Adossé à la chaîne de crêtes (fût d’Avenas, col de Durbize, col des Labourons, pic Reymont), orienté sud-est, nord-ouest, le vignoble de 870 ha est cultivé entre 220 et 430 m d’altitude. Après avoir dévalé les pentes abruptes des points culminants, le Puy (450 m), le mont Genas et la colline de la Madone, il s’étale en pente douce, vers l’est et le sud, en direction de la plaine de la Saône. Se glissant entre le Puy et le pic Reymont, les rangées de ceps franchissent le col des Labourons (400 m) pour se répandre en direction du val de la Mauvaise qui se jette dans la Saône quelques kilomètres plus loin. Le sol est constitué d’arène granitique. Une homogénéité nuancée par la profondeur du sol et le stade d’évolution de la roche originelle. Au pied de la chapelle de la Vierge noire, dans les parties hautes et pentues, la roche mère lessivée laisse apparaître un squelette de sol, dans lequel la vigne doit s’accrocher, infiltrant ses racines dans la moindre faille. Là, le sol, aréneux, maigre et acide, est aride. Au-dessous du bourg, à l’est, les sols, enrichis par les alluvions pluviales venues d’en haut, s’approfondissent ; ils contiennent plus d’argile. L’importance des pentes dans les parties hautes et la nature du terrain sont à l’origine d’une importante érosion. Pour la réduire, les vignerons veillent à limiter les risques, tant à la plantation des nouvelles vignes qu’à l’entretien des plus anciennes ; la commune, pour sa part, entretient les voies et a créé des bassins de rétention pour maîtriser le flux des eaux pluviales orageuses.
Michel CHIGNARD
Le Point du Jour
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À la tête des Premiers Grands Vins Classés. Un propriétaire passionné qui sait laisser s’exprimer au mieux son terroir selon chaque millésime, en élevant un grand Fleurie comme on devrait en voir plus souvent, c’est-à-dire un vin qui est l’archétype de son appellation, où l’élégance s’allie à une présence tannique bien réelle. Belle exploitation familiale qui s’étend sur 8 ha (depuis 3 générations), traditionnelle (vendanges à la main, 6 à 8 jours de cuvaison…). On se fait donc vraiment plaisir avec son Fleurie Les Moriers 2006, qui doit sa notoriété séculaire à un sol privilégié, issu du granite où il prolonge ses racines, très typé, de couleur rubis intense, de très bonne bouche, aux connotations de cassis et fraise des bois, concentré, alliant couleur et matière, d’une jolie finale épicée, un vin d’excellente évolution (7,80 e). Superbe cuvée Spéciale Vieilles Vignes 2006, aux arômes de fruits macérés et d’épices, de couleur soutenue, aux tanins équilibrés, de bouche à la fois puissante et ronde, à servir sur une oie farcie. Formidable rapport qualité-prix. Nombreuses récompenses obtenues et largement méritées.