/ou un rapport qualité-prix indéniable (Thiénot, Ellner, De Sousa). Quatre autres sont à leurs côtés dans le haut du Classement : Bara, Pierre Arnould, Lombard et Legras et Haas, où la force des terroirs de Grands Crus joue à plein, à des prix défiant toute concurrence. Chaque marque n’est, bien sûr, pas à “comparer” à une autre, et le tout est de rester maintenant à cette place. Il est impératif de suivre à la lettre la hiérarchie interne de notre Classement, les Premiers des “Premiers” étant intrinsèquement “supérieurs” aux autres “Premiers”, et ainsi de suite, en sachant que, toujours, le rapport qualité-prix prime et explique bien des choses…
Les deuxièmes grands vins classés
Une mine d’or pour les amateurs exigeants, passionnés par les terroirs qui permettent cette mosaïque unique avec un exceptionnel rapport qualité-prix-plaisir. Une hiérarchie forte se met également en place à l’intérieur de cette catégorie, les Premiers des “Deuxièmes” étant aussi intrinsèquement “supérieurs” aux autres “Deuxièmes”, et ainsi de suite.
Il y a donc des propriétaires qui peuvent prétendre atteindre les sommets, globalement ceux qui sont dans le peloton de tête des Deuxièmes Grands Vins Classés, élevant des cuvées les unes plus séduisantes que les autres, garantes d’une typicité et d’une régularité qualitative exemplaires (notamment celles de Guy Cadel, De Lozey, Ralle, Pierre Mignon, Laurent-Gabriel, Maurice Vesselle, Bourdaire-Gallois, Edouard Brun, Jean-Marie Pelletier…), un bon nombre exploitant des terroirs situés en Grands (et Premiers) Crus, ceci expliquant bien sûr cela, et prouvant que, ici comme ailleurs, la force du terroir est primordiale, même si l’art de l’assemblage, les stocks et l’élevage feront la différence.
Dans la lignée, on poursuit avec ces maisons et vignerons exemplaires qui bénéficient également de rapport qualité-prix-typicité exceptionnels, et peuvent aussi prétendre aux plus hautes places (Vautrain-Paulet, Margaine, Médot, Gatinois, Huot, Etienne Oudart, Nathalie Falmet, Labbé, Aspasie, Baron-Fuenté, Perseval-Farge, Brixon-Coquillard, Lancelot-Royer, Verrier, Fleury-Gille, Simart-Moreau, Baron Albert, Hamm, Jeaunaux-Robin, Bourgeois-Boulonnais, Maletrez, De Milly, Renaudin, Lejeune-Dirwang, J.-B. Bourgeois..).
À la suite, une bonne cinquantaine de maisons, caves et vignerons, qui sont le fer de lance de l’exceptionnelle révolution qualitative qu’a connue la Champagne, chacune avec sa spécificité, chacune pouvant mériter mieux… C’est ce qui fait tout l’intérêt de ce Classement, récompenser les meilleurs, les plus connus comme les autres, en étant réactualisé en permanence.
LE CLASSEMENT DES MEILLEURS
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PREMIERS GRANDS VINS CLASSÉS

CATEGORIE A
Priorité à la puissance
KRUG (Grande Cuvée) (Hors classe) (r)

DEVAUX (D) (r)
ELLNER (Réserve) (r)
CHARLES HEIDSIECK (Millénaire) (r)
PHILIPPONNAT (Clos des Goisses)
POL ROGER (Sir Winston Churchill) (r)
TAITTINGER (Comtes de Champagne) (r)

LAURENT-PERRIER (Grand Siècle)
ALAIN THIÉNOT (Grande Cuvée)

CATEGORIE B
Priorité à l’élégance
GOSSET (Grand millésime) (r)
ROEDERER (Cristal)
DE SOUSA (Caudalies)
DE TELMONT (O.R.1735)

Pierre ARNOULD (Aurore)
PAUL BARA (Réserve) (r)
DEUTZ
LEGRAS et HAAS (Blanc de Blancs)
LOMBARD (Grand Cru) (r)
PIPER-HEIDSIECK (Rare)
DE VENOGE (Princes)



Guy LARMANDIER


POL ROGER


Pierre MIGNON


De SOUSA et Fils


LEGRAS et HAAS


De TELMONT


Étienne OUDART


RENAUDIN


SIMART-MOREAU


BEAUMONT des CRAYÈRES


Albert de MILLY


BARON ALBERT


Philippe de LOZEY


ELLNER


MÉDOT


VERRIER & Fils


A.MARGAINE


Maurice VESSELLE


THÉVENET-DELOUVIN


CHARPENTIER


BOURDAIRE-GALLOIS


GOSSET

DEUXIÈMES GRANDS VINS CLASSÉS

CATEGORIE A
Priorité à la puissance
Michel ARNOULD (Grande Cuvée)
BOULARD-BAUQUAIRE (Mélanie)
Guy CADEL (Grande Réserve) (r)
De CASTELNAU (Millésimé) (r)
CHARPENTIER (Terre d’Émotion)
COLLET (Esprit Couture)*
Jacques DEFRANCE (Millésime)
GATINOIS (Grand Cru)
JEAUNAUX-ROBIN
LANCELOT-ROYER (Chevaliers)
LAURENT-GABRIEL (Prestige) (r)
Laurent LEQUART (Prestige)
Philippe de LOZEY (Cuvée des Anges)*
MORIZE (Sélection) (r)
MUMM (R. Lalou)*
Etienne OUDART (Référence)
Jean-Michel PELLETIER (Anaëlle) (r)
RALLE (Réserve)*
René RUTAT (Millésimé)
SIMART-MOREAU (Grande Réserve)
VAUTRAIN-PAULET (Grande Réserve)
Maurice VESSELLE (Millésimé)*
(VEUVE CLIQUOT (Grande Dame))

ASPASIE (Brut de Fût)
BARON ALBERT (La Préférence) (r)
BARON FUENTÉ (Cuvée Prestige) (r)
Christian BOURMAULT (Grand Éloge)
BRIXON-COQUILLARD (Prestige)
CANARD-DUCHÊNE (Charles VII)
DAUPHIN (Instant Intégral)
Pierre GOBILLARD (Prestige)*
GOUTORBE (Spécial Club)*
HUOT (Carte Noire)*
LEJEUNE-DIRVANG (Seilles d’Or)*
Rémy MASSIN (Prestige)*
PERRIER JOUËT (Belle Epoque)*
THÉVENET-DELOUVIN (Prestige)*
VEUVE OLIVIER (Grande Réserve)

(AUTRÉAU-LASNOT (Prestige))
BARDOUX (Millésimé)*
BOUCHÉ (Millésimé)
Christian BRIARD (Ambre)
CAMIAT (Prestige)*
CARLINI (Millésime)
Lionel CARREAU (Préembulles)*
J. CHARPENTIER (Pierre-Henri)
Charles COLLIN (Blanc de Noirs)
CUPERLY (Grande Réserve)*
DELOT (Légende)*
DOUSSOT (Grande Cuvée)
FRANÇOIS BROSSOLETTE (Millésime)*
HAMM (Signature) (r)
HOERTER (Millésimé)*
HUGUENOT-TASSIN (Réserve)*
LAFORGE-TESTA (Millésime)
Hervé LECLERE (Secret Millésime)
LITTIERE (Grande Cuvée)*
MAÎTRE
MALETREZ (Premier Cru)*
MARINETTE RACLOT (Millésime)*
Olivier et Laetitia MARTEAUX (Millésimé)*
Daniel PERRIN (Millésime)*
André TIXIER et Fils (Millésime)*

DEVAVRY (Achille)*
Veuve Maurice LEPITRE (Heritage)*
MANNOURY (Réserve)*
MOUZON LEROUX

BAILLETTE-PRUDHOMME (Memoris)*
BONNET-GILMERT (Millésimé)
Guy CHARLEMAGNE (Millésimé)
(Germar BRETON (Blanc de Blancs))
OLIVIER Père et Fils (Aparté)

(Guy CHARBAUT (Millésimé))
GREMILLET (Evidence)
Paul GOERG (Millésime)*
HENIN-DELOUVIN (Grand Cru)
ROBERT A. (Cuvée)
ROGGE-CERESER (Excellence)*

CATEGORIE B
Priorité à l’élégance
BEAUMONT DES CRAYERES (Grande Réserve)
BOURDAIRE-GALLOIS (Prestige)
Jean-Bernard BOURGEOIS (Millésime)
BRICE (Vintage)
Edouard BRUN (Élégante)
DRAPPIER (Grande Sendrée)
FLEURY-GILLE (Pierre-Louis)
GIMONNET Pierre (Fleuron)
Charles MIGNON (Grande Cuvée)*
Pierre MIGNON (Madame)*
PERSEVAL-FARGE (Millésimé)
Michel TURGY (Blanc de blancs)
VINCENT D’ASTRÉE (Millésimée)*

BARDY-CHAUFFERT (Réserve)
BOIZEL (Grand Vintage)
BOURGEOIS-BOULONNAIS (Premier Cru) (r)*
BOUTILLEZ MARCHAND (Millésimé)
COUTIER (Henri III)*
DILIGENT (Millésime)
Nathalie FALMET (Nature)*
Michel LABBÉ (Prestige)
Guy LARMANDIER (Grand Cru)*
Xavier LECONTE (Scellés de Terroirs)*
MARGAINE (Spécial Club)*
MÉDOT (Blanc de blancs)
Albert de MILLY
MOUSSE-GALOTEAU (Les Vinages)
Yvon MOUSSY (Prestige)*
RENAUDIN (Réserve)*
André ROBERT (Mesnil)*
JEAUNEAUX ROBIN (Extra)
ROYER (Grande Réserve)*
J.M TISSIER (Apollon)*
VANZELLA (Blanc de noirs)
VERRIER (Raymond Verrier)
VIGNON Père et Fils (Extra brut))

BARBIER-ROZE (Réserve)*
BRIGITTE BARONI
BERTHELOT PIOT (Prestige)*
BLONDEL (Blanc de blancs)*
BOREL LUCAS (Séléction)*
CHASSENAY d’ARCE (Confidences)
COLIN (Grand Cru)*
Franck DEBUT (Tradition)*
DEVILLIERS (RB)*
EGROT (Extra)*
FANIEL-FILAINE (Eugénie)*
GABRIEL-PAGIN (Grande Réserve)
GIRARDIN (Vibrato)*
GRUET (3 Blancs)
ERIC LEGRAND (Prestige)*
MALINGRE
MARY SESSILE (L’Innatendue)
MOYAT-JAURY-GUILBAUD (Extra)*
Hubert PAULET (Risléus)*
MOUZON LEROUX (L’Ineffable)*
ROBERT-ALLAIT (Prestige)*
SADI-MALOT (Cuvée SM)*
TAILLET (Extra)*
Diogène TISSIER et Fils (Saveur de Juliette)

BEAUGRAND (Nature)*
Robert JACOB (Collection Privée)*
Alexandre PENET (Nature)*
RIGOLLOT (Blanc de blancs)*
A. ROBERT (Sablon)*
RUELLE (Grande Réserve)*

Gaston CHIQUET (Blanc de Blancs)*
DANGIN (Prestige)
GALLIMARD (Quintessence)
Michel GAWRON (S)
GRASSET-STERN (Millésimé)
NAPOLEON (Millésimé)*

(DELAUNOIS (Sublime))
Philippe GONET (Extra)
Bruno PAILLARD

TROISIÈMES GRANDS VINS CLASSÉS

CATEGORIE A
Priorité à la puissance
(LAMBLOT (Premier Cru))
(LENOBLE (Grand Cru)*)
(PANNIER (Réserve)*)
PLOYEZ-JACQUEMART (Passion)*
Prestige des SACRES (Privilège)*

(FENEUIL-POINTILLART (Premier Cru))
(GARDET (Prestige))
QUATRESOLS-GAUTHIER

CATEGORIE B
Priorité à l’élégance
Daniel CAILLEZ (Héritage)
Vincent COUCHE (Perle Nacre)*
VEUVE LANAUD (Prétrosses)*
(Bernard LONCLAS (Prestige)*)
LOUIS de SACY (Inédité)
PETITJEAN-PIENNE (Millésimé)
WIRTH et MICHEL (3 Cépages)

BERTEMES (Extra)
BESNARD CHEVALIER (Meline)
PENET-CHARDONNET (Extra Réserve)*
DUMENIL (Prestige)
(LECLERC-BRIANT (Les Crayères))
(PIERRARD (Blanc de blancs))

 

IMPORTANT : pour mieux comprendre les Classements
CE QU’IL FAUT SAVOIR
La méthode champenoise

 

La méthode de la prise de mousse est rattachée généralement au nom de Dom Pérignon, génie gustatif du xviiie siècle, qui réalisa les premiers vins “tumultueux”, emprisonnés dans les bouteilles épaisses, aptes à résister à des pressions de quelque 6 kg. Elle consiste à additionner au vin tranquille obtenu après de subtils coupages et assemblages une liqueur de tirage dont la dose de sucre est définie selon le type de produit que l’on désire, et d’un levain de levures sélectionnées. Le vin est immédiatement embouteillé et mis en cave à une température de 10 à 12 °C. Une seconde fermentation alcoolique va s’effectuer. Elle durera des mois, et maintiendra le gaz carbonique sous pression dans les bouteilles qui sont alors posées sur des “pupitres” qui permettent de varier à l’infini la position des bouteilles. C’est l’opération de remuage qui consiste à incliner et à tourner les bouteilles. Certains spécialistes “manipulaient” 30 000 à 40 000 bouteilles par jour (aujourd’hui, ce sont surtout des gyropalettes automatiques qui le font) ! Quand le dépôt est rassemblé vers le goulot, il est expulsé à basse température. À la place des centilitres de liquide dégorgés (de 4 à 8), on rajoute une liqueur de complément, la liqueur d’expédition, constituée de vins vieux et de sucre dont la dose varie selon le type de mousseux recherché : brut, sec… Cette vinification ne ressemble à aucune autre puisque les opérations de coupage et de chaptalisation sont les déterminants d’une production de qualité.

 

La liqueur de tirage

 

La dose de la liqueur de tirage varie selon le type de “vin de mousse” recherché. Liqueur de tirage : il faut 4 g/l de sucre pour faire 1 kg de pression durant la seconde fermentation.

– Pour un Champagne : 6 kg de pression, ou 6 “atmosphères”, soit 24 g/l de sucre.

– Pour les autres mousseux : 4 kg de pression, soit 16 g/l.

– Pour les pétillants : de 1 à 2 kg de pression, soit de 4 à 8 g/l de sucre.

 

Les raisins des vins

 

Le champagne provient de l’utilisation exclusive de trois cépages :

– Le Pinot noir qui apporte au vin corps et longévité. Le roi bourguignon et champenois. Richesse aromatique, intensité et suavité en bouche. Des vins de très belle évolution. Difficile d’en attendre autant quand on essaie de le planter ailleurs.

– Le Pinot meunier (noir également).

– Le Chardonnay (blanc) qui lui confère finesse et légèreté. Le cépage de référence bourguignon et champenois, abusivement planté un peu partout. Très grand cépage, parfaitement adapté aux sols et climats de la Bourgogne, qui produit les plus grands vins blancs secs du monde.

 

L’étiquette

 

En plus de l’appellation Champagne, le nom du producteur et éventuellement l’indication du millésime, de la teneur en sucre (brut, sec…) et l’adresse de la marque ou du lieu de production, vous lirez sur les étiquettes de Champagne les initiales suivantes : N. M. (marque principale appartenant à un négociant-manipulant), M. A. (marque “secondaire” appartenant à un négociant-manipulant ou à un négociant qui commercialise le Champagne d’un autre négociant ou d’un vigneron, ce qui leur permet d’écouler leurs bas de gamme), R. M. (récoltant-manipulant. Champagne vinifié et vendu par un propriétaire ), C. M. (coopérative de manipulation. Champagne de coopérative).

 

Le Champagne à table

 

Pour le Champagne, s’il est bien sec, à l’apéritif ; s’il est demi-sec ou doux, au cours d’un repas ou en dessert (fruits et pâtisseries). Les inconditionnels peuvent faire tout un repas au Champagne, délaissant néanmoins les viandes rouges ou le gibier. Un vin idéal avec des crustacés, ou, s’il est plus charpenté (une cuvée de Prestige), sur un poisson en sauce ou un feuilleté de turbot. Le Champagne rosé s’apprécie sur une viande blanche ou sur un gâteau au chocolat (pas trop sucré).