Domaine de Chevalier

“Dans notre métier les choses sont inscrites dans le temps, nous précise Olivier Bernard. Quand on reprend une propriété, il faut savoir attendre le fruit de la terre. Ici, nous avons dû replanter une grande partie du vignoble, 75% des vignes, ce qui est extrêmement rare dans un grand cru de Bordeaux. Cet investissement familial a été lourd, long, mais volontaire. Depuis le début des années 2000, le vignoble est en train de restituer ce qu’on lui a donné et les derniers millésimes sont d’un niveau qualitatif rarement atteint ici. Nous avons fait des choix, tant au niveau végétal au moment des plantations en choisissant avec précision les porte-greffes, qu’en sélectionnant les cépages adaptés aux différentes parcelles de terroirs en tenant compte des endroits un peu plus frais, de ceux qui sont plus près de la forêt… On a fait des drainages importants, choisi l’orientation des rangs, un investissement réel mais finalement, c’était mieux de replanter à une époque où l’on maîtrisait la connaissance viticole, ceux qui ont replanté dans les années 1960 n’ont pas eu cette chance. Les derniers millésimes sont les vins les plus accomplis produits sur ce terroir. Il faut remonter aux années 1950 et 1960 pour voir des vins de cette structure. Cela correspond à une adéquation parfaite entre le végétal et un équipement matériel dont nous disposons et qu’il est rare de rencontrer dans d’autres propriétés. Nous avons la chance d’avoir quatre tables de tri, deux vibrantes et les deux autres où une vingtaine de personnes trient, grain par grain : les raisins sont ensuite acheminés par chariot élévateur dans les cuves pour respecter la gravité, ce qui est primordial pour conserver toutes les propriétés intrinsèques au raisin et donc ainsi l’amener en lui conservant tous ses atouts jusqu’à la vinification…”

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Millesimes