La région du Médoc
Le vignoble s’étend du nord au sud sur quelque 80 km. Protégé de l’océan Atlantique par une importante forêt de pins, bordé par le vaste estuaire de la Gironde, le Médoc jouit d’un microclimat relativement chaud et humide, très propice à la culture de la vigne. On y compte huit appellations :
– Haut-Médoc. Superficie : 2.080 ha, 27% du vignoble médocain, 346 viticulteurs dont 195 en coopératives et 151 indépendants.
– Listrac-Médoc. Situé entre Moulis et Saint-Julien, le vignoble de Listrac (630 ha) possède trois croupes de graves pyrénéennes à l’ouest, une croupe de graves garonnaises à l’est et un plateau sur socle calcaire sur la partie centrale qui font la richesse de ce terroir frère de celui de Moulis. Les pentes naturelles favorisent le bon drainage des sols. La relative fraîcheur du climat, liée à la situation ventée et proche de la forêt, favorise la maturation lente et régulière propice aux grands vins. Les croupes graveleuses sont majoritairement plantées de Cabernet-Sauvignon, tandis que, sur le plateau calcaire, domine le Merlot.
– Margaux. À Margaux (1 500 ha) prédominent les graves garonnaises, sur un plateau central de 6 km de long sur 2 km de large. Au sud-est, le vignoble domine les terres basses de l’estuaire. Son versant oriental est légèrement échancré par des vallons secs qui le festonnent en croupes successives. Les graves de Margaux ont été étalées en nappe par une ancienne Garonne au Quaternaire ancien. De belle taille, elles sont associées à des galets de dimension moyenne qui constituent le plus bel ensemble günzien du Haut-Médoc. C’est sur cette nappe ancienne, qui repose sur un soubassement tertiaire calcaire ou argilo-marneux, que sont installés les meilleurs crus médocains. Beaucoup de graviers et de cailloux, des sols pauvres retenant mal l’eau, une vigne profondément enracinée, toutes les conditions de réussite sont réunies.
– Médoc ; Superficie : 5 700 ha, 29% du vignoble médocain, 613 viticulteurs dont 440 en coopératives et 173 indépendants.
– Moulis. À mi-chemin entre Margaux et Saint-Julien, l’appellation Moulis (630 ha) prend la forme d’un étroit ruban de 7 km de long, perpendiculaire à la Gironde. On y rencontre des graves garonnaises et pyrénéennes pures à l’argilo-calcaire.
– Pauillac (1 210 ha). Si le commerce portuaire est à l’origine de sa prospérité, il a fallu attendre le XVIIIe siècle et l’abandon du privilège de Bordeaux pour que Pauillac renaisse comme port du vin. Son modelé exceptionnel caractérise le terroir : le nombre élevé et le moutonnement de ses croupes en font une réussite morphologique tout à fait unique. Des conditions très favorables y ont facilité la dissection de la nappe de graves. Ces graves garonnaises, maigres, dont la pauvreté est l’essence même d’une grande richesse, bénéficient d’un drainage naturel très efficace (voir le Classement).
– Saint-Estèphe. L’appellation (1 230 ha) est située au centre du Médoc, tout près de l’estuaire de la Gironde, équidistante de Bordeaux et de la pointe de Grave. Son sol est caractérisé par la diversité remarquable de la composition de ses couches, conséquence de son modelé accidenté, et un excellent drainage naturel. Partout il est semé de quartz et de cailloux roulés, mêlés à une terre légère et sableuse en surface qui confère aux vins une finesse toute particulière. Quant au sous-sol, il est constitué du fameux calcaire qui affleure à l’ouest de la commune. Des vins très typés, marqués par leur terroir, intenses, du plus grand des grands crus à celui qui sera très abordable.
– Saint-Julien (920 ha). Le terrain est pratiquement le même sur l’ensemble de la commune. Seule la proximité plus ou moins grande du fleuve peut entraîner quelques variations climatiques. En fait, la nappe de graves de Saint-Julien-Beychevelle prend la forme d’un grand rectangle de près de 5 km de longueur sur 3,5 km de largeur. Et la nappe alluviale est particulièrement bien disséquée en croupes de graves garonnaises du quaternaire ancien.
Château GRAND-PUY-LACOSTE(PAUILLAC) Incontestablement au sommet. Le vignoble couvre 55 ha de vignes d’un seul tenant, âge moyen 38 ans, terroir de grosses graves profondes sur de superbes croupes typiques des grands terroirs du Médoc. Cuvaison longue de 3 semaines, élevage en barriques de chêne français “grain fin”, dont 75% de bois neuf, élevage de 16 à 18 mois selon le millésime.
“Associé à notre connaissance approfondie du vignoble, parcelle par parcelle, tous nos derniers investissements nous permettent de très vite réagir les années un peu plus délicates, nous explique François-Xavier Borie. Nous ne regrettons surtout pas l’achat de matériel performant (tables de tris vibrantes, égrappage…), c’est ce qui fait la différence et permet d’optimiser le résultat. Nous n’avons pas vraiment changé notre méthode de vinification mais, grâce à une technique plus précise, nous l’avons améliorée sensiblement. Nous désirons nous donner les moyens de mener une viticulture plus perfectionniste.” Formidable Pauillac 2015, un très beau vin de robe pourpre, volumineux, au nez dense avec des notes de violette, de réglisse et de pruneau, classique et concentré, mêlant puissance et distinction, finesse et structure, de garde. Remarquable 2014, de robe pourpreintense, aux tanins riches mais veloutés, très équilibré, charnu, élégant, au nez dominé par les fruits rouges et la truffe, de bouche puissante et fondue à la fois, d’évolution prometteuse. Le 2013 est certainement l’une des plus jolies bouteilles de ce millésime, de grand charme, de jolie robe grenat soutenu, qui dégage un nezintense et subtil à la fois (groseille, humus), aux tanins soyeux, et développe au palais des connotations délicates de fruits noirs macérés, de cuir et de poivre. Le 2012 (76% Cabernet-Sauvignon, 24% Merlot), est remarquable, de couleur rouge sombre, corsé au nez comme en bouche, avec ses notes de fraise des bois surmûrie, de crème de cassis et de poivre, tout en complexité aromatique, aux tanins amples, tout en charme, un vin qui met en valeur son beau terroir de Pauillac. Le 2011, offre, une fois encore, un style structuré par une grande majorité de Cabernet-Sauvignon (78%), il présente une couleur rouge profonde et intense. Le bouquet dévoile des parfums très typiques de fruits noirs et de cassis complétés de notes légèrement épicées. L’attaque en bouche est précise, offrant une structure élégante et équilibrée. Exceptionnel 2010, composé d’une très grande majorité de Cabernet-Sauvignon (83%) qui offre une couleur rouge profond. Le bouquet dévoile des parfums de cassis très mûrs, légèrement épicé révélant la belle maturité des raisins. L’attaque en bouche va crescendo, suave puis dense, se poursuit par une puissante structure tanique équilibrée. L’ensemble précis et complexe, enrobé d’une belle fraîcheur et d’une très longue persistance aromatique donnant beaucoup de classe à ce grand millésime. Envoûtant 2009, qui présente une robe d’un rouge sombre intense. Le bouquet dévoile des arômes complexes de fruits et des notes de cassis très mûrs. L’attaque en bouche est précise, très dense, et développe une trame aux tanins suaves, élégants et charmeurs. L’ensemble forme une belle unité, alliant structure, pureté, finesse et fraîcheur. Le 2008, très représentatif du classicisme de ce grand millésime bordelais, est un grand vin très ferme, un vin tannique, associant structure et élégance, au bouquet concentré, aux nuances épicées, charnu, dense et velouté en bouche, vraiment très prometteur. Remarquable 2007, toujours très racé, au nez de prune et de framboise cuite, de robe grenat soutenu, un grand vin alliant puissance et souplesse, de bouche dominée par de très belles senteurs de fruits mûrs avec des notes de poivre, d’une grand subtilité, avec des tanins savoureux, très équilibré. |
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Château HAUT-MARBUZET(SAINT-ESTÈPHE) Au sommet, incontestablement, et cela vient récompenser un formidable rapport qualité-prix-plaisir. En effet, ce cru, marqué par la “patte” et la passion d’Henri Duboscq, renvoie à un jardin d’enfants un bon nombre de crus surbarriqués et beaucoup plus chers. Il faut dire qu’Henri, secondé par ses fils Bruno et Hugues, est particulièrement chaleureux et sait de quoi il parle quand on aborde le sujet de l’élevage en barriques ou du terroir.
Un vignoble de 66 ha, complanté à 50% de Cabernet-Sauvignon, 40% de Merlot, 5% de Cabernet franc et 5% de Petit Verdot. L’âge moyen des vignes est de 30 ans. Les vendanges sont manuelles avec recherche de surmaturité. Les vins sont élevés en barriques neuves pour chaque millésime, mais avec une maîtrise exceptionnelle pour choisir l’origine du bois et ne pas “abrutir” le vin, avec les essences à grain fin adaptées à son cru. Il faut dire qu’une expérience de quelque cinquante années, cela aide… J’ai fait construire un chai de deuxième année d’élevage qui jouxte la vigne, nous dit Henri Duboscq, un joli bâtiment aux baies vitrées qui permettent de profiter de la proximité des vignes. Sont installées dans ce chai, des barriques qui sont au sol, ce qui permet des soutirages plus fréquents et plus faciles. Formidable verticale sur place, des derniers millésimes à l’extravagant 1970. |
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Domaine de CARTUJAC(HAUT-MÉDOC) La famille Saintout, présente sur la commune de Saint-Laurent-Médoc depuis la fin du XVIIIe siècle, s’est installée au Domaine de Cartujac où elle élevait des moutons aux portes de la grande lande et cultivait déjà quelques arpents de vignes.
Le 2016, nous précise Bruno Saintout, représente l’année rêvée depuis 2009, gros volumes, maturité excellente des Merlots, état sanitaire parfait, plus homogène que le 2015, un millésime vraiment exceptionnel. Son Haut-Médoc Cru Bourgeois Domaine de Cartujac 2015, vignoble de 10 ha, sols de graves graves, argilo-graveleux, Cabernet-Sauvignon, Merlot, Petit Verdot, mêle finesse et richesse d’arômes, de bouche suave et veloutée, très parfumée (fruits rouges surmûris, cannelle), riche en couleur comme en charpente, d’une belle finale, un vin racé, de très belle évolution. Le 2014 est un vin plein, au nez de griotte confite, aux tanins intenses mais délicats, très équilibré au nez comme au palais, avec une finale de prune et d’humus, parfait sur un agneau aux pommes de terre nouvelles ou des rognons de veau à la bordelaise. |
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Domaine CHALET de GERMIGNAN(HAUT-MÉDOC) Un domaine familial (6e génération) qui s’étend sur 7 ha. Il est composé de 4 grandes parcelles réparties sur les communes du Taillan-Médoc et Blanquefort. La particularité des sols (graveleux, sablonneux, argilo-graveleux) et sous- sols (graveleux, calcaires et argileux) a permis l’implantation de divers cépages ce qui en fait un des rares domaines comptant autant de variétés.
Coup de cœur pour ce Haut-Médoc 2015, fin, typé, de couleur profonde, au nez de mûre et de groseille, de bouche savoureuse, avec des tanins veloutés, un vin ample, d’une très belle persistance. Le 2014, où les Cabernets sont majoritaires, élevage de 18 mois en cuves et barriques dont 10 à 20% neuves, vinification traditionnelle en cuve Inox, mêle concentration aromatique, finesse des tanins et puissance, avec des notes de fruits noirs cuits, de bouche harmonieuse et intense. Le Haut-Médoc Origine 2014 est un vin tout en nuances d’arômes délicatement épicées, où dominent la mûre et le cassis, très riche au nez comme en bouche, de robe intense, aux tanins puissants, de très bonne garde, et peut commencer à s’apprécier avec, notamment, un lapin aux pruneaux ou un coq au vin. |
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Château de COUDOT(HAUT-MÉDOC) Le terroir du Château de Coudot est assis sur les deux types de graves que l’on rencontre sur Cussac Fort-Médoc : des graves du Mindel I et des graves du Mindel II. Le Cabernet-Sauvignon (60%) occupe les graves de la terrasse, le Merlot (35%) se plait dans les terres plus légères et le Cabernet franc (5%) trouve son équilibre sur des sols secs et bien drainés. Le vignoble dans la tradition médocaine : taille à deux astes avec trois bourgeons par aste, épamprages, effeuillages, vendanges en vert si nécessaire… Tous ces travaux sont effectués dans le plus grand respect de la vigne afin d’obtenir des raisins de la meilleure qualité possible. Les vignes sont alimentées exclusivement par des apports de matière organique naturelle déterminés en fonction d’analyses de sols régulières. Que ce soit pour la culture de la vigne ou dans les processus de vinification, le respect de l’environnement est un impératif pour les trois frères Blanchard, Joël, Daniel et Rémy.
Le Château Coudot a été épargné par le gel, nous dit Joël Blanchard. Nous avons cueilli de belles grappes de raisins très mûrs, ce qui nous donne des Cabernets fruités, bien colorés avec des degrés avoisinant 12,5 à 13°. Le millésime 2017 sera un excellent vin que je situerais entre le 2014 et le 2015. Cette année, nous mettons sur le marché les 2016. C’est donc le moment d’apprécier comme nous ce beau Haut-Médoc 2016, issu de vignes d’une trentaine d’années, élevé 12 mois en barriques, avec des nuances de violette et de fraise des bois cuite, riche en couleur, classique, associant finesse et structure, séducteur, de garde. Le 2015 sent les petits fruits cuits, mêlant puissance, typicité et souplesse, de robe grenat soutenu, très aromatique en bouche, aux tanins très équilibrés. Le 2014 a des arômes aux connotations de cassis et de poivre, alliant couleur et matière, d’une jolie finale épicée, un vin très classique de ce joli millésime bordelais, avec un réel potentiel de garde. |
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Château DEVISE d’ARDILLEY(HAUT-MÉDOC) Propriété rachetée en 2000 par Madeleine et Jacques Philippe qui réalisaient un rêve : elle, parce que d’origine bordelaise, retrouvait ses racines et, lui, ingénieur de formation, après une carrière dans un grand groupe de services désirait devenir vigneron. Rêve devenu réalité…
Leur Haut-Médoc Cru Bourgeois 2015 est vraiment excellent, aux nuances de cerise noire et d’humus, de bouche flatteuse et riche à la fois, où se mêlent la myrtille et l’humus, un vin classique comme nous les aimons, intense et complexe, de très bonne charpente. Le 2014, de belle matière, au nez puissant de cassis, de musc et fumé, complet, avec des nuances en bouche de fruits surmûris et de poivre, bien persistant au palais. Le 2013 se goûte très bien, bien typé du millésime, un vin dense au nez comme en bouche, aux tanins soyeux. Beau 2012, aux tanins amples, à la fois riches et soyeux, aux notes de cassis mûr et de groseille, structuré, charnu, tout en bouche, qui poursuit une excellente évolution. |
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Château FONTESTEAU(HAUT-MÉDOC) 33250 Saint-Sauveur Le Château, bâti et fortifié au XIIIe avec les moellons arrachés aux terres qui l’entourent, a été entièrement rénové en 1997 et s’érige au sein d’un bel environnement naturel de 100 ha, dont 32 de vignes élevées dans les principes de lutte raisonnée qui minimisent l’emploi de produits de synthèse en intégrant les défenses naturelles de la vigne (60% Cabernet-Sauvignon, 29% Merlot noir, 10% Cabernet franc, 1% de Petit-Verdot). Terroir sablo-graveleux sur dalle calcaire. Vinification traditionnelle dans une cuverie moderne en Inox équipée d’une régulation thermique, cuvaison de 3 à 4 semaines, élevage de 12 mois dans quelque 700 barriques de chêne des meilleures origines françaises. Renouvellement de 25% de barriques neuves par an… Dominique Fouin apporte une attention particulière à l’état de ses ceps en remplaçant ceux qui méritent de l’être afin de maintenir toujours un niveau optimal, et propose 3 vins : Fontesteau, Messire de Fontesteau et Variation de Fontesteau.
Dominique Fouin nous dit, qu’en 2017, le Château Fontesteau a été marqué par le gel à 60%, d’où peu de volume, mais une qualité certaine. Le millésime2017 comporte de nombreux atouts : il est de belle couleur, suave, fruité, tendre mais structuré, moins tannique que le 2016, et tout en élégance. En effet, voilà un remarquable Haut-Médoc Cru Bourgeois 2016, 61% Cabernet-Sauvignon, 36% Merlot et 3% Cabernet franc, au nez à la fois complexe et intense dominé par les petits fruits noirs, aux tanins bien présents et savoureux, un vin tout en charpente, d’une finale persistante, de garde, naturellement. Le 2015, d’une belle couleur aux reflets violets, avec des nuances de groseille, de poivre et de cassis, un très joli vin, est charmeur et puissant à la fois, tout en bouche, de garde. |
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Château HENNEBELLE(HAUT-MÉDOC) Une propriété familiale de 11 ha de vignes, et des viticulteurs de père en fils depuis cinq générations, qui ont apporté leur savoir-faire et donné à leurs vinsune qualité croissante au fil du temps.
Son Haut-Médoc 2015 est de robe pourpre, au nez concentré (mûre et cassis), tout en charme, de bouche riche et harmonieuse, où l’on retrouve ces nuances fruitées et épicées, avec des tanins mûrs et pleins, classique. Le 2014 est de belle teinte rouge intense, au nez marqué par des arômes de mûre et de réglisse, un vin ample, chaleureux, très persistant en bouche. Joli 2013, de robe grenat, aux senteurs de prune et de mûre, de bouche équilibrée, idéal sur un pâté chaud de canard sauvage en croûte ou un rôti de bœuf farci aux pruneaux. Le 2012 est excellent, bien typé, charpenté, élégant, aux tanins denses, avec des senteurs de mûre et de musc. Le 2011, où se mêlent la griotte et l’humus, aux tanins soyeux, bien charpenté, de bouche séduisante dominée par les fruits à noyau et le fumé. Beau 2010, intense en couleur comme en arômes, aux tanins présents, avec ces notes de mûre et de griotte, riche et généreux, de garde comme le 2009, au parfum de griotte et de sous-bois, d’une belle couleur profonde, de bouche puissante, très typé, un vin charnu. |
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Château HOURTIN-DUCASSE(HAUT-MÉDOC) Le Château produit un Haut-Médoc admis depuis 1932 au classement des crus bourgeois. La propriété comprend 24 ha de vignes âgées en moyenne de 15 à 20 ans, exploitées en agriculture de conservation.
“Depuis 10 ans, nous utilisons des méthodes et des produits naturels pour traiter nos plants, travailler nos sols, favoriser la diversité entre les rangs… et permettre aux vignes de se renforcer pour ainsi s’exprimer pleinement. Notre credo : produire un vin qui allie modernité et classicisme, élégance et finesse tout en révélant les spécificités de chaque millésime pour que chaque vendange exprime le meilleur du fruit.” Au Château Hourtin-Ducasse, le gel nous a touchés à 70%, nous dit Michel Marengo. Pour les 30% restants, les fermentationsalcooliques et malolactiques se sont bien passées et cela donne un vin très fin, aux arômes de fruits frais, parfaitement réussi par rapport au stress que nous avons eu pendant toute la campagne. Ce Haut-Médoc 2015 est très classique, au nez puissant, avec ses notes délicates de fruits rouges mûrs et de fumé, associant structure et élégance, un vinintense et distingué, de garde. Le 2014 est excellent, parfumé au nez (griotte, fumé), dense, tout en distinction, aux notes de cassis et de sous-bois au palais, aux tanins soyeux mais présents. Le 2011, de bouche ample, aux nuances de framboise, d’humus et de réglisse, d’une structure soutenue et bien charnue, est d’une finale savoureuse. Beau 2010, dense, aux nuances de fumé et de fraise des bois mûre, intense, de teinte foncée, au nez légèrement épicé (poivre rose), aux tanins bien présents, d’excellente garde comme ce 2009, classique, avec beaucoup de fruit, une belle matière, un vin charnu, parfumé, tout en bouche, d’excellente garde. |
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Château Le MEYNIEU(HAUT-MÉDOC) Propriété de 45 ha dont 22 de vignes et une charmante demeure du XIXe siècle. Encépagement : 60% Cabernet-Sauvignon, 5% Cabernet franc et 35% Merlot, vignes de 30 ans en moyenne.
Jacques Pedro peut se réjouir, le gel n’est pas apparu au Château Le Meynieu en 2017, tout est là : qualité et quantité ! Le millésime2017 est sur le fruit, gras, volumineux, des tanins fins, soyeux, un millésime qui s’apparente au 2015. Ventes en 2018 : les 2012, 2014, 2015. Vous allez apprécier ce Haut-Médoc 2015, de base tannique importante et très équilibrée, dense, de robe soutenue, charnu, gras, au nez complexe et subtil à la fois, dominé par la griotte, la mûre et les sous-bois. Le 2014, de couleur rubis, tout en finesse comme il se doit, mêlant charpente et souplesse, aux senteurs de fruits rouges mûrs et de sous-bois. Le 2013, de belle robe rubis soutenu, est un vin très harmonieux, au nez de fruits rouges et une pointe d’épices, charnu en bouche, tout en subtilité. |
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Château TOUR-DU-ROC(HAUT-MÉDOC) Situé à 4 kms au Nord de Margaux, le vignoble du Château Tour-du-Roc, propriété de la famille Robert depuis plusieurs générations, s’étend sur douze hectares de croupes graveleuses très bien exposées. L’encépagement se compose de 50% de Merlot et 50% de Cabernet-Sauvignon.
L’exploitation a conservé des méthodes traditionnelles de travail : taille Guyot double sans désherbage chimique, vendanges manuelles. La vinification est effectuée selon la tradition médocaine avec une cuvaison de trois semaines. L’élevage en fûts de chêne pendant douze mois est suivi d’un filtrage léger lors de la mise en bouteilles, laquelle a lieu au Château; autant d’atouts qui confèrent à ce Haut Médoc une grande qualité et une bonne aptitude au vieillissement. Au Château Tour-du-Roc, Philippe Robert nous confirme la faible quantité de la récolte 2017, mais une qualité bien certaine : un vin bouqueté, corsé, avec des degrés élevés qui se rapprocherait du millésime 2003. Ventes en 2018 : les millésimes 2014 et 2015. Coup de cœur pour ce Haut-Médoc 2015, qui sent les petits fruits cuits, mêlant puissance, typicité et souplesse, de robe grenat soutenu, très aromatique en bouche, avec des nuances de cassis, de musc et de fumé, complet, charpenté et persistant, de garde naturellement. Le 2014, de très belle matière, aux connotations de cerise, de sous-bois et d’épices, un vin puissant mais déjà charmeur, qui mêle richesse et souplesse, généreux, de fort belle évolution, que l’on peut apprécier, par exemple, avec des aiguillettes de canettes aux fèves ou un chou farci aux châtaignes et au foie gras. |
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Château FOURCAS-DUPRÉ(LISTRAC) C’est avec Alex Laffont, œnophile éclairé et ami de toujours, que Guy Pagès rachète, le 24 Novembre 1970, les 2000 parts de la Sci et en devient le gérant. D’importants travaux sont alors engagés pour en faire l’une des valeurs sûres de son appellation. Listrac-Médoc est l’une des six appellations communales du Médoc….
En lui succédant en 1985, son fils, Patrice Pagès, conserve le même état d’esprit : minutie, savoir faire et passion. Ainsi, les vins du Château Fourcas Dupré n’ont cessé de progresser au cours des 30 dernières années. Reconnu par ses pairs, le Château Fourcas Dupré est membre de l’Union des Grands Crus de Bordeaux, de l’Académie du Vin de Bordeaux et de la Commanderie du Bontemps Médoc et Graves, Sauternes et Barsac… Pour Patrice Pagès, le 2015 est un millésime qui tient toutes ses promesses, nous avons eu des conditions climatiques quasi parfaites, une année chaude et ensoleillée, avec une période de sécheresse juste ce qu’il fallait avant les vendanges, le viticulteur que je suis était heureux. En effet, voilà un remarquable Listrac Médoc 2015, de couleur prononcée, aux tanins mûrs, bien corsé, avec ce nez de fruits surmûris et d’humus, de bonne bouche, bien persistant en finale, à dominante de fraise des bois cuite et d’humus. Le 2014, au nez où s’entremêlent des notes d’épices et de fruits rouges mûrs, est un vin structuré, d’une bonne longueur en bouche, riche, très complexe. |
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Château MAYNE LALANDE(LISTRAC) “Le terroir de Listrac, explique Bernard Lartigue, se décompose géologiquement de la façon suivante : 50% de la surface viticole est composée de graves garonnaises et pyrénéennes, et 50% de terre argilo-calcaire. Les Cabernets-Sauvignons, Cabernets francs et Petit Verdot sont plantés sur les sols les plus chauds, graveleux, avec des porte-greffes à cycles courts afin d’optimiser la maturité de ces cépages plus tardifs.
Les Merlots sont sur les sols argilo-calcaires où ils s’adaptent le mieux. Pour élaborer un très grand vin, le travail commence bien entendu à la vigne : une grande connaissance de son terroir, et de chaque parcelle, le respect du travail traditionnel au sol (enherbement, aération du sol pour faciliter la vie microbienne, charge de raisin limitée pour atteindre des rendements raisonnés…), des vendanges vertes, l’effeuillage manuel, l’apport de fumure à dose très homéopathique après analyses, pas d’apport de matière azoté…” Son Listrac Médoc 2015, d’une belle couleur profonde avec des arômes de fruits frais et de poivre, souple et ample en bouche, est d’un bel équilibre, au nez complexe à dominante de prune et d’humus, aux tanins bien présents, d’une finale dense avec cette saveur d’épices persistante. Le 2014, 60% Cabernet-Sauvignon, 30% Merlot, 5% Cabernet franc, 5% Petit Verdot, fort bien élevé en barriques (30% de barriques neuves) est riche en bouquet comme en matière, aux tanins équilibrés, complet, élégant, tout en bouche, aux nuances de cassis, de truffe et d’humus. Le 2013 est très réussi, élégant, aux tanins riches et veloutés à la fois, tout en finesse aromatique (cuir, groseille…), un vin de robe grenat soutenu, corsé. Le 2012, particulièrement savoureux, de belle robe pourpre soutenu, aux notes de framboise et de cannelle, est d’une grande harmonie, très parfumé, séveux, un vin généreux et persistant, parfait sur un curry de mouton ou un confit d’oie. Le 2011 (50% de barriques neuves) est tout en bouche, à dominante de rondeur, ferme, tout en nuances aromatiques (cerise noire, cannelle…), de très bonne évolution. Le 2010 (50% de barriques neuves), de bouche riche, aux senteurs de mûre et d’humus, aux tanins équilibrés, est gras, distingué, de bouche flatteuse et riche à la fois, où l’on retrouve le fumé et la cannelle en finale. Belles chambres d’hôtes. |
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Château DESMIRAIL(MARGAUX) Le Château, troisième Grand Cru Classé en 1855, bénéficie d’une situation exceptionnelle, en bordure de la célèbre Route des Châteaux. Derrière un majestueux portail de marbre rose se devinent une élégante chartreuse du XVIIIème siècle et un cuvier médocain typique de la fin du XIXe. Depuis 1992, Denis Lurton prolonge l’oeuvre de son père Lucien et apporte tous ses soins à l’élaboration de ce Grand Cru Classé. Le terroir : les vignes du Château Desmirail, d’un âge moyen de 25 ans, couvrent une superficie d’une quarantaine d’hectares. Le vignoble est à 60% Cabernet-Sauvignon, 37% Merlot et 3% Petit Verdot.
Vous allez apprécier son Margaux 2015, de robe pourpre soutenu, aux tanins denses, qui mêle une charpente réelle à une jolie rondeur, tout en charme et amplitude, avec, en bouche, des nuancess de fruits noirs, de cuir et de fumé, aux tanins équilibrés, un vin de très belle évolution. Le 2014, de teinte grenat, chaleureux, au nez de fruits rouges surmûris et de violette, soyeux et charpenté, riche au nez comme en bouche, qui poursuit son excellente évolution. Le 2013, avec ces connotations de prune et d’humus, est un vin classique, riche et coloré, corsé, ample, de bouche pleine avec des tanins bien soyeux. Le 2012, corsé, au nez complexe (fraise des bois, réglisse), d’une grande intensité en finale avec ces notes persistantes et de fumé, de mûre et d’épices, de belle base tannique. Savoureux 2011, au nez de cannelle, de cuir et de petits fruits rouges macérés, riche, d’une longue finale, qui commence à très bien s’apprécier. Très beau 2010, aux notes de cassis mûr, d’épices et de fumé, riche et savoureux en bouche, idéal sur un carré d’agneau à l’ail ou un foie de veau à l’anglaise. |
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Château La GALIANE(MARGAUX) A la tête des Deuxièmes Grands Vins Classés, ce qui vient récompenser un formidable rapport qualité-prix-typicité.
Le Château doit son nom au Général Anglais Galian qui depuis ce lieu commandait les troupes anglaises pendant l’occupation de l’Aquitaine au XVe siècle. Exploitation familiale depuis plusieurs générations, plantée de 50% de Cabernet-Sauvignon, 45% de Merlot et 5% de Petit Verdot, ce qui présente un parfait équilibre, classique et traditionnel de l’appellation Margaux. Le vignoble est réparti sur des croupes de fines graves. Pour Christiane Renon, ce 2016 est un très beau millésime à la superbe couleur, assez concentré. Nous avons vendangé sous un temps splendide, le vin est très fruité, je le trouve plus structuré qu’un 1990. Le 2016 est un millésime très agréable, bien structuré, bien charpenté, de garde avec du fruit mais aussi beaucoup de rondeur. C’est un vin très plaisant, je me demande s’il n’est pas supérieur au 2015. Ici, au Château La Galiane, nous travaillons beaucoup les sols, nous effeuillons, apportons beaucoup de soins à la vigne, c’est le début d’un grand vin ! En effet, fidèle à lui-même, voici vraiment un remarquable Margaux 2015, coloré, d’une jolie robe rouge sombre, au bouquet ample, riche, aux senteurs de réglisse et de mûre, aux tanins bien fondus, de bouche dense où s’entremêlent des nuances de cerise noire et d’humus. Le 2014, de couleur pourpre soutenu, riche mais très élégant, très savoureux, intense au nez comme en bouche (fraise des bois, épices), avec une structure très équilibrée et fondue, de très bonne garde. Savoureux 2013, de robe profonde, riche et complet avec des notes de réglisse et de cassis, un vin flatteur, rond, ample, avec des taninssoyeux. |
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Château LASCOMBES(MARGAUX) Voilà un grand Margaux 2015, de bouche profonde, de robe rouge sombre, aux notes de prune et de cuir, avec des nuances épicées, un vin complexe, harmonieux, est très prometteur. Le 2014 est savoureux, charnu, au nez d’épices et de griotte mûre, très riche, d’une longue finale avec des nuances mûres et complexes de fruits rouges, de sous-bois et de réglisse, de très bonne garde. Le 2013 est de robegrenat, concentration moyenne qui correspond bien au fruité et à la fraîcheur du millésime. Tanins fins et réguliers, vin équilibré dominé par les fruits, classique et élégant. Le 2012 a une belle robe pourpreintense, joli bouquet de fruits rouges et noirs bien mûrs assortis de notes de pain grillé, torréfaction. Bel équilibre entre alcool, acidité, concentration et structure. Milieu de bouche gras et velouté, belle finale longue qui promet une bonne garde. Le 2011 est vraiment très réussi, attaque franche et douce à la fois, arômes intenses de fruitsnoirs, notes florales, mais aussi d’épices et de réglisse. Volume et concentration emplissent la bouche, les Tanins sont denses, le boisé intégré, bel équilibré entre alcool acidité et structure. Le 2010 est de robe noire très profonde, arômes très présents de mûre, notes de chocolat et de moka. Attaque fraîche et moelleuse, belle rondeur épaulée par une structure présente mais pas dominante, du gras, de la vivacité, arômes très élégants de fruits noirs, d’épices, superbe finale.
Excellent Chevalier de Lascombes 2015, de couleur rubis, aux Tanins fermes, au nez où dominent les fruits mûrs et les sous-bois, un vin de bouche flatteuse et riche à la fois. |
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Château BOIS CARRÉ(MÉDOC) Vignoble de 6 ha (50% Merlot, 50% Cabernet-Sauvignon), planté sur des croupes caillouteuses, sablo-argileuses et argilo-calcaires.
Voilà un excellent Médoc 2015, médaille d’Or au concours de Mâcon, qui développe des arômes de fruits mûrs, classique de ce millésime, le vin est corsé, aux taninsdenses et bien équilibrés, à la bouche parfumée (prune, épices), il faut attendre un peu pour profiter de son potentiel. Le 2014, alliant rondeur et charpente, marqué par la prune et la griotte, légèrement poivré comme il le faut en finale, à ouvrir sur une côte de bœuf flambée ou une épaule d’agneau braisée. Le 2013 est de bouche intense et dominé par la mûre, alliant souplesse et intensité aromatique. Beau 2012, aux tanins mûrs et fermes à la fois, de bouche parfumée (fraise des bois), riche et fondue, au nez où se mêlent la truffe et l’humus, charnu comme il se doit, de jolie garde mais que l’on peut déjà apprécier avec une selle d’agneau en persillé de truffe ou un ragoût de bœuf. |
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Château Le BOURDIEU(MÉDOC) Vignoble de 38 ha plantés sur un sol de formation caillouteuse mêlée de sable et d’argile (c’est ce que l’on appelle des croupes). Construit vers 1830 par Philippe Delacourt, reconnu Seigneur du Bourdieu, dans le style architectural des maisons de maître du XIXe siècle, le Château apparaissait déjà dans la 2e édition du Féret (1878) ainsi que dans la 1ère classification des Crus Bourgeois de 1932.
Vous allez apprécier ce Médoc 2015 (50% Cabernet-Sauvignon, 50% Merlot), vieilles vignes de 35 ans, élevage 12 mois en barriques de chêne, vraiment remarquable, de robe grenat intense, équilibré, aux notes de cassis bien mûr, avec des nuances fumées, puissant, corsé, un vin qui commence à se fondre. Le 2014 est un vin aux tanins présents, intense en bouche, marqué par son terroir, au parfum de cerise et de sous-bois, d’excellente garde. Le 2013 est charmeur, au nez délicat de petits fruitsrouges mûrs (cassis, mûre) et d’humus, aux tanins soyeux, à la fois puissant et fin, un joli vin mêlant rondeur et structure, où l’élégance prédomine. Le 2012, charnu, est riche en matière, aux tanins équilibrés, où se mêlent la mûre et le cassis, ample et solide, de bouche riche et corsée, de garde. Le 2011 est excellent, d’un beau rouge profond, concentré et fruité, avec des tanins souples, et un nez où dominent la groseille et la prune, avec une touche poivrée. Le 2010, caractérisé par un nez complexe (cassis, épices…), réunit puissance et souplesse, riche et fin, typé, charnu, de bouche pleine. |
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Château CASTERA(MÉDOC) Nous avons décidé d’organiser de nombreux évènements tout au long de l’année pour ponctuer notre démarche œnotouristique, nous dit Mounia Ziani, responsable marketing et œnotourisme. Manifestations festives, culturelles…, mais aussi journées portes-ouvertes, dégustations…
En Avril, nous participons à la journée Portes-Ouvertes du Médoc, en Mai, nous organisons un vernissage puisque, chaque année, nous recevons un artiste qui présente ses œuvres. Château Castera accueille cette année, Michel Iturria, le dessinateur de Sud-Ouestqui expose de Mai à Septembre. Le 2 Juin, nous organisons un concert de jazz dans le cadre de Music’Action en Médoc, sieste musicale dans les jardins, visite de la tour et du chai. En Juillet, ce sont les Portes Ouvertes Castera en Fête et, le 22, de 10h à 19h : déjeuner sur l’herbe, visites guidées, Casino du Vin et sa roulette de saveurs, balades en calèche et chasse au trésor, animation musicale avec Banda Pays Médoc et dégustations de vins ! En Août, rencontre avec Christian Coulon, auteur de “La Table de Montaigne”, conférence littéraire sur le thème des habitudes culinaires de Michel de Montaigne. Le 14 Septembre, Caster’Apéro : un afterwork avec dégustation de vins, assiettes de tapas, animation musicale. Nous organisons aussi des ateliers Rosé, sur rendez-vous avec au maximum 8 personnes, nous leur apprenons à faire différents cocktails à base du rosé produit au Château Castera. L’idée est de montrer que nous sommes dynamiques et que nous proposons des activités variées, organisons des évènements, que ce soient des conférences littéraires ou des apéros avec les bandas, entre autres. Vous allez apprécier comme nous ce Médoc Cru Bourgeois 2014, charnu et gras, au nez complexe et subtil à la fois, dominé par la griotte, avec ces notes persistantes de fumé, de cerise mûre et d’épices au palais, aux tanins amples mais très fins, un vin harmonieux et complet, avec une belle fraîcheur en finale, ce qui le rend déjà particulièrement séduisant. “En dépit du mois d’Août médiocre mais grâce au mois de Septembre, qui fut chaud, sec et lumineux, une des conditions d’un grand millésime de rouge fut en partie satisfaite en 2014, avec la maturation complète des différents cépages. D’autant qu’Octobre, tout aussi exceptionnel, prolongea l’été en automne et assura la fin de maturation des Cabernets. Les Merlots ont bien résisté grâce aux argilo-calcaires, leurs permettant de bénéficier d’une réserve d’eau durant la période sèche de pré-vendanges.” |
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Château DAVID(MÉDOC) Un domaine sur sol de sables graveleux. Le vignoble de 16 ha est composé de 50% Cabernet-Sauvignon, 40% Merlot, 5% Cabernet franc et 5% Petit Verdot. Vinification selon les méthodes traditionnelles médocaines, et vieillissement de 12 à 18 mois en fûts de chêne.
Au Château David, nous dit Thierry Kerdreux, les vendanges 2017 se sont bien passées, il y a eu quelques pertes dues au gel mais nous avons pu recueillir 22% de la récolte. Les vendanges se sont déroulées parcelle par parcelle afin d’essayer d’avoir la meilleure maturité. L’assemblage est nettement satisfaisant, un millésime rond, fruité, avec beaucoup de matière. Ses ventes, cette année : Château Les Abedes 2016, Château Les Hauts David 2016, Château David 2016, plus une nouvelle cuvée2016 à base de Petit Verdot uniquement. Nous continuons notre orientation vers Terra Vitis. Les investissements se font vers la thermorégulation et nous planterons 2 ha en Cabernet, Petit Verdot et Merlot. Il peut être satisfait de son Médoc 2015, gras, dense, aux tanins mûrs, à la fois riche et souple, d’une belle finale en bouche, où s’entremêlent des notes de fruits cuits et de truffe, un beau vin très classique, marqué par des nuances de pruneau confit, de bellegarde. Le 2014 est de robe rubis, avec des arômes de fruits surmûris et de poivre noir, charnu, complexe, avec des saveurs intenses, de bouche généreuse. |
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Château Les GRAVES de LOIRAC(MÉDOC) Une exploitation familiale de 8 ha de sol graveleux (66% Cabernet-Sauvignon et 34% Merlot noir, élevage 8 à 12 mois en fûts de chêne).
Excellent Médoc 2015, dense et charnu comme il se doit, aux tanins fermes et savoureux, tout en nuances avec des notes de griotte, de musc et de cuir, qui poursuit son évolution. Le 2014 a des tanins soyeux et riches, au nez de groseille, de robe grenat, épicé en bouche. Le 2013, de robe brillante et soutenue, dégage des senteurs de fruits noirs cuits, avec une bouche riche qui dévoile des tanins enrobés. Joli 2011, classique de ce millésime, à la fois riche et souple, très équilibré, très charnu, au nez dominé par les fruits rouges et la truffe. Le 2010 réunit concentration aromatique et souplesse, aux notes de griotte mûre, avec cette pointe de poivre séduisante, de bouche soyeuse mais puissante. |
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Château LAYAUGA-DUBOSCQ(MÉDOC) Henri Duboscq (voir Haut-Marbuzet) et sa sœur Anne-Marie se sont associés à Philippe Jorand dans ce vignoble de 12 ha qui s’étend sur les communes de Gaillan et de Queyrac.
Belle verticale de ce Médoc Château Layauga-Duboscq cuvée Renaissance (50% de barriques neuves) : le 2015, très parfumé au nez (griotte, fumé), dense, tout en distinction, aux notes de cassis et de sous-bois au palais, a des tanins soyeux mais denses. Excellent 2014, ample, de robe grenat intense, aux senteurs de prune et de mûre, de bouche très équilibrée, un vin bien caractéristique de ce millésime médocain, qui mêle structure et rondeur. Le 2013, de robe pourpre soutenu, parfumé, séveux, est généreux et persistant en bouche. Le 2012, tout en arômes, de bouche bien corsée, de couleur intense, allie rondeur et puissance, une très bonne structure et des arômes de fruits cuits et d’épices en finale. Le 2011, où l’élégance prime, est un vin qui mêle fermeté et délicatesse, au nez où dominent la fraise des bois mûre et les épices. Le 2010, parfumé, typé, rond mais de jolie charpente, avec des connotations de fraise des bois et d’épices, tout en bouche, où se décèle une jolie finale corsée au palais, est un vin qui demande une cuisine délicate comme, par exemple, une poule faisanne truffée et girolles à la crème ou un rôti de veau en croûte. Le 2009, d’un beau rouge profond, riche en fruits rouges et noirs, ample et structuré, tout en persistance d’arômes, tout en bouche, est à la fois puissant et gourmand. Excellent 2008, tout en couleur et en matière, au nez de griotte et de fumé, aux tanins mûrs, de belle couleur, parfumé, bien structuré, généreuxcomme ce 2006, de jolie robe grenat, aux arômes de fruits rouges, d’épices, de gibier, aux tanins bien enrobés, et le 2005, premier millésime, de bouche corsée et souple, qui développe un nez intense, marqué par des notes de petits fruits rouges à noyau, tout en arômes, parfait, par exemple, sur un gâteau de viande gratiné ou un salmis de palombes. |
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Château de PANIGON(MÉDOC) Le vignoble, 45% Cabernet-Sauvignon, 50% Merlot et 5% Petit Verdot, se situe sur des croupes de graves dignes des meilleurs terroirs du Médoc et bénéficie des influences atlantiques de l’Océan tout proche, et de la présence de l’Estuaire de la Gironde, créant ensemble les conditions climatiques favorables au développement des cépages et à la bonne maturité des raisins. Vendanges manuelles et mécaniques avec tri sélectif par parcelle, élevage en barriques 100% dont 33% neuves chaque année, et un séjour de 12 à 18 mois.
Pour Georges Dadda, la récolte 2017 a été normale, les vendanges ont été un peu compliquées car certaines parcelles étaient mûres, d’autres pas, mais, qualitativement et quantitativement c’est parfait et, il pense que le 2017 sera un bon millésime. Sur le marché en 2018 ses 2014 et 2015, et, comme chaque année, restructuration du vignoble. Typé, velouté, son Médoc Cru Bourgeois 2015, d’une robe rouge cerise limpide, qui développe un nez de griotte mais aussi des arômes de cassis et de pivoine et une bouche fraîche aux tanins riches, un vin avec des notes spécifiques et persistantes de mûre et de fumé, de bouche pleine, de garde. Le 2014, où se développent des connotations de mûre, de groseille et de fumé, corsé mais velouté, avec cette bouche puissante en finale. Le 2013, aux tanins soyeux, au nezintense de fruits (griotte) et de fleurs (pivoine), est un vin de belle ampleur, tout en finale. Le 2012, qui dégage un nez très intense (mûre, griotte), de bouche subtilement épicée, est un vin riche et d’une belle finale, où dominent les nuances de groseille et de poivre. |
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Château SAINT-HILAIRE(MÉDOC) C’est à partir de 1982 qu’Adrien Uijttewaal débute la plantation de vignes, dont la production sera vinifiée en cave coopérative. Puis, il développe peu à peu son vignoble. Le 1995 est le premier millésime vinifié directement à la propriété sous les conseils de Jacques Boissenot. Le vignoble représente alors une surface de trente hectares. À partir du millésime 2003, son cru est reconnu cru Bourgeois. À compter du millésime 2006, il commercialise la production issue des vignes situées à Queyrac sous la marque ChâteauGemeillan, reconnue cru Bourgeois à partir du millésime 2009. Plusieurs autres achats de vignes portent ses propriétés à quelque 50 ha. Il possède le certificat Terra Vitis niveau 1 et s’oriente vers le niveau 2.
Les vendanges ont été précoces avec une bonne maturité des raisins sans botrytis, car le gel (20%) avait fait son apparition, nous dit Elise Uijttewaal, dont c’est la première récolte. Le millésime 2017 est parfait, elle le situe entre le 2001 pour la qualité et le 2011 pour la fraîcheur. Ce sera un vin de garde. Comme nous, vous allez aimer ce Médoc cru Bourgeois Château Saint-Hilaire 2015, qui sent la groseille mûre et le poivre, de robe grenat, riche, aux taninspuissants et soyeux à la fois, au nez intense, complexe, d’une belle finale aromatique aux nuances de fruits cuits, un vin fondu mais puissant en bouche, de garde, évidemment. Les autres Domaines en vidéo sont sur Vinovox |
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Château LESTAGE-DARQUIER(MOULIS) Si la propriété a été créée par des ancêtres en 1868, Brigitte et François Bernard l’ont reprise en 1982, alors qu’elle ne produisait plus que quelques bouteilles.
Vignoble de 10 ha situé sur la partie ouest du terroir de graves de Grand-Poujeaux. Pratique de la “Protection Raisonnée du Vignoble” et la propriété est qualifiée “Agriculture Durable” et certifiéeTerra Vitis depuis 2004. Après une vendange manuelle et des tris sévères, les vinifications sont très bien maîtrisées (contrôle des températures, remontages par pompage lent avec petit débit, cuvaisons longues de 21 jours, débourbages fréquents avec aération…). Comme nous, vous allez apprécier ce Moulis 2015, 55% Cabernet-Sauvignon, 43% Merlot et 2% Cabernet franc, vignes de 20 ans en moyenne, élevage pendant une année en barriques, de belle matière, de truffe et de cuir, d’un équilibre soyeux, complexe, avec ces nuances de fruits rouges bien mûrs et une touche de cannelle caractéristique. Le 2014, dense et parfumé, de bonne base tannique, tout en bouche, avec des notes bien caractéristiques de fruits rouges mûrs et d’épices, très bien élevé. Le 2012, d’un beau rouge profond, au nez persistant, aux nuances d’humus et de petits fruits noirs bien mûrs, est tout en finesse tannique, ample et de bonne structure. Excellent 2011, avec ces notes de fruits surmûris et d’épices, qui est un vin de très bonne bouche, gras et charnu, aux tanins harmonieux. Beau 2010, aux arômes de fruits mûrs (cerise noire) et de poivre, riche et coloré, dense au nez comme au palais. |
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Château La MOULINE(MOULIS) Jusqu’en février 1920, le Vicomte de Courcelles vivait avec sa famille sur le Domaine de La Mouline. C’est ensuite Ismaël Lasserre qui devint l’heureux propriétaire de ce domaine d’une superficie de 4 ha 70 ares et 37 centiares. Son fils André, assurera la succession et reprendra l’exploitation dans les années 40. Puis, sa fille Madeleine Lasserre, épouse de Jean Coubris en héritera dans les années 60, et ensemble, ils en assumeront la responsabilité jusqu’au 19 mars 1981. Et c’est avec passion que leur enfant Jean-Louis Coubris accompagné de ses fils Jean-Christophe et Cédric, assure la vinification pour perpétuer la tradition familiale. A ce jour, Cédric Coubris, continue l’exploitation de 22 ha de vignes sur les 25 ha de superficie de la propriété, certifiée HVE (Haute Valeur Environnementale) depuis 2017.
Les 2015 et 2016, nous dit Cédric Coubris, sont deux millésimes exceptionnels qui rejoignent les 2009 et 2010. Après 2013 et 2014, très faible en volume mais avec une jolie qualité, nous avons la qualité et la quantité. Grande réussite pour ce Moulis-en-Médoc Cru Bourgeois 2015, de robe intense, au nez complexe, un vin ample, persistant, structuré, bien corsé, ample en bouche, aux nuances de cassis et de poivre, aux tanins fondus mais présents à la fois, de garde. La cuvée L’Eminence de la Mouline 2015, une sélection des plus belles baies de la vendange et élevée dans 100% de barriques neuves, de couleur pourpre intense, a des tanins riches et savoureux, très parfumé (mûre, épices…), un vin alliant puissance et finesse, gras et intensité, idéal sur un chapon rôti ou une terrine de faisan aux fruits secs. |
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Château FONBADET(PAUILLAC) À la tête des Deuxièmes Grands Vins Classés. Charmante, Pascale Peyronie, aux côtés de son père, Pierre, perpétue la tradition familiale avec talent et passion.
Le Château Fonbadet poursuit son engagement Eco-responsable commencé depuis bientôt quatre ans. Il n’utilise plus d’insecticide ni de désherbant afin de restaurer l’écosystème de la faune et de la flore. Ce Pauillac 2015, aux notes de sous-bois et de fruits rouges mûrs, de bouche ample et fondue, tout en charme, est charnu comme on les aime, gras et structuré, complexe, aux connotations épicées et poivrées. Le 2014, de robe pourpre, aux tanins mûrs mais tout aussi riches, dominé par le cuir, le cassis et la framboise, est bien charnu comme il le faut. Le 2013, aux senteurs de griotte et d’humus, qui mêle ampleur et distinction, aux tanins amples, est chaleureux, de texture fine, aux connotations de truffe et de griotte mûre au palais. Beau 2012, très typé, développe un nez de fruits rouges surmûris et de cuir, un vin ample, de jolie structure, légèrement épicé en finale, de bouche puissante et corsée. Le 2011 est de bouche franche, mûre et dense, aux nuances de framboise cuite, d’humus et de réglisse, d’une très jolie d’une structure soutenue, un vin charnu, d’une finale complexe. Le 2010, un grand vin où la complexité s’allie à la distinction, de couleur rouge profond aux reflets violets, aux tanins enrobés par le fruit, avec des nuances de cassis et d’épices, ample et bien corsé, de belle garde. Il y a également son Château Pauillac 2015, une production confidentielle de 2 400 bouteilles, “le bijou de la propriété tant par sa couleur, que par sa concentration, sa rondeur, son fruit, et ses tannins qui en font un vin d’exception.” Le vin est particulièrement charmeur, en effet, puissant, tout en couleur et en matière, avec ces senteurs persistantes de groseille, de fumé et d’épices, aux tanins denses et mûrs à la fois, de bouche ample. Le Second Vin, l’Harmonie de Fonbadet est finement bouqueté, vraiment excellent, à la robe rubis, au nez de fruits rouges mûrs (cassis, fraise des bois), avec des tanins ronds. Les autres Domaines en vidéo sont sur Vinovox |
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Château de CÔME(SAINT-ESTÈPHE) “Côme est un Saint-Estèphe qui, pour moi, ressemble un peu à un Saint-Julien, nous dit Maurice Velge. C’est un vin que j’ai fait pour ma femme, qui l’adore d’ailleurs, c’est sans doute, le plus féminin des Saint-Estèphe. Château de Côme est un vin Bio, et, en plus, je fais une parcelle sans souffre, un vin que j’aime beaucoup.
Château de Côme est un vin en finesse, en dentelle, en subtilité, très élégant, aristocratique.” un vin qui a une énorme plénitude, un superbe volume en bouche, une très grande longueur, Château de Côme possède sa spécificité propre. Je bois très souvent du Côme sur du poisson, des ris de veau, de la cuisine orientale ou avec un steak de bœuf.” Baron Velge, nous précise José Bueno, le Directeur, entreprend de grands travaux de rénovation : nouvelle cuverie, nouveau chai de conditionnement, bureaux, salle de réception, très jolie salle de dégustation en hauteur qui dominera le vignoble. 2018 est une année “phare” ici, Baron Velge est très motivé et met tout en œuvre au service de la qualité. Il fait rénover une jolie maison de maître entourée d’un parc paysagé pour y installer sa demeure, c’est vous dire comme il aime la région. Ce Saint-Estèphe Château de Côme 2015, au nez de fruits mûrs (myrtille, prune), coloré et très parfumé, d’une belle ampleur en bouche, où se dégagent des nuances de fruits rouges et de réglisse, charnu, aux tanins bien soyeux mais bien riches. Le 2014 (15 à 20% de fûts neufs) est de robe grenat, sent le cassis et l’humus, c’est un vin tout en élégance, mêlant structure et finesse, bien charpenté, de bouche parfumée (fraise des bois, épices). Le 2013, très fin, développe un nez tout en charme (fraise des bois, violette, humus), de couleur pourpre intense, aux tanins souples, très élégant. |
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Château PLANTIER ROSE(SAINT-ESTÈPHE) Vignoble de 9,5 ha, sur un terroir de graves et de sables, avec une moyenne d’âge des vignes de 30 à 35 ans. L’encépagement se compose majoritairement de Cabernet-Sauvignon, puis de Merlot et d’un peu de Petit Verdot.
Son Saint-Estèphe Cru Bourgeois 2015 mêle charpente et finesse, une bouche puissante, un vin gras et corsé, très harmonieux, tout en complexité aromatique (groseille, fumé…), avec des tanins rondsmais riches. Le 2014 est un vin de bouche puissante, avec des arômes de framboise mûre, très fin mais charpenté, bien charnu, très parfumé en bouche, d’un bel équilibre pour ce millésime classique. Le 2013 est tout en charme, avec une charpente harmonieuse, de robe grenat, aux notes discrètes de sous-bois et de mûre au palais, tout en distinction. Beau 2012, fort bien élevé en fûts de chêne durant 18 mois, alliant puissance et distinction, gras, charnu, un vin typé, où dominent les fruits mûrs et les épices, intense au nez comme en bouche avec des nuances de truffe en finale. Le 2011 est délicieux, tout en arômes, corsé et gras, au nez complexe, corsé et charpenté, avec des senteurs de framboise et de mûre, de très bonne garde. Le 2010, de belle couleur, aux tanins amples et bien équilibrés, charnu comme il se doit, charpenté, avec des arômes intenses (truffe, cassis, sous-bois) et persistants, poursuit son évolution. Le 2009, de robe brillante et soutenue, dégage des senteurs de fruits rouges cuits, avec une bouche riche qui dévoile des tanins fondus mais bien présents, d’une belle longueur. |
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Château SAINT ESTEPHE(SAINT-ESTÈPHE) Créé par un ancêtre de la famille Arnaud, ce domaine vit le jour vers 1870. Petite propriété familiale qui voit son développement depuis plusieurs générations par la famille Arnaud.
Le vignoble est regroupé autour des villages de Leyssac, la Marquette, Laujac, sur terroir de graves argileuses dominantes, graves fines, sableuses et argilo-calcaires formant une bonne complémentarité. Coup de cœur pour ce Saint-Estèphe Château Saint-Estèphe 2015, de belle couleur grenat, intense, corsé, velouté, très parfumé, avec des notes subtiles de sous-bois, de framboise et de truffe, aux tanins fermes mais souples, tout en bouche. Beau 2014, qui développe un bouquet complexe où s’entremêlent des notes de cassis et de cannelle, harmonieux, riche et parfumé, un vin très équilibré et de belle matière, à savourer sur un coq au vin ou un filet d’agneau aux échalotes confites. Le 2013, souple et charnu à la fois, est un vin bien typé comme il se doit, aux notes de pruneau et de truffe, de couleur soutenue, avec des nuances de fruits cuits en bouche. |
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Château TRONQUOY-LALANDE(SAINT-ESTÈPHE) 33180 Saint-Estèphe Nous avons entamé une conversion en Bio, nous dit Hervé Berland. Cela se passe très bien et nous encourage à poursuivre la démarche.
Le terroir est très drainant à Tronquoy-Lalande : une très épaisse couche de grosses graves de 10-12 m, mélangée à de l’argile, c’est idéal pour permettre à la vigne de s’adapter aux différents évènements climatologiques, pluie ou sécheresse. En général, ici, les vins sont d’une belle qualité homogène. Le vin est assez tannique tout en étant soyeux à la fois, belle expression du fruit grâce à la forte proportion de Merlot dans l’encépagement 55 %, Cabernet-Sauvignon 35%, Cabernet franc et 7% de Petit Verdot, qui apporte cette touche épicée si reconnaissable dans les vins de Tronquoy et qui “booste” les arômes du vin. L’élevage du vin dure environ 12 mois dans 1/3 de bois neuf. C’est un choix, délibéré car, la totalité en barriques neuves durcirait le vin. Nous avons le désir de produire des vins qui ont du charme, séduisants dans leur jeunesse. Les vins de Saint-Estèphe ne manquent jamais de tanins, c’est une des particularités de cette appellation. Les vins sont assez charpentés, structurés. Nous n’avons pas de soucis au Château Tronquoy-Lalande pour parvenir à maturité complète des raisins, et c’est un atout majeur. Dans la trilogie 2014, 2015 et 2016, le 2014 est le moins complexe. C’est un millésime très typé Saint-Estèphe, avec peut-être un peu moins de rondeur que les 2015 et 2016. Ce 2014 est bien structuré, charmant avec une bonne aptitude au vieillissement. Le 2015 est un millésime avec une belle structure, une grande finesse et de la complexité. Le 2016 combine parfaitement le fruit, la puissance, la finesse et l’élégance, c’est un vin très accompli. Le 2017 est une année précoce, les vendanges ont été réalisées entièrement au mois de Septembre, une floraison en Mai, une véraison avec 15 jours d’avance, un beau mois d’Août avec un déficit de pluie. Les pluies de début septembre ont été salutaires car la vigne manquait d’eau, on en aurait peut-être préféré un peu moins… Les 10 premiers jours de Septembre ont eu un effet intéressant car cela a freiné la concentration des baies de raisins et on revient sur des équilibres d’alcool plus classiques bordelais. Ce 2017 est un vin bien équilibré, et, de ce fait, nous avons perdu 1° d’alcool, ce qui est une très bonne nouvelle car, pour nos vins de Bordeaux, ce n’est pas la course à la concentration, nous préférons les vins plus équilibrés qui ont de la fraîcheur, de l’élégance. Le 2017 sera bien typé Bordeaux avec un joli fruit. Ce Saint-Estèphe 2015, 55% Merlot, 37% Cabernet-Sauvignon, 6% Petit Verdot, 2% Cabernet franc, charmeur et racé, très séduisant, mêle concentration aromatique et souplesse, un vin aux senteurs de griotte mûre, coloré, de bouche soyeuse et persistante avec ces nuances de fumé caractéristiques, toujours très fin. Le 2014, 56% Merlot, 37% Cabernet-Sauvignon, 6% Petit Verdot et 1% Cabernet franc est un vin très élégant, toujours fin et fruité, très parfumé, dont l’élevage de 25% de bois neuf bien intégré donne cette longue persistance en bouche. Le 2013, 52% Merlot, 38% Cabernet Sauvignon, 8% Petit Verdot, 2% Cabernet franc, aux notes de cerise bien mûre et de sous-bois, de belle robe intense, très équilibré au nez comme en bouche, est un vin à dominante d’élégance, qui allie charpente et rondeur. Le 2012 est très parfumé (épices, réglisse…), corsé, concentré, aux tanins fermes et ronds à la fois, très persistant en bouche. |
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