* La vraie qualité et l’évolution des millésimes avec la Vintage Code

Comment lire ce tableau
Qu’est-ce qui la différencie de la multitude des autres cartes où les étoiles se mélangent aux notes ? Deux choses :

– La première c’est la rigueur, la sévérité même avec laquelle j’ai noté la qualité intrinsèque des millésimes, c’est-à-dire de la vendange. C’est la note du bas, en noir.

– La seconde chose, le “plus” de la Table Vintage Code, c’est sa seconde note (celle du haut, en bordeaux). Pour la première fois au monde, j’ai fait entrer un paramètre primordial : la valeur de la dégustation actuelle de chaque millésime !

Pour 2013, c’est bien entendu une estimation de la qualité de la vigne qui est prise en compte, au moment où je “boucle” mon Guide, début Juillet. Cette note est donc appelée à évoluer et à s’affiner selon les conditions climatiques des mois qui précèdent les vendanges.

Comprendre l’évolution
Pour les vins, en effet, la qualité du millésime n’est pas suffisante en soi, c’est son devenir, son potentiel qualitatif, dans le temps, qui importe le plus. Il y a toujours un moment où les vins sont bons dans leur cycle de vie, Il n’y a pas de mauvais millésimes, il n’y a que des millésimes « délicats » ! Chaque année, cette note change, et il s’agira donc de noter, différemment ou non, selon l’évolution des vins, leur réelle valeur du moment.

Prenons des exemples :
À Bordeaux, le millésime 2008 – que j’ai noté 17 en valeur intrinsèque – est un grand millésime, très classique, encore austère, dans la lignée du 1998. Aujourd’hui, ce millésime se goûte difficilement. Dans la Vintage Code 2014, j’ai donc noté un 14 sur 20, qui signifie que ce millésime peut vous procurer du plaisir, mais qu’il vaut mieux attendre encore un peu, car il a, normalement, un réel potentiel de garde.

Autre exemple : toujours à Bordeaux et pour les vins rouges, le millésime 2004 est un millésime dont on parle peu. En valeur intrinsèque du millésime, j’ai noté 16 sur 20. Par contre, ce millésime se goûte très bien actuellement et permet d’attendre les millésimes plus “fermés” (2005 ou 2002), et je lui ai donc mis 17 sur 20.

Voilà tout l’intérêt de cette seconde note, celle de la valeur en dégustation actuelle. Grâce à elle, immédiatement, nous pouvons savoir quels sont les millésimes les meilleurs cette année, ceux qu’il faut attendre, ceux qui sont tombés. Pour les amateurs, les consommateurs, comme pour tous les professionnels (propriétaires, acheteurs, restaurateurs, cavistes…), c’est un véritable outil de travail qui permet de mieux choisir un vin, un millésime sans risque de se tromper.

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