– LE GRAND ART DE POMEROL

Le développement de ce vignoble (790 ha) dans la région de Pomerol, à partir du xiie siècle et durant tout le Moyen Âge, autour des commanderies des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (dont les chevaliers de Malte sont, aujourd’hui, les continuateurs), est aussi largement attesté par la tradition et la mémoire collective. Pomerol et son hospice, totalement détruit au cours des siècles suivants, furent, à l’évidence, une étape importante sur la route des pèlerins cheminant à travers toute l’Europe, vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Plus tard, la guerre de Cent Ans conduisit à l’abandon du vignoble. Reconstitué ultérieurement, celui-ci fut de nouveau largement mis à mal à l’époque des guerres de Religion. Au XVIIe siècle, un procès-verbal fut dressé (le 7 mai 1761), à la demande d’un bourgeois, négociant à Libourne, Louis-Léonard Fontemoing, propriétaire à Pomerol au lieu-dit Tropchaud. En 1753, celui-ci avait hérité de son père un vignoble planté à prédominance de cépages blancs (Folle et Douce). En 8 ans, il avait entrepris de le transformer, en remplaçant les cépages blancs par des cépages rouges. À côté du Noir de Pressac, on voyait déjà apparaître le Bouchet (ou Cabernet franc) et le Merlot. La caractéristique essentielle de ce terroir est de constituer, à lui seul, une entité, un ensemble géologique unique. Au long des millénaires, ont vu se succéder dépôts molassiques, sableux ou argileux, presque entièrement recouverts par la nappe alluviale de graves. Ce sont ces graves de surface plus ou moins compacte ou sablonneuse, et son sous-sol comportant des oxydes de fer, appelés régionalement “crasse de fer”, qui assurent aux vins leur personnalité. Des vins splendides, très typés par le Merlot, savoureux, de garde.

Château BEAUREGARDPOMEROL Château BEAUREGARD

Château BEAUREGARD 

(POMEROL)
Directeur : Vincent Priou

33500 Pomerol
Téléphone :05 57 51 13 36
Email : beauregard@chateau-beauregard.com
Site : www.chateau-beauregard.com

Cette belle propriété d’un seul tenant bénéficie d’un emplacement privilégié sur le versant sud du célèbre plateau de Pomerol, sur un sol de graves argileuses, de sables, de graviers et de crasse de fer en sous-sol. La famille Moulin a repris en 2014 cette propriété.

Selon Vincent Priou, “2019 fût une année difficile en terme de culture de la vigne, même si nous sommes en Bio. La quantité est conséquente des conditions météo favorables. Nous avons connu quelques épisodes de sécheresse mais qui ont été compensés par de bonnes pluies, les raisins récoltés étaient très beaux, très sains.
Grâce au bel été, nous avons obtenu une belle concentration dans les peaux et des tannins bien mûrs. Nous avons su attendre la parfaite maturité même pour les Cabernets francs qui sont souvent tardifs et pour la première fois nous avons récolté les 70 ares de Cabernet-Sauvignon plantés il y a quatre ans. Je suis très optimiste pour l’avenir de ces Cabernets -Sauvignons.
Les Merlots étaient magnifiques, ils apportent le velouté et le fruité, les Cabernets francs apportent de la fraicheur, les Cabernets-Sauvignons une touche épicée et d’acidité. L’assemblage du 2019 est de 70% Merlot et 30% Cabernets.
Le 2016 est en bouteilles maintenant, c’est un très grand millésime pour moi, le meilleur que je n’ai jamais fait, c’est la renaissance du style bordelais, un vin un peu austère dans sa jeunesse, mais d’une grande race, beaucoup d’élégance, de fraicheur, belle acidité, bel équilibre, je le trouve mieux que le 2015 qui était plus solaire. Le 2016 est vraiment un très très grand millésime à Beauregard.
Le 2017 est un millésime atypique, après le gel de printemps sur une partie de la propriété en bordure de Saint-Émilion, l’assemblage diffère donc un peu (55% de Cabernet francs et le reste en Merlot). Cela donne un vin très tendre et délicat. Nous avons su attendre la maturité et n’avons vendangé que le 14 Octobre. Le Cabernet franc est un cépage qui apporte beaucoup de fraicheur, d’élégance au vin, et ce 2017 est un vin que j’aime beaucoup, il est très apprécié, un beau millésime à Beauregard, il faut dire que Pomerol se démarque en 2017.
Quant au 2018, c’est le meilleur millésime que je n’ai jamais fait, il a tout ! Le vin est encore à l’élevage en barriques. Il réunit l’opulence du 2015, la fraicheur et l’élégance du 2016, c’est vraiment un bon mixte entre 2015 et 2016.
C’est un vin bien volumineux en bouche avec une bonne présence tannique, qui garde une belle fraicheur en fin de bouche, beaucoup d’élégance et une longueur impressionnante.
Nous sommes toujours en recherche d’amélioration à Beauregard, notre outil de travail s’est perfectionné et nous sommes très présents dans les vignes. Le passage en Bio s’est très bien effectué, bien sûr il faut être très vigilant à la vigne, avoir une bonne équipe et être équipé en matériel pour réagir très vite. Notre vignoble s’est bien adapté et résiste par lui-même, c’est une vraie satisfaction.
Notre actualité : nous allons améliorer encore le réceptif. Nous organisons une visite développement durable en créant une zone écologique dans le parc pour montrer tout ce que nous faisons dans la vigne (enherbement, haie… ) cela sera une visite didactique sur l’environnement durable et qui se terminera par une dégustation comme toutes les visites bien sûr.“

Voilà un très beau Pomerol 2015, 70% Merlot et 30% Cabernet franc, vignes de 35 ans en moyenne, parfumé en bouche, avec ces notes subtiles de pruneau confit, qui allie structure et velouté, un vin dense, tout en harmonie, riche au nez avec ces notes de mûre et d’humus, et des nuances de cuir et de prune en bouche. Le 2014, de robe intense, de bouche persistante avec ces arômes d’épices, de cuir et de myrtille, est d’une belle complexité au palais, aux nuances de fumé. Le 2013, parfumé en bouche, avec ces notes subtiles de pruneau confit, qui allie structure et velouté, est un vin tout en fruit, tout en charme. Le 2012, plus dense, associe charpente et distinction, au nez caractéristique où se devinent les fruits mûrs, l’humus et les épices, un vin racé, très typé, volumineux.
Beau 2011, coloré, alliant charpente et velouté aux papilles, très parfumé, très complexe, au nez comme en bouche, un grand vin qui poursuit son évolution et développe des arômes très séduisants de truffe et de groseille surmûrie au palais. Grandissime 2010 (75% Merlot et 25% Cabernet franc, vignes de 35 ans en moyenne), où la complexité est exacerbée, avec des nuances de cuir, de violette, de griotte confite, un vin aux tanins fermes et ronds à la fois, gras et corsé, racé, d’une très belle finale. Superbe 2009, de robe foncée, au nez légèrement épicé, ample, concentré, riche et parfumé au palais (griotte, mûre, humus), très charnu, d’une bonne longueur en bouche, aux tanins équilibrés et savoureux, de garde, bien sûr. Le Second Vin, le Benjamin de Beauregard, mêle puissance et distinction, il est charnu, d’une rondeur et d’une bouche persistantes, où dominent la prune et l’humus.
Goûtez également le Lalande-de-Pomerol Pavillon Beauregard 2016 AB, aux tanins très équilibrés, à la fois puissants et délicats, c’est un vin grenat foncé, d’une belle intensité, épicé comme il se doit, corsé et ferme, qui associe distinction et richesse, avec ces senteurs de fumé et de prune en finale.


Château BELLEGRAVEPOMEROL Château BELLEGRAVE

Château BELLEGRAVE 

(POMEROL)
Jean-Marie et Pascal Bouldy
Lieu-dit René
33500 Pomerol
Téléphone :05 57 51 20 47
Email : chateaubellegrave@wanadoo.fr
Site : www.chateaubellegravepomerol.com

Au sommet. Les grands-parents paternels s’installent en Gironde à la fin du XIXe siècle. Les grands-parents maternels arrivent quant à eux vers 1925. Originaires du Périgord et de Corrèze, ils se consacrent à l’agriculture et à la viticulture, à Arveyres une commune près de Libourne où l’on fait du Bordeaux Supérieur. Le fils, Jean Bouldy, et sa femme Andrée, achètent Château Bellegrave en 1951. Le couple s’attelle à la tâche en bon vigneron, ne comptant pas son temps aussi bien dans la vigne que dans le chai. Sur la seconde partie du XXe siècle, les Bouldy sont les dignes représentants de ces familles qui ont donné un nouvel essor à l’appellation Pomerol, avec courage, humilité, persévérance et sur des propriétés à l’image de leur discrétion et de leur abnégation.
Jean-Marie Bouldy reprend la propriété en 1980, rejoint par sa femme, Pascale en 1995. Leurs enfants viennent aussi travailler à la propriété, Aurélie en 2014 et Jean-Baptiste en 2015, perpétuant ainsi la vocation très familiale du Château Bellegrave. Cette belle propriété́ de 8,5 ha, 75% Merlot et 25% Cabernet franc, bénéficie d’un terroir de graves caillouteuses de surface, d’argile et de sable et d’un sous-sol riche en oxyde de fer, également appelé “crasse de fer”. Agriculture biologique contrôlée par Ecocert.

Magnifique Pomerol 2017, au nez dominé par les fruits rouges à noyau et des notes de fumé, ample, racé et volumineux, avec, en bouche, des connotations de cannelle et de petits fruits rouges macérés (fraise, myrtille), complexe et savoureux, de grande évolution. Typicité et séduction dominent ce très grand 2016, où l’élégance prédomine, avec ces petites nuances d’humus et de fraise des bois mûre, tout en bouche, de couleur pourpre, aux tanins présents et délicieusement fondus. Superbe 2015, épicé, généreux, aux tanins savoureux, ample et distingué, suave, dense, avec des nuances de mûre et d’humus, de bouche complexe. Le 2014, très typé, qui dégage un nez subtil où dominent la prune et les sous-bois, mêlant rondeur et structure, avec, en bouche, ces nuances de cerise et de cannelle, est d’un bel équilibre, tout en nuances.
Le 2013, “sur le fruit”, où dominent des notes de cassis, de griotte et d’épices, c’est un vin savoureux. Joli 2012, tout en bouche, avec des nuances de cuir et de griotte confite, un vin gras et corséferme et persistant, de très bonne évolution. Le 2011 dégage un nez riche et subtil dominé par les petits fruits rouges cuits, un vin tout en harmonie, structuré, généreux, très aromatique, avec des tanins. Le 2010 est l’une des plus belles réussites du Château, de couleur grenat profond, un grand vin très équilibré, au nez comme en bouche, avec des nuances de groseille, de cassis et de truffe, avec des tanins riches, à la fois puissants et savoureux. On poursuit avec ce remarquable 2009, charnu et charpenté, de bouche ample, au nez complexe (cuir, mûre, poivre), tout en puissance et finesse, de belle couleur. Œnotourisme sur place.


Château CERTAN de MAY de CERTANPOMEROL Château CERTAN de MAY de CERTAN

Château CERTAN de MAY de CERTAN 

(POMEROL)
Odette, Jean-Luc, Patrick, et Isabelle Barreau

33500 Pomerol
Téléphone :05 57 51 41 53
Email : chateau.certan-de-may@wanadoo.fr

À la tête des Premiers Grands Vins Classés. “Nous cultivons en Terras Vitis, nous explique Jean-Luc Barreau, donc de façon très raisonnée et parcimonieuse, nous avons d’ailleurs beaucoup d’insectes dans le vignoble. Nous avons la volonté de préserver ce patrimoine et de le faire perdurer. Je suis très concerné par la culture bio, cela fait déjà 12 ans que nous sommes certifiés Terra Vitis avec un cahier des charges à respecter. Il faut parfois jongler et accepter de faire tomber quelques grains, l’exposition des vignes… plusieurs paramètres ont joué en notre faveur. Depuis 20 ans, nous avons tous les moyens pour mieux maîtriser nos vignes et il faut être raisonnable sur les rendements, c’est fondamental pour la qualité des Vins. Tout se joue avec l’équilibre par pied de vigne: dimension des grappes, vendanges vertes, état sanitaire, aération pour éviter les maladies… Il faut savoir prendre les bonnes décisions et réagir vite. Je travaille avec passion en pratiquant une politique volontariste de qualité. Pour moi, ce qui importe dans le vin, c’est le fruit, le bois booste un peu le vin mais c’est le fruit qui prime. Nous allons refaire le cuvier à Pomerol car je souhaite avoir l’infrastructure pour faire du parcellaire, j’ai fait faire des recherches sur le sous-sol (carottage de 1,5 m) de chaque parcelle de Certan de May par la Chambre d’Agriculture. C’est surprenant, il y a des graves tellement compactes que les racines ont du mal à descendre.
“En 2019, nous raconte Jean Luc Barreau, la floraison fin Avril a été assez hétérogène en partie à cause du climat humide, puis le mois de Juillet très sec a remédié à cette période délicate.
Début Août de petites pluies ont été très bénéfiques pour compenser la sécheresse. La véraison s’est déroulée dans de parfaites circonstances, le mois de Septembre ensoleillé le jour mais avec des nuits fraîches a offert une climatologie idéale pour préserver la fraicheur aromatique du raisin et parfaire la maturité. Nous avons donc récolté de très beaux raisins qui vont donner un 2019 au fort potentiel. J’ai fait les fermentations malolactiques mi-Novembre, c’est un millésime structuré, de belle texture, arômes séduisants de fruits frais, un vin onctueux aux tanins fins et élégants.
Le 2018, lui, présente un boisé fin, beaucoup de raffinement, notes florales, touche épicée, arômes de fruits, grande intensité, un vin très voluptueux.
Deux très jolis millésimes qui se suivent, nos parcelles ont bien résisté à la sécheresse.
Nous terminons nos travaux de rénovation, le deuxième chai à barriques et le cuvier sont terminés.”
En effet, voilà un formidable Pomerol 2016, remarquable, de couleur intense, au nez puissant et subtil à la fois, aux senteurs de fruits mûrs (cassis, griotte) et de truffe, un vin qui commence à peine à se fondre, d’excellente garde. Superbe 2015, au nez dominé par les fruits rouges à noyau et des notes de fumé, ample et volumineux, avec, en bouche, des connotations de cannelle et de petits fruits rouges macérés (fraise, myrtille), complexe et savoureux, de grande évolution. Le 2014, avec ces notes de fruits mûrs (cerise noire, myrtille), et de réglisse, est très structuré en bouche, puissant mais tout en élégance, parfumé au palais. “En 2014, le vin présente des arômes de fruits croquants, une belle persistance aromatique. C’est un vin complexe, structuré, qu’il faudra attendre.”
Le 2013 est réussi, plus léger, certes, de belle teinte rouge intense, au nez marqué par des arômes de mûre et de réglisse, un vin ample (plus de Cabernet), persistant en bouche. “C’est un vin plaisir, d’une jolie couleur foncée, avec une belle fraîcheur aromatique. Je suis très satisfait de la qualité du 2013, un millésime de vigneron, il n’était pas facile, mais relever des défis, cela fait partie de notre métier !” Le 2012 se goûte particulièrement bien, d’un joli pourpre foncé, un vin solide, complexe et corsé, avec ces notes subtiles de cerise et de pruneau confits, typé. Le 2011 est fin, de très belle robe d’un grenat profond, aux arômes de fruits rouges avec des notes fumées subtiles, parfait sur une omelette aux truffes ou un sauté de veau et de rognon à la crème.
Splendide 2010, d’une belle complexité aromatique fruité et élégant, bouche croquante, beaucoup de chair, un vin concentré en matière, aux tanins puissants et mûrs à la fois, très parfumé, dense et savoureux. Formidable 2009, à la fois puissant et velouté, concentré et parfumé, aux connotations typiques de mûre et de sous-bois, de belle structure, de couleur grenat intense, distingué, aux nuances de cerise confite et d’humus en finale, un vin d’un grand équilibre, de garde.
Mêmes propriétaires que le Lussac-Saint-­Émilion Château Poitou , ”un vin vieillit en barriques 12 mois, précise Jean-Luc Barreau, ce qui lui donne une belle aptitude de garde. Je tiens à valoriser mes Vins qui sortent toujours parmi les premiers en dégustation à l’aveugle. Je pars du principe que dans le temps les bons Vins se vendent toujours, donc mon objectif reste toujours la qualité. Je vais présenter ce vin en bouteilles lourdes, changer l’étiquette, des efforts qui soulignent la qualité des Vins.”
Ce Lussac Saint-Émilion 2016, qui sent la mûre, les épices et l’humus, de bouche persistante, de très bonne base tannique mais c’est un vin tout en souplesse, plein de charme. Le 2015 associe couleur et matière, au nez complexe à dominante de prune et d’humus, aux tanins bien soyeux, de bouche ample avec cette saveur poivrée persistante. Quant au 2014, il est remarquable, un vin très typé, aux tanins mûrs, très équilibrés, alliant charpente et souplesse, avec des arômes complexes de prune, de sous-bois et de réglisse, ample en bouche, et se débouche, notamment, sur un Tournedos Rossini ou un hachis d’agneau et purée de pommes de terre.

Clos RENÉ

Clos RENÉ 

(POMEROL)
Jean-Marie Garde – Scea Garde-Lasserre

33500 Pomerol
Téléphone :05 57 51 10 41

Une propriété familiale de 15 ha (60% de Merlot, 30% de Cabernet franc et 10% de Malbec).
Toujours ce grand Pomerol 2016, typé et particulièrement savoureux, de belle robe pourpre soutenu, aux notes de framboise et de cannelle, d’une grande harmonie, parfumé, séveux, un vin généreux. Le 2015, puissant en bouche, corsécharpenté, avec des arômes intenses (cassis, sous-bois, cuir), d’un beau rouge profond, est un vin dense, mais aux tanins fins, qui mêle structure et distinction.
Goûtez également le Château Moulinet Lasserre 2016, un vin grascorsé, aux tanins puissants et mûrs, qui allie une belle structure tannique à une grande expression aromatique avec ce goût fumé, de bouche suave et velouté, de fort bonne évolution.

Vignobles et Domaines JANOUEIX Jean-FrançoisPOMEROL Vignobles et Domaines JANOUEIX Jean-François

Vignobles et Domaines JANOUEIX Jean-François 

(POMEROL)
Jean-François Janoueix
37, rue Pline Parmentier – BP 12
33506 Libourne
Téléphone :05 57 51 41 86
Email : info@j-janoueix-bordeaux.com
Site : www.josephjanoueix.com

Jean-François Janoueix est chaleureux, respecté et respectable, et porte la bonne parole des crus du Libournais aux quatre coins du monde. Depuis l’acquisition de La Croix par Joseph et Marie-Antoinette Janoueix, le Château prend la valeur de symbole : celui de la pérennité à la tête de la propriété et sur trois siècles d’une élite viticole. Il représente la 5ème génération et de père en fils depuis 1898.
La remise en état de la propriété témoigne de cette “façon Joseph Janoueix”, c’est à dire d’une synthèse viti-vinicole entre la modernité et la fidélité corrézienne à la terre. Vignoble de 11 ha, 90% Merlot et 10% Cabernet franc.

Pour Jean-François Janoueix, “2019 a été une très bonne récolte même si nous avons fait 20% de moins à cause de la très forte chaleur estivale. Nous n’avons pas gelé au printemps, c’est dû à la qualité de nos terroirs. Le 2018 est encore en barriques, c’est un vin très prometteur, bien fruité, très agréable, j’en ai goûté ce matin avec l’équipe TV de la 3 qui a beaucoup aimé ce millésime.”
Tout en séduction, en effet, ce Pomerol Château La Croix 2017, est corsé mais délicat, ample, aux tanins ronds, savoureux, d’une grande harmonie en bouche, où se mêlent la griotte et l’humus, dense. Le 2016, un très beau vin, tout en bouche, avec des nuances de cuir et de griotte confite, il est gras et corsé, ferme et persistant, de très bonne évolution. Au sommet avec ce 2015, très typécorsé, aux tanins riches, au nez de mûre et de sous-bois, un vin riche en couleur comme en matière, dense et tenace qui associe structure et souplesse, de bouche dominée par la groseille et les épices. Le 2014, aux notes de fruits cuits (groseille, fraise des bois), fondu mais puissant en bouche, avec ces nuances de cassis et d’épices, associe rondeur et structure. Goûtez le Pomerol Clos des Litanies 2010, qui allie une finesse tannique à une rondeur en bouche persistante, d’une très jolie finale avec ces notes de fumé et de fraise des bois surmûrie.
Aujourd’hui comme autrefois, les pélerins de Saint-Jacques ne manquent pas de se recueillir devant la belle croix de pierre érigée à proximité de La Croix Toulifaut. Le vignoble est remarquablement exposé sur le versant Sud du célèbre plateau de Pomerol. Vignoble de 2 ha (d’où sa rareté), composé à 83% de Merlot et à 17% de Cabernet franc.
Exceptionnel Pomerol Château La Croix-Toulifaut 2017, toujours marqué par ces senteurs très spécifiques de fumé, riche en couleur, au nez délicat où se mêlent la mûre et le cassis, ample et solide, de bouche puissante, avec des nuances de groseille et de truffe, aux tanins soyeuxcharnu comme il se doit. Le 2016 dégage un nez riche et subtil dominé par les petits fruits rouges mûrs, c’est un vin tout en harmonie, structuré, généreux, très aromatique, avec des tanins mûrs.
Superbe 2015, l’une des plus jolies bouteilles de cette appellation, riche en couleur comme en matière, au nez complexe de fruits rouges à noyau et d’épices, très élégant, aux tanins bien présents auxquels il faut donner le temps de se fondre. Le 2014, toujours marqué par ces senteurs très spécifiques de fumé, riche en couleur, au nez délicat où se mêlent la mûre et le cassis, ample et solide, de bouche puissante, avec des nuances de groseille et de truffe, aux tanins soyeux, est charnu comme il se doit. Savoureux 2012, d’une belle couleur pourpre, tout en puissance et finesse, avec de la matière, des arômes de fruits rouges surmûris présents et complexes, que l’on retrouve au palais. Très beau 2010, de belle robe rubis intense, riche et subtil au nez comme en bouche, aux nuances de fruits macérés et de sous-bois, vraiment remarquable.
Le Château Haut-Sarpe, aménagé en côte et en bordure du plateau calcaire, est l’un des plus anciens et l’un des plus justement réputés de Saint-Émilion. Cet édifice de grand style, avec son pavillon central inspiré du Trianon, a belle allure; il est conforme à l’esprit de ce vinGrand Cru Classé, et très représentatif de l’essor viticole de Saint-Emilion au début du siècle et de la tradition de qualité que symbolisent, aujourd’hui comme hier, les enfants et les petits-enfants de Marie-Antoinette et de Joseph Janoueix.
Spendide Saint-Émilion GCC Château Haut-Sarpe 2017, élevage sur lies jusqu’au printemps, puis 12 mois en barriques de chêne français, aux notes de sous-bois et de cassis mûr, de bouche fondue, légèrement épicé, persistante, un vin de très bonne charpente et d’une grande harmonie. Très séduisant 2016, il a une belle concentration d’arômes (cassis, épices…), ample, de belle charpente, de couleur pourpre, très bien élevé, de bonne garde, naturellement. Le 2015, médaille d’Or Paris, avec cette touche de griotte mûre au palais, est dense, alliant souplesse et fraîcheur aromatique, aux tanins enrobés, très harmonieux.

Il y a encore le Castillon Côtes de Bordeaux Château La Gasparde 2016, tout en fruits, tout en finesse, de bouche flatteuse, très charmeur.
Superbe Saint-Émilion GC Château Castelot 2017, très typé, de belle robe soutenue, aux connotations caractéristiques de fruits frais et de sous-bois, d’une belle complexité, aux tanins gras et harmonieux, des notes fondues. Pas besoin d’hésiter. Savoureux 2016, qui associe couleur et structure, au nez complexe à dominante de fruits frais (cerise, groseille) et d’humus, aux tanins puissants et moelleux à la fois. Goûtez le 2015, issu de sols siliceux sur sous-sol graveleux, ferrugineux, médaille d’Or au Concours des Féminalise, d’une belle structure, avec beaucoup d’élégance, aux notes de fruits et de cannelle, structuré et persistant au nez comme en bouche. Le 2014, très charmeur comme il se doit dans ce millésime tout en souplesse, aux tanins fins, de bouche fruitée et charnue, a des nuances de mûre et d’humus, de bouche intense. Le 2012, de belle couleur grenat, intense, corsévelouté, très parfumé, avec des notes subtiles de sous-bois, de framboise et de truffe, aux tanins fermes mais souples, tout en bouche.


Château LAFLEUR du ROYPOMEROL Château LAFLEUR du ROY

Château LAFLEUR du ROY 

(POMEROL)
Laurent Dubost
Catusseau
33500 Pomerol
Téléphone :05 57 51 74 57
Email : sarl.dubost.l@wanadoo.fr
Site : fr.chateaux-dubost.com

Un domaine situé à 60 m d’altitude, exposé sud-ouest, avec des vieilles vignes d’environ 40 ans, et encépagement à prédominance de Merlot noir (85%), de Cabernet franc (10%) et de Cabernet-Sauvignon (5%). Le vignoble bénéficie d’un sol de sable graveleux comportant une sous-couche abondante d’alios, appelée plus couramment dans la région “crasse de fer”.
Le vignoble n’est pas désherbé chimiquement mais travaillé régulièrement. Enfin, dans le souci de préserver la qualité de nos vins, les vendanges sont intégralement faites à la main, avec égrappage total. Les Châteaux de la famille Dubost ont été créés dès 1957 par Pâquerette et Yvon Dubost, ancien maire de Pomerol, fin connaisseur de l’histoire de la commune.
Aujourd’hui, c’est Laurent Dubost, leur fils, diplômé d’école d’agriculture, qui gère l’exploitation. Grâce à son travail et celui de son équipe, il place ses vins au tout premier plan de leur appellation respective : Château Lafleur du Roy à Pomerol, Château Bossuet en Bordeaux Supérieur, Château La Vallière à Lalande-de-Pomerol et Château Pâquerette en Bordeaux Blanc Sec.
Toujours très savoureux, son Pomerol 2016, issu d’un terroir typique de sable graveleux comportant une sous-couche de crasse de fer (alios), aux arômes persistants et subtils de petits fruits rouges mûrs à noyau, il est structuré, avec des tanins soyeux, c’est un vin à la fois charnu et distingué.
Très joli 2015, avec des arômes de fruits noirs et d’épices, c’est un vin aux tanins veloutés de bouche ample et parfumée, tout en finale, généreux et persistant, de jolie structure.
Le 2014 est de couleur intense, au nez puissant marqué par des notes de fruits très mûrs (groseille, griotte) et de fumé, est dense en bouche, et commence à s’apprécier aujourd’hui, par exemple, avec une côte de veau aux morilles ou des rognons de veau grillés. Même propriétaire que le Bordeaux Supérieur Château Bossuet.

Château MAZEYRESPOMEROL Château MAZEYRES

Château MAZEYRES 

(POMEROL)
Direction : Alain Moueix
56, avenue Georges-Pompidou
33500 Libourne
Téléphone :05 57 51 00 48
Email : mazeyres@wanadoo.fr
Site : www.mazeyres.com

Un vignoble de 25,5 ha de vignes sur des parcelles morcelées qui apportent leur complexité et leur complémentarité. Sols de graves et de sables de la terrasse de Pomerol et sous-Sols de graves ou de molasse riche en crasse de fer. L’encépagement a été repensé lors de l’achat récent d’une parcelle de 4 ha : 73% Merlot, 24,4% Cabernet franc et 2,6% Petit Verdot pour sa fraîcheur. Mazeyres est un magnifique manoir du XVIIIe siècle, entièrement restauré et parfaitement mis en valeur dans un bel écrin constitué d’arbres et de magnolias centenaires. Des fouilles ont permis d’exhumer de très belles poteries datant du IIIe siècle, vestiges de l’époque gallo-romaine et précieusement conservés au château.
Quatrième génération de viticulteurs et négociants libournais, Alain Moueix dirige la propriété et apporte son expertise et son savoir-faire issus du terroir. Conscient de ce potentiel unique, dès 1992, il décide de mettre en valeur ce vignoble afin que celui-ci puisse révéler son authentique expression. Il opte, dans un premier temps, pour une viticulture raisonnée et met en place une gestion parcellaire pointilleuse afin de révéler la diversité et la complémentarité de ces différents terroirs.
Enrichi de son expérience au sein du château Fonroque (100% en biodynamie depuis 7 ans), Alain Moueix a pu constater des changements notables en matière d’interaction entre la plante, le sol, le sous-sol et l’environnement produisant ainsi un effet d’authenticité et de finesse dans l’expression du terroir au sein des vins produits. Alain Moueix a apporté à Mazeyres son expertise et surtout une ouverture d’esprit certaine. La conversion à la Biodynamie a débuté par quelques parcelles en 2011. En 2012, la totalité de la propriété a été convertie. Grâce à la Biodynamie, les vins ont, en plus de cette fraîcheur assez caractéristique, un côté aérien et une belle verticalité. La propriété est certifiée Bio depuis 2015.
“Nous avons encore un très beau millésime, nous explique Alain Moueix, c’est vrai que nous avons une succession de beaux millésimes à Bordeaux, c’est peut-être dû au changement climatique.
En 2019, le printemps a été plutôt humide, il a été suivi d’un été très sec et d’un bel été indien. Ces automnes qui sont maintenant toujours magnifiques permettent d’atteindre de belles maturités. Avec nos terroirs, que ce soit le plateau calcaire au château Mazeyres ou le coteau argilo-calcaire à Fonroque, les vignes résistent très bien à cette sécheresse grâce aux réserves hydriques en sous-sol, le vignoble n’a pas du tout souffert et les raisins ont mûri sans à-coups, ce qui est très important.
Sur le terroir un peu plus léger du château Mazeyres, il a fallu utiliser tout ce que la Biodynamie nous propose pour éviter que la vigne ne se bloque, les tisanes ont permis d’éviter le stress hydrique, la perte des feuilles. Les vins ont un taux d’alcool assez élevé même si l’équilibre est préservé. Juste avant les vendanges, il a fait très sec avec du vent, nous nous sommes dépêchés de récolter, je ne suis pas un adepte des surmaturités, cela ne m’intéresse pas. Résultat, nos vins ont un bon équilibre, une belle texture, pas de dureté, beaucoup de longueur et de profondeur, encore un très beau millésime.
En quatre ans, trois beaux millésimes, le 2019 est peut-être un peu plus solaire que le 2016 mais moins que le 2015.
2017 : nos vins sont aimables, très ouverts, très agréables, on peut commencer à les boire. Ils vont permettre d’attendre les 2016 qui ont encore besoin d’un peu de temps. Un grand millésime demande quelques années de bouteilles pour être apprécié à sa juste valeur.
2018 : des vins beaucoup plus riches que les 2017. Belle texture, des vins très veloutéssuaves, les Merlots ont très bien réagi cette année-là, c’est le côté velours qui ressort. Les vins ont gagné en intensité, il y a surtout un fruit exceptionnel que nous préservons à l’élevage.
Au château Fonroque, la maison a été rénovée, la salle de dégustation est opérationnelle maintenant. Nous allons commencer la construction d’un nouveau cuvier qui sera en service pour la vendange 2020. L’idée est de pouvoir accueillir davantage de petites cuves. Nous passerons de 13 cuves de vinification à 27, afin de mettre en valeur les différentes parcelles et leurs particularités.
Avec les petites cuves il y a moins de pression sur les vins donc, on peut extraire avec plus de douceur, c’est un gage de qualité, nous gagnons en précision.
La Biodynamie nous fait gagner de la fraicheur dans nos vins. Les maturités étaient très abouties en 2019 et malgré tout les vins restent frais. Dans le Libournais, il ne fallait pas tarder à vendanger et au moment des extractions ne pas renforcer le côté solaire mais rester sur la fraicheur, sur l’équilibre. Par rapport aux autres qui n’ont pas ce mode de culture, nous proposerons des vins frais et équilibrés.
Il y a aussi tout un travail à l’élevage, quand on met du vin dans une cuve, le poids du vin l’empêche de respirer. A Mazeyres nous avons 20% de l’élevage qui se fait dans des petites cuves ovoïdes en béton, en forme d’œuf, donc, et dans deux foudres. A Fonroque nous avons trois foudres et allons en acheter d’autres. L’idée est de continuer à avoir 50% du vin élevé en barriques, l’objectif est toujours de mettre le fruit en valeur.”
Voilà vraiment un splendide Pomerol 2016, 14 mois en barriques (30% de fûts neufs et 70% de fûts de un vin, 40 hl/ha), où, comme d’habitude, la finesse prédomine, de robe intense, au nez complexe où s’entremêlent les fruits cuits, alliant structure et élégance en bouche, un vin chaleureux et bien charnu comme il le faut, de garde, bien entendu, parfait avec un carré d’agneau rôti aux courgettes et tomates farcies ou un mignon de veau orloff. Le 2015, de robe grenat intense, au nez de fruits mûrs (griotte) avec quelques arômes de cuir et, en bouche, on retrouve les nuances de fruits rouges avec un côté soyeux et une belle longueur, est un grand vin alliant structure et velouté. “L’augmentation de la part de Cabernet franc (21%, colonne vertébrale) et l’arrivée du Petit Verdot (4%, acidité́ naturelle) dans l’assemblage, associé à la biodynamie (pé́cision, éĺé́gance et fraîcheur) marquent une étape importante dans la définition tannique et aromatique de ce cru.”
Le 2014, très fin mais volumineux, coloré, où, au nez, se mêlent la griotte et l’humus, a une bouche séduisante dominée par les fruits à noyau et la réglisse.
Le 2013 (12 hl/Ha seulement), pour lequel la sélection a été sévère, se goûte très bien, associant ampleur aromatique et finesse des tanins, avec des senteurs de fruits mûrs, de bouche harmonieuse. Le 2012, vraiment remarquable, est très typé Pomerol, au nez où s’entremêlent des notes d’épices et de fruits rouges mûrs, est un vin structuré, d’une bonne longueur en bouche, riche, très complexe. Le 2011, d’une grande fraîcheur, d’une grande netteté, de robe pourpre, est élégant aux tanins savoureux, très équilibré. Le 2010, plus dense, encore fermé, a un très joli nez où se décèlent les connotations de prune et de musc, un très beau vin qui associe puissance et distinction, très classique. Voir le château Fonroque à Saint-Émilion.

Clos du PÈLERINPOMEROL Clos du PÈLERIN

Clos du PÈLERIN 

(POMEROL)
Norbert, Josette et Laetitia Égreteau
3, chemin de Sales
33500 Pomerol
Téléphone :05 57 74 03 66 et 06 45 02 35 59
Email : egreteau.norbert@orange.fr

Le vignoble est dans la famille depuis 3 générations (3,50 ha, essentiellement plantés de Merlot à 80%, le Cabernet franc et le Cabernet-Sauvignon se partageant à parts égales les 20% restants).
Laetitia Egreteau-Bühler propose à la vente cette année, “300 à 400 bouteilles de 2017, puis les 2018 en plus grande quantité environ 4000 bouteilles.
Nous avons commencé très tôt les vendanges 2019, vers le 17 Septembre, sous le soleil et sommes très gâtés par la qualité et la quantité des raisins. Le millésime 2019 est un vin tanniquefruité, avec un degré d’alcool élevé (plus de 14°). Il fait partie pour nous des millésimes exceptionnels.”
On aime partager une dégustation avec ces vignerons chaleureux. Leur Pomerol 2016, qui allie une finesse tannique à une rondeur en bouche persistante, est particulièrement charmeur, velouté, d’une très jolie finale avec ces notes de fumé et de fraise des bois surmûrie. Remarquable 2015, charmeur, au nez subtil où dominent le cuir et le pruneau confit, d’une très jolie concentration en bouche, aux tanins bien ré́els et fins, légèrement é́picé́ comme il se doit, de garde. Le 2014, corsé et gras, riche en couleur comme en matière, au nez de cerise et d’humus, est un millésime très équilibré, classique. Le 2013, où la finesse prédomine, avec ces notes très caractéristiques de fruits légèrement confits, aux tanins amples, est tout en bouche, tout en charme. Le 2012, de couleur profonde, au nez de prune et de groseille, de bouche savoureuse, avec des tanins riches et veloutés à la fois, est ample et persistant aux papilles, et on vous le suggère actuellement avec, notamment, un lièvre à la royale ou un pintadeau truffé.
Excellent 2011, plus souple, d’un beau rouge profond, aux connotations d’humus et de petits fruits noirs bien mûrs, tout en finesse tannique, ample et de bonne structure, qui s’accorde, lui, sur des cèpes ou un bœuf braisé aux carottes.
Le 2007, de teinte grenat, chaleureux, au nez de fruits rouges surmûris et de violette, soyeux, riche au nez comme en bouche, poursuit son excellente évolution.

PETRUSPOMEROL PETRUS

PETRUS 

(POMEROL)
Jean-François et Jean Moueix
Duclot 3, place Rohan
33082 Bordeaux Cedex

Petrus fait partie des vrais vins mythiques, à un prix lui aussi hors normes, certes. C’est l’archétype des grands crus où le terroir crée cette osmose exceptionnelle avec le cépage et les hommes. Ici, c’est l’élégance qui prime dans le vin, jamais la surconcentration ou le bois…
Pour Olivier Berrouet, “la vendange 2019 s’est bien passée, le vin a un beau potentiel.
Le 2015 est un millésime qui a beaucoup de charme, belle rondeur, arômes de fruits mûrs, très belle intensité aromatique, notes légèrement cèdrées, poivrées. C’est vraiment un millésime de charme, les tanins sont onctueux. A Petrus, l’argile de nos sols apporte une densité naturelle au vin, ensuite, à nous de maîtriser cette puissance.
Nous faisons preuve de retenue à la vinification pour préserver l’équilibre, surtout dans un millésime comme 2015 où la structure était assez importante. Il y a tellement de matière que quelques années de bouteilles sont souhaitables pour l’apprécier encore plus.
Dans le vin de Petrus, nous retrouvons des notes typiques de mûres légèrement goudronnées, réglissées, un nez et une bouche intenses.
Le 2016 a une belle robe rouge aux reflets violacées foncée alors que le 2015 a une robe très foncée. 2016 est un millésime plus classique, plus “bordelais” dans sa construction, belle trame tannique très dense, plus que le 2015, c’est un vin d’une grande élégance, très racé. Le 2016 a mis plus de temps à se révéler alors que le 2015 est déjà accessible dans sa jeunesse.
Très jolies notes de fruits noirs, cassis, mûre et une légère pointe anisée. Belle fraîcheur, bel équilibre, très floral alors que le 2015 se caractérise par sa rondeur, son charnu, le 2016 se démarque par sa minéralité, sa belle longueur et sa grande élégance, il demande quelques années de bouteilles pour être apprécié à sa juste valeur. Il a des tanins superbes, c’est un très grand millésime. Petrus ne se dévoile que dans le temps et son potentiel est exceptionnel : les 2002, 2004, 2006 se goûtent remarquablement bien actuellement ; 1995, aussi. Le millésime 1998 est resté fermé mais il s’ouvre très bien aujourd’hui.
Les 2011 et 2012 sont des millésimes très élégants, 2012 est très homogène, peut-être pas trop opulent, il est plus sur l’élégance.
Nous menons toujours une réflexion importante sur le vignoble, la vinification… Notre volonté est d’aller dans le détail, le moindre geste a un impact important sur le vin, nous le mesurons vraiment. Que ce soit au sujet du travail du sol, du choix des porte-greffes, date de récolte, vinification… L’idée est d’exprimer pleinement le potentiel qualitatif de Petrus et d’essayer de faire le meilleur vin, nous sommes juste là pour l’accompagner. Ce qui me plait dans nos vins, c’est la persistance aromatique, aucun élément ne vient perturber la dégustation, les tanins sont bien intégrés, bien fondus, nous préservons l’équilibre, l’harmonie. Et cela en fonction de la matière, de la structure, nous laissons le fruit s’exprimer.
S’il y a un déficit de matière structurante, nous obtenons des vins flatteurs certes mais sans support, ils risquent de “s’effilocher” rapidement. Notre obsession est de trouver le point d’équilibre entre la structure et les arômes.”
Savouré sur place, ce fantastique Pomerol 2016 : robe violine, nez très élégant avec des notes de fruits noirs (murs, cassis). En bouche, une belle attaque plus vive que le 2015 tout en ayant beaucoup de fraîcheur. Une très belle évolution au fil du temps. Le 2016 est plus jeune que d’un an mais l’on sent une réelle différence de l’effet millésime sur le terroir, qui marque vraiment ces rares crus qui sont à l’image de chacun de leurs millésimes, bien loin des vins qui se ressemblent tous les ans ! 2015 : belle robe rubis avec reflets grenat, attaque franche en bouche avec beaucoup de rondeur, on sent les fruits rouges bien fondus, tout en rondeur avec une puissance bien maitrisée. Après quelques minutes le vin évolue rapidement avec une intensité grandissante. Beau 2013 prouve que, dans ce millésime très délicat, un cru comme Petrus sort du lot, avec un très beau vin, toujours distingué, d’une trame délicate, de bouche où les fruits noirs se mêlent à des connotations subtiles où l’on retrouve le musc, l’humus, le poivre rose. Le 2012 est tout simplement formidable, d’une extrême finesse, déjà avec ces nuances truffées, au nez comme en bouche, un vrai vin de “velours”, certainement l’un des plus grands et séduisants vins de ce millésime. Superbe 2007, parfait aujourd’hui, de robe brillante, très complet, avec une belle matière présente et savoureuse, aux senteurs de petits fruits noirs (cassisprune), de cuir et de violette, qui poursuit son évolution. Le 2006, succulent, avec ce nez légèrement épicé, a des tanins présents qui commencent à peine à se fondre, aux nuances de myrtille et de truffe.
Grandissime 2005, puissant, très complexe, d’une très grande structure, aux arômes persistants et subtils de petits fruits rouges mûrs à noyau, de truffe, de cuir, avec des tanins soyeux mais intenses, tout en distinction, de grande évolution. Le 2004 est splendide, dans la grande tradition bordelaise, charnu, un vin riche en bouquet comme en matière, aux notes de cuir et de cassis confit, d’une grande harmonie. À ses côtés, ce 2003, un vin dense, riche au nez, aux notes de mûre et d’humus, et des senteurs de cuir et de pruneau en bouche, aux tanins savoureux.

Château PLINCEPOMEROL Château PLINCE

Château PLINCE 

(POMEROL)
Scev Moreau
37, chemin de Plince
33500 Libourne
Téléphone :05 57 51 68 77
Email : plince@aliceadsl.fr
Site : www.chateauplince.fr

D’une superficie de 8,7 ha, le vignoble est d’un seul tenant et se situe sur un sol de sable foncé largement pourvu en “crasse de fer”, ce qui contribue à la richesse du vin (74% Merlot, 26% Cabernet franc). Après une cuvaison en cuves ciment équipées d’un système de thermorégulation, la vinification (sous le contrôle de M. Toutoundji, œnologue) se fait pendant quinze mois en barriques de chêne dont un tiers est renouvelé chaque année. Le vin qui se caractérise par son moelleux et sa souplesse est un vin “qui plaît beaucoup aux dames”. La production moyenne est d’environ 4000 caisses de bois.
“L’ensemble de nos vins 2019 est vendu à la maison Moueix, cependant, nous gardons quelques bouteilles pour les personnes qui viennent nous voir, nous dit Michel Moreau. Stéphane Toutoudji, l’œnologue du domaine, nous précise que les vendanges parcellaires ont été faites selon la maturité des raisins, peu de fermentation avec des températures élevées, et 50% en barriques neuves d’un an. Le 2019 est un millésime intéressant, solaire et classique, racé, équilibré aux tanins suaves, c’est une belle réussite. Côté volume, nous avons atteint le rendement autorisé.”
Savoureux Pomerol 2016, médaille d’Or à Paris, charnu, c’est un vin riche en bouquet comme en matière, tout en bouche, aux tanins équilibrés, complet, élégant, aux notes de truffe, d’une grande harmonie. Superbe 2015, il a une belle robe rubis soutenu, c’est un vin très harmonieux, complet, au nez de prune et de violette, une pointe d’épices, charnu en bouche mais tout en subtilité. Le 2014, développe un nez complexe de groseille et l’humus, ample et persistant en bouche, aux tanins harmonieux et riches, est très classique, de garde. Le 2013, est de belle robe soutenue et brillante, d’une très jolie concentration d’arômes (cassis, épices…), persistant et très bien équilibré. Le 2012, médaille d’Or au Concours Général Agricole, intense, épicé au nez, est velouté et structuré, avec cette bouche où prédominent le cassis bien mûr et le cuir, un vin que l’on peut déboucher sur une selle d’agneau rôtie à l’ail en chemise ou un salmis de bécasse, par exemple. Très savoureux 2011, aux tanins soyeux, au nez intense de fruits (griotte) et de fleurs (pivoine), un vin de belle ampleur.

Château de VALOISPOMEROL Château de VALOIS

Château de VALOIS 

(POMEROL)
Vignobles Leydet
Rouilledinat
33500 Libourne
Téléphone :05 57 51 19 77
Email : frederic.leydet@wanadoo.fr

Vignoble de 8,22 ha (âge des vignes 35 ans, 77% Merlot, 19% Cabernet franc, 3% Cabernet-Sauvignon et 1% Malbec). En Bio depuis 2015.
Belle réussite avec ce beau Pomerol 2016, structuré, élégant, aux tanins riches et veloutés à la fois, tout en finesse aromatique (cuir, groseille…), un vin de robe grenat soutenu, corsé, qui poursuit son évolution. Le 2015, parfumé, persistant, qui mêle finesse et richesse aromatique, au nez de pruneau, de cannelle et d’humus, de bouche veloutée, d’excellente évolution.
Le 2014, est de robe intense, au nez persistant (griotte, violette), très bien équilibrégras, aux tanins mûrs, riche en couleur comme en matière, aux nuances de fraise et d’humus, avec une pointe de poivre, un vin tout en bouche.
Son Saint-Émilion Grand Cru Château Leydet Valentin 2016, de couleur cerise soutenu, aux arômes puissants de myrtille et d’épices, est d’un bon équilibre, aux tanins fermes et fondus à la fois, un vin de très bonne garde.
Le 2015, dominé par les fruits rouges surmûris et les sous-bois, est un vin au nez intense, de bouche savoureuse, d’une belle robe pourpre, aux nuances de fruits (mûre, prune) et d’humus au palais.

   
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