– FRANCE : LES VIGNERONS QUI ONT MARQUE 2015 !

Nous commençons la maquette et la rédaction du prochain annuel MILLESIMES 2016, qui paraît en Avril : un numéro particulièrement exceptionnel, tant les sélections sont superbes.

 

En parallèle, les dégustations pour mon prochain GUIDE (c’est le 37e chez ALBIN MICHEL, un cas unique dans l’édition française !!!!!) vont commencer en Février.

Pour patienter, voici ce qu’il faut retenir, région par région, de l’année 2015.

Nous avons fait depuis Octobre de grandes réunions/dégustations sur place en Languedoc (à Peyregrandes), en Provence (à Rasque), dans le Rhône (à Mont-Redon), à Saint-Emilion (à Balestard La Tonnelle), en Médoc (à Lamarque), etc, ce qui nous a permis de revoir et de rencontrer quelque… 250 vignerons passionnés.

 

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ALSACE

Tout ici concorde à une grande convivialité du vin, où chaque vigneron s’emploie à faire ressortir la typicité de son Riesling ici, de son Gewurztraminer là… On élève alors des vins sans concurrence, dans une large gamme où se cotoient des Vendanges Tardives rares, un vin suave, un autre sec, un rouge savoureux ou un Crémant tout en fraîcheur. On comprend alors que la force des terroirs et la main de l’homme sont en osmose. Les millésimes 2014 à 2007 méritent actuellement une commande.

Bestheim est toujours la référence des Crémants, et ne cesse de monter en gamme dans les autres appellations.
Les autres incontournables sont toujours Schléret (à la retraite, mais qui termine ses vieux millésimes avec des bouteilles qui ont collectionné les récompenses), et Hauller, Gresser, Koch, Schaeffer-Woerly, Klein, Simon, Frick, Engel, Haegi, Frick, Pettermann, Hartmann, Jost, Kamm, Beck, Vielweber, Metz, 7 Vignes, Schirmer, Ruhlmann, Cave Hunawhir, Reinhart, Zoeller, Frey, Baumann-Zirger, Iltis, Frey-Sohler, Fleck, Brobecker
Pierre Arnold, Dussourt, Engel, Bleger, Stoeffler ou Gilg sont dans la lignée.
BEAUJOLAIS

 

Cette belle région vallonnée regorge de crus dont la qualité s’associe à des prix très sages. Les vins sont toujours aussi bons (le 2013 aussi), à Fleurie comme à Morgon, en Chénas comme en Brouilly. Les hommes et les femmes de la région font des vins à leur image, francs, authentiques et gais, qui possèdent une typicité bien réelle, qu’hélas, certains, se plaisent bêtement à critiquer.

Les vins qui comptent proviennent de terroirs spécifiques de roches volcaniques ou d’argiles siliceux. Les sols comptent ici, autant qu’ailleurs, et on le voit bien en débouchant des flacons de Gérard Brisson, Jean-Pierre Mortet, Cédric Chignard, Michel Tête, des domaines du Crêt des Garanches, Pizay, Emeringes, Bel Avenir, Champagnon, La Combe aux Loups, Metrat, Granit Doré, Emeringes, Flache-Sornay, Baron de L’Ecluse… Et le roi Dubœuf est toujours là, incontournable.
BORDEAUX
D’une manière générale :
un millésime 2013 extrêmement difficile, très rarement réussi, même dans les très grands crus. Ce n’est de la faute de personne, il faut simplement l’accepter et cesser de raconter des bêtises, du genre « le millésime se goûte de mieux en mieux”, il nous surprend”, « il a été trop rapidement critiqué”, etc.
cinq millésimes superbes en ce moment : 2008, 2009, 2010, 2011 et 2012, bien entendu, chacun avec sa structure, son potentiel d’évolution (2010, 2009), beaucoup d’élégance (2008, 2011) et un millésime 2012 meilleur de jour en jour.
MEDOC

Très belle dégustation qui a réunit des vignerons talentueux de la région à Lamarque.

Du plus grand des grands vins au plus modeste, ici, les propriétaires maintiennent une identité forte : intrinsèquement, un Margaux n’a rien à voir avec un Pauillac (ni même avec un autre Margaux, tant les sols sont différents dans l’appellation), un Moulis doit refléter l’élégance quand c’est la structure qui signe un Saint-Estèphe… Les terroirs font les vins ! Pas besoin de tricher avec des manipulations œnologiques ou des élevages qui abrutissent les vins. Nul besoin non plus de prix extravagants, puisque l’on se fait plaisir dans une gamme cohérente et accessible.

Voici ceux qui élèvent donc les véritables grands vins médocains, ceux qui ont une “âme”, de l’élégance, un véritable potentiel d’évolution, et ont signé plusieurs millésimes formidables : les 2010 et 2009, grandissimes, les 2011, 2008, 2006, 2004 et 2002, la plupart formidables aujourd’hui, un 2007 savoureux, un 2005 chaleureux.
Grands coups de cœur à LascombesHaut-Marbuzet, les deux passant en sommet, comme Clauzet, où le rapport qualité-prix-plaisir est à un bien haut niveau, par rapport à d’autres crus plus connus (et c’est ce qui compte : vendre cher n’est pas “le” gage de qualité).
En Premiers Grands Vins, dominent Grand-Puy Lacoste et Batailley, deux très grands Pauillac, très typés, différents, et c’est parfait comme cela.
Très belle dégustation verticale à Cantenac-Brown, où la finesse rejoint la structure.

Toutes appellations du Médoc confondues, les valeurs sûres sont toujours La GalianeFourcas-DupréLamarqueMaucaillouFonbadetFontesteau, les crus de la famille LapaluHourbanon, Rour-du-Roc, Souley Sainte-CroixEsteau, Lestage-Darquier, Saint AhonHourtin-DucassePanigon, DesmirailDavidPlantier Rose, Tour du Roc, DoyacLe MeynieuCoudotLoiracHennebelle, Cartujac, Saint-Hilaire, Pomys, Souley-Sainte-Croix, Brousteras, La Peyre, Bourdieu, Chalet de Germignan, Bois Carré, Les Moines, Coudot, Croix du Trale, Graves de Loirac, Pontac-Gadet…, chacun garant d’un bien beau rapport qualité-prix-typicité et d’une spécificité propre, ce qui n’est pas si courant quand on goûte aussi dans la région du Médoc des vins qui se ressemblent tous, sans « âme ni vertu” ou barriqués à outrance.

Dégustations décevantes à Lafon-Rochet et Malescot, sur place.
POMEROL

Les vins les plus chaleureux de la région bordelaise, où les senteurs de truffe se mêlent à la mûre, à la cannelle, à la cerise ou à la réglisse, la chair s’associant à une texture dense, ample, naturellement veloutée, le tout donnant des vins que les propriétaires élèvent à leur image chaleureuse.

On est bien au sommet, et le millésime 2013 est, d’une manière générale, beaucoup plus réussi qu’en Médoc.
On le voit à Petrus (dégusté sur place, et où le 2012 est aussi formidable) comme dans d’autres crus magiques (Certan de MayBeauregard, Janoueix), et de nombreux crus qui restent de belles valeurs sûres à prix doux (Mazeyres, Clos du Pèlerin, PlinceClos RenéLe CaillouBellegraveClos du PèlerinLafleur du Roy…), Le 2014 est parfait, bien classique.

Lalande-de-Pomerol est très bien représenté avec BourseauRoquebruneMoinesViaudBelles-GravesVoselle et Béchereau.


SAINT-EMILION

 

Très belle dégustation qui a réunit des vignerons talentueux de la région (de Saint-Emilion, mais aissi de Saint-Georges, Lussac, Puisseguin, Pomerol et Lalande) à Balestard-la-Tonnelle

On est ici dans la région où se mêlent de vrais terroirs, souvent en coteaux, et d’autres coins où le maïs pourrait y cotoyer la vigne. On a donc accès, soit, à de vrais vins racés, du plus grand au plus abordable, marqués par des sols historiques, et à des vins où les sols ont peu de réelle influence, beaucoup plus “signés” par des vinifications trop sophistiquées qui donnent des vins très concentrés au détriment de la finesse.

Un Saint-Emilion, un vrai, c’est une osmose entre la complexité aromatique et une texture savoureuse, souple mais ferme, dense mais distinguée. De quoi exciter ses papilles, d’autant plus que le 2013 est assez réussi (pas partout, certes, il faut bien que le terroir ait son mot à dire, les vinifications à la mode ne peuvent pas tout résoudre…).

Trotte Vieille est de plus en plus meilleur, les crus de CapdemourlinPiganeauCantenacMauvinonRivière, également, ce qui explique leur place dans le Classement (pensez toujours au rapport qualité-prix-plaisir), et je ne suis toujours pas preneur de crus trop chers, sirupeux, que je n’ai pas besoin de vous citer et qui ne sont pas dans mon Guide.

Belles verticales à La Marzelle, Cadet-Bon et Fonroque, les trois confirmant une très haute tenue qualitative.

Dans la lignée, Clos des PrinceClos LabardeOrisse du CasseGros Caillou, Franc LartigueGuillemin La Gaffelière, Rose-Pourret, Tour-du-Pin-Figeac, Vieux-Pourret, Darius, Clos de Sarpe, Pasquette, Croix Meunier, Gros Caillou, Grace-Fonrazade

Mazeris et Roumagnac sortent du lot à Fronsac.

En Satellites, la famille Delbeck est au sommet Haut Saint ClairVieux Château des RochersGrenièreChêne VieuxVaisinerie, Chêne Vieux, Fleurs Grandes Landes, Piron.

GRAVES

En Pessac-Léognan comme en Graves, après une série de millésimes exceptionnels, du 2010 au 2002, il y a d’incontestables vins de très haut niveau, dans une gamme de prix large, mais il y a également des vins décevants, bons certes, mais “dépersonnalisés”. Il est indispensable de s’attacher à la réelle typicité des terroirs et de soutenir les hommes qui restent fidèles à ces sols très spécifiques.

Il faut noter que, si les vins rouges sont assez réussis dans la trilogie des 2013, 2012 et 2011, ils sont remarquables en blancs, dans ces mêmes millésimes.
Chevalier a une nouvelle fois sorti l’un des plus grands vins de la région, dans les deux couleurs, suivi de BouscautMalartic-Lagravière,Grandmaison, Smith-Haut-Lafitte, pour ne parler que de Pessac-Léognan. BrownOlivier ou Luchey-Halde confirment leur régularité qualitative, comme Haut-Lagrange et Lafargue.

En Graves, quatre crus sortent du lot : ChantegriveGrand BosRose Sarron et Mauves.

Dans la lignée, des domaines confirment leur beau niveau qualitatif, même après une série de millésimes délicats (2011, 2012) ou très difficile comme le 2013 : ArricaudVimontBrondelleLe TuquetHaut-CalensBlancherieRougemont, Bichon-Cassignols, Clos Bellevue, Gravières.

CÔTES

Selon les expositions, les sols, la complémentarité des cépages (Merlot souvent prépondérant), on peut passer du très beau au très simple. Les propriétaires talentueux se démarquent donc aisément des autres, sans avoir besoin de manipulations œnologiques, et c’est ainsi depuis des décennies.

Grandes valeurs sûres : Berthenon, Pont Les Moines, Moulin Vieux, Fayau, Valentin, Larrat, Graves, Bavolier, Haut-Maco, Haie… Clos du Notaire a changé de propriétaire, on attend, donc.

BORDEAUX SUPERIEURS ET BORDEAUX

Comme dans les Côtes, il y a de tout, et l’appellation est tellement grande qu’il s’agit de savoir frapper à la bonne porte. On accède alors à des vins typés par des sols très différents (on ne fait pas les mêmes vins à Monségur ou à Frontenac, à Génissac ou à Pondaurat…) et l’on aurait donc tort de croire que les terroirs ne jouent pas leur rôle.

Dans cette très grande appellation où l’on trouve plusieurs centaines de châteaux, les meilleurs sont dans la catégorie des Premiers Grands Vins du Classement, et ne sont pas si nombreux à pouvoir à s’en prévaloir : BoutillonBossuetGrand FrançaisFillonBernardon,ThuronLajarre, Gassies-Gautey, Thuron, Parenchère, Parenchère, Siron, Penin, Entre Deux Mondes, Haut-Cruzeau, Siron, Crain, Bran de Compostelle, Cornemps, Bellevue-Favereau, Aux Graves de la Laurence, Panchille, Lauduc, Pascaud.
LaubertrieFontbonnePiote et Belle Garde sont les fers de lance en Bordeaux.

SAUTERNES ET LIQUOREUX

Ici, l’équilibre géologique et climatique de la région en fait un milieu naturel idéal pour cette fascinante biologie qu’est le botrytis cinerea. Ces vins rares, du plus liquoreux au plus fin, dont les prix sont largement justifiés quand on connaît les efforts des propriétaires, méritent alors d’être appréciés tout au long du repas, tant le charme opère.

 Les grands vins sont toujours magiques : FilhotBastor-LamontagneLa Tour BlancheCaillouHaut-Bergeron, Valguy proposent un bel exemple des différences de styles de l’appellation, tous ayant une identité forte. Le millésime 2012, difficile, est venu prouver cela.

La démarche d’Olivier Bernard (Chevalier), avec son Clos des Lunes, est un vrai succès et pose une question de bon sens : n’est-ce pas plus intelligent de faire un bon vin blanc sec issu de ce Sémillon plutôt que de se contenter de ces Sauternes sucrés de moyenne gamme, que l’on trouve encore, sans séduction, qui n’ont pas vraiment de débouchés ?

Deux liquoreux méritent vraiment le détour : Loupiac-Gaudiet et Clos Jean à leur tête.
BOURGOGNE

C’est “la ” région où le terroir est vraiment omniprésent. Qui ne s’est jamais promené sur la route des crus, comprenant la force des sols de mi-pente, notamment, ne peut pas comprendre ce qu’est un terroir digne de ce nom. Et, si, sur toute la planète, on est bien content de marquer sur son étiquette des noms de cépages pour vendre un produit quelconque, sans typicité réelle, ici, c’est tout le contraire : même si le cépage est le même, un Pommard n’a rien à voir avec un Vosne-Romanée, un Puligny-Montrachet avec un Meursault. Mieux : entre deux vins d’une même appellation, selon l’exposition et le vigneron, Grand Cru ou Premier Cru, la différence est totale. Bref, vous êtes dans le pays où le terroir s’exprime le plus, le plus simplement du monde comme le sont ces vignerons exemplaires, attachés à une éthique qui nous est chère.

Aucun autre vin blanc ne peut rivaliser avec ces Crus (Grands Crus ou Premiers) de Puligny-Montrachet, Meursault, ou Chablis, qui dévoilent une minéralité envoûtante, magique et tiennent 15, 20, 30 ans sans décevoir ! Je parle de ChartronMareyRobinAntonin GuyonCarillonTremblayJomain, Joly, Brocot, Dubreuil-Fontaine, Chardonnay, Naulin, Denis, Dampt, Alain Geoffroy, Mosnier, Heimbourger, Bocard, Delagrange… La plupart, quand ils élèvent aussi des rouges, sortent aisément du lot.

En rouges, pour lesquels certains dégustateurs idiots n’ont pas encore compris que la couleur ou la concentration n’ont rien à voir avec un réel potentiel de garde (j’ai des bouteilles des années 1970 dans ma cave, superbes), on ne peut qu’exciter ses papilles avec des crus aussi racés mais divers que ceux de GelinMonts LuisantsGerbetCacheuxPhilippe Leclerc, Chevillon, EsmoninRebourseau, Fougeray de Beauclair, Prieur-Brunet, Bertaut-Gerbet, Jaffelin, Bertheau, Ampeau, Diconne, Virely-Rougeot, Michel Prunier, Pierre Bourée, Amiot, Seguin-Manuel, Poulette, Cacheux, Vincent Bachelet, Gros, Clos Bellefond.

On est dans la Bourgogne “pure”, celle des hommes et des femmes passionnés, peu sensibles aux modes, bref, tout ce que l’on aime.

Dans le Mâconnais, cinq vignerons sortent vraiment du lot : Paquet, Auvigue, Denuziller, Perelles, Luquet.

CHAMPAGNE

Le Classement est particulièrement remanié cette année. La force du terroir est bien réelle ici et vient s’allier à cet art exceptionnel de l’assemblage que chaque vigneron ou maître de chai va marquer de sa “patte”, créant une bouteille unique, que personne n’a réussi à égaler, partout dans le monde, où l’on n’est jamais parvenu à inquiéter la “marque” Champagne…

Certes, les références ont évolué, des grandes maisons sont toujours au sommet mais un nombre de vignerons ou de “petites” maisons familiales les rejoignent, et c’est bien naturel. Qu’elles dégagent des notes de chèvrefeuille, de rose ou d’abricot, développent des nuances de noisette, de brioche ou de fruits mûrs, les cuvées deviennent plus passionnantes les unes que les autres, à des prix fort sages quand on les compare aux aberrations d’autres vins.

Du grand art, que l’on retrouve évidemment dans les Premiers Grands Cru Classés, où quatre très grandes maisons élèvent des cuvé »es formidables : RoedererGossetCharles Heidsieck et Pol Roger.

D’autres maisons familiales sont de premier ordre : EllnerLombardPhilipponnatLegrasBaraArnould et Thiénot; et des vignerons exemplaires comme Erick de Sousa, qui, en une vingtaine d’années, a fait de son nom une référence. Toujours une seule cave coopérative, Devaux, avec des cuvées franchement exemplaires.

La hiérarchie des Deuxièmes Grands Vins Classés est à prendre à la lettre : les Premiers des Seconds sont nettement supérieurs aux Cinquièmes des Seconds. Pour s’en assurer, c’est ICI

Des propriétaires élevent des vins les uns plus séduisants que les autres, garants d’une typicité et d’une grande régularité qualitative exemplaires, associés à des prix doux  : Edouard BrunMichel Arnould, Jean-Marie PelletierBoizelDe LozeyRalleDrappierPierre Mignon, Charpentier, Laurent-GabrielMaurice VesselleMichel TurgyBourdaire-GalloisPierre GobillardFleury-GilleLancelot-RoyerSimart-Moreau, Charles Mignon, Oudart, Lequart, Perseval-Farge, Hamm, Vautrain-Paulet…), un bon nombre exploitant des terroirs situés en Grands (et Premiers) Crus, ceci expliquant bien sûr cela, et prouvant que, ici comme ailleurs, la force du terroir est primordiale, même si l’art de l’assemblage, les stocks et l’élevage feront la différence.

On poursuit nos grands coups de cœur avec : Bardy-ChauffertMargaineMédot, Baron-Fuenté, GatinoisHuot, Brixon-Coquillard, Fleury-Gille, Guy CadelNathalie FalmetRollinRoyerLabbéAspasieMorizeGatinois, Michel Arnoud, CoutierThévenet-DelouvinVerrierBaron Albert, Jacques DefranceJeaunaux-Robin, Bourgeois-BoulonnaisMaletrezDe Milly, Moussy, Verrier, Renaudin... Des maisons et vignerons qui bénéficient également de rapport qualité-prix-typicité exceptionnels, et peuvent aussi prétendre aux plus hautes places.

On continue avec : Sadi-Malot, Bertemes, Baillette-Prudhomme, Bourmault, Colin, Tissier, Leclerc-Briant, Charbaut, Olivier et Laeticia Marteaux, Faucheron, Genet, Hervé Leclère, Christian Briard, Henin-Delouvin, Gaston Collard, Jean-Bernard Bourgeois, Moussé-Galuteau, Lejeune-Dirvang

Quatre caves sont au top : ColletDe CastelnauBeaumont des Crayères et Vincent d’Astrée, et sont à même de sortir des cuvées qui atteignent les sommets.

À la suite, une bonne cinquantaine de maisons et vignerons, chacune avec sa spécificité, chacune pouvant mériter mieux… C’est ce qui fait tout l’intérêt de ce Classement, récompenser les plus connus comme les autres, en étant réactualisé en permanence.

LANGUEDOC-ROUSSILLON

 

Très belle dégustation qui a réunit des vignerons talentueux de la région à Peyregrandes.

On aime ces producteurs passionnés qui élèvent des vins racés, historiquement marqués par des cépages spécifiques… le tout donnant de vrais beaux vins typés, qui parviennent à un niveau qualitatif réel, en blancs comme en rouges, et c’est tout ce qui compte.

 Daumas-Gassac est toujours hors normes, en rouge, bien sûr, mais aussi avec ce blanc somptueux, où le minéral sait s’allier à un gras spécifique.

Ceux qui le suivent sont nombreux, dans des styles différents, du plus dense au plus séducteur. Fabas, Mas du NoviSaint-Martin des ChampsMartinolle-GasparetsPeyregrandesBarroubioMire-L’EtangPépusqueGrand MoulinEtang des ColombesFamilongueGuizardCasa BlancaBertrand-BergéGrand CaumontMas Rous, Cascades, Terres de Mallyce, Herbe Sainte, Clarmon, Croix ChaptalCosteplaneRoudèneVieilleSpencer La Pujade… sont les ténors de leur appellation, la plupart, d’aileurs, depuis de nombreuses années.

En Igp, Mairan et Barthe se démarquent aisément. Le Classement, c’est ICI.
Seulement deux caves coopératives sont au top : celles de Roquebrun et de Cabrières.
Près d’une vingtaine d’éliminés cette année, tant les dégustations n’ont pas vraiment été enthousiasmantes, surtout en rouges, où beaucoup de vins sont à la limite de l’écœurement.
PROVENCE-CORSE

Très belle dégustation qui a réunit des vignerons talentueux de la région à Rasque.

Les meilleurs sont vraiment loin devant les autres, et sont ceux de ces propriétaires qui laissent s’exprimer au mieux les grands cépages de la région (Grenache, Mourvèdre, Cinsault, Rolle, Ugni blanc…), dans ces terroirs complexes, argilo-calcaires, caillouteux, graveleux ou sableux. La région est devenue incontestablement le vivier des grands rosés de France (il y en a encore qu’il vaut mieux éviter…), à force de volonté comme de progrès technologiques.

En Côtes-de-Provence, deux rosés sont donc exceptionnels : Jas d’Esclans et Rasque.

Ceux de MaïmeValcolombePourcieux suivent, avec Montaud, BerneTerre de Mistral, Pourcieux, Dragon, Font du Broc. La majorité de ces crus élèvent aussi des rouges et blancs savoureux.

Sur place, deux dégustations bien décevantes à Peyrassol et Vignelaure (qui n’est vraiment plus ce qu’il a été à l’époque de Georges Brunet).

Dans les autres appellations, toujours en rosés, mais aussi en blancs, les Bunan sont au premier rang, avec FontcreuseBastide Blanche (de très grands rouges, également, puissants et racés), Lafran-VeyrollesTriansFontlade ou Toasc.
On retrouve les mêmes en rouges, auxquels s’ajoutent, à Bandol, L’OlivetteTerrebrune, puis, dans les autres appellations, CamaissetteLoou ou Ollières.
La Corse est vraiment au sommet avec les Domaine de Maestracci, GentilePeraldi et Torraccia.
Ces quatre-là sont les références de l’ïle de Beauté, avec des vins extrêmement typés, élégants, chaleureux, dans les trois couleurs.
SAVOIE-JURA

S’il est vrai que l’on a plus tendance à déguster ces vins sur place, en Savoie, la diversité des terrains (mélange de blocs rocheux marno-calcaires émanant du Granier avec les sols en place) laisse s’exprimer au mieux les cépages propres à la région : la Jacquère, l’Altesse ou la Mondeuse, qui apportent une spécificité rare et réelle à ces vins, digestes, tout en fraîcheur, qui s’associent remarquablement à la cuisine régionale, comme ceux, non loin, du Jura viticole.

Le Classement des meilleurs (MollexMillion-Rousseau, Fortin, Lambert, Peillot, Badox, Dorbon…) se trouve avec celui des Beaujolais.
SUD-OUEST

Il est indéniable que, lorsque l’on est un vigneron qui sait mettre en avant son terroir et la puissance de ses grands cépages historiques régionaux et que l’on a la volonté de conserver son authenticité, on élève alors, de Buzet à Jurançon, de Gaillac à Cahors, de Bergerac à Madiran… des vins typés qui entrent dans la “cour des grands”.

On le voit bien en savourant les bouteilles de Barréjat, Vigouroux, Pichard, Lamouroux, Lavaur, Péroudier, Nozières, Gautoul, Bourguet, Paradis, Haille, Croze de Py, Vieux Touron, Paillas, Bovila, Nourguet, Paradis, Pouypardin… qui sont à la tête de leur appellation respective.

La Cave de Buzet est la meilleure de toute la région, avec une gamme importante qui sait décliner toutes les facettes de l’appellation.

VAL DE LOIRE

La région est garante d’une typicité hors normes, grâce à ses grands cépages spécifiques (Chenin, Sauvignon, Cabernet franc…) qui s’expriment pleinement dans ces terroirs de silex, de tuffeau, de craie marneuse, de marnes kimméridgiennes…, sont parfaitement “chouchoutés” par ces vignerons passionnés et passionnants, qui s’attachent à conserver une authenticité rare. Du rouge le plus gouleyant à celui qui demande de la patience, des blancs secs aux moelleux, des demi-secs aux rosés ou aux Crémants… la palette est grande.

Sancerre et Pouilly-Fumé sont les territoires, où, avec la Bourgogne et l’Alsace (chacun ayant sa spécificié, naturellement), on entre dans la catégorie des vins blancs exceptionnels chez Natter, Sarry, Gitton,Chevreau, Reverdy, Dezat, Roger, Champeau, Vattan, Blanchet, Ptit-Roy, Sautereau, Barillot, et chez Petit, Baudin, Pabiot…, puis en Quincy, Trotereau et Commanderie, ou Malbète en Reuilly.
La race du Sauvignon, le fruit, la minéralité, tout déclenche ici des saveurs délicates : c’est très bon, très typé, très abordable, et cela conforte le fait qu’il faut des climats frais pour élever de vrais grands blancs, comme on le voit en Jurançon, dans certains lieux du languedoc, exception faites des Graves et de rares Provence.
On peut éviter le négoce, comme à Chablis, d’ailleurs. La Cave de Pouilly-sur-Loire est toujours une référence dans la région.
En rouges, Sancerre est également à la pointe depuis quelques années, avec des vins légers mais savoureux, bien typés par leur Pinot noir.
Les meilleurs autres vins se trouvent également en Saumur-Champigny (TargéClos MauriceDézé, Guilloterie), Chinon (GouronBouchardièreCoulyDutheil, Domaine de l’R, Noiré, Bouquerries, Dozon), Bourgueil (DrusséGéleries), Touraine (MandardCharbonnierChaise, Méchinière, Montigny), Anjou (Gauterie, Gonorderie), Saumur (Paleine, Beauregard, Rocheville)…
Les liquoreux sont toujours exceptionnels au Clos de L’Epinay comme chez La VarièreAubert, Capitaine ou Godineau, et les Crémants chez Bouvet-Ladubay, où Patrice Monmousseau vient de reprendre la main sur sa maison, suivis par quelques vignerons cités pour cela.
En Muscadet, deux ténors : Morilleau et Poiron-Dabin, suivis de TourlaudièreCoing de Saint-FiacreElgetDurandière ou Topaze.
VALLEE DU RHÔNE

Très belle dégustation qui a réunit des vignerons talentueux de la région à Mont-Redon.

On ne peut que s’enthousiasmer pour ces grands vins charnus et typés (Châteauneuf-du-Pape, Côte-Rôtie…) qui se partagent ces territoires exceptionnels avec d’autres appellations savoureuses (Visan, Beaumes-de-Venise, Vacqueyras…) bénéficiant d’un remarquable rapport qualité-prix-typicité, chaque appellation ayant sa propre hiérarchie..

Le Classement parle de lui-même, mais, rappelons que, ce qui compte, c’est la grande régularité qualitative, ici comme ailleurs. Et là, c’est à Mont-Redon, chez les Mathieu, à Redortier, à Fortia, chez LevetChamp-Long, Arnoux ou au Domaine des Rosiers que l’on retrouve cela.
Ils sont suivis par d’autres très beaux vins, élevés par des vignerons tout aussi passionnés, comme à BeauvalcinteAmauveAlaryTour Saint-MichelTrois CellierValériane, Jacumin, Beauchêne, Nalys