– Vins et Gastronomie : Le meilleur de la Bourgogne

GUIDE DUSSERT GERBER 2005 EXEJ’apprécie ces vignerons talentueux et passionnés, pour lesquels il n’y a nul besoin de fioritures ni de vinifications “gonflées”, et dont les prix sont bien souvent justifiés. Ici, en effet, on ne s’excite pas à faire des vins “putassiers”, privilégiant ce qui doit l’être : le terroir et le fruit. L’altitude des vignes, l’inclinaison des pentes, la richesse des sous-sols en ressources minérales… Tout concourt donc ici, à faire la différence entre un bon vin et un vin sublime, et cela explique l’extrême diversité des grands vins bourguignons, qui leur donne cette typicité unique, où l’élégance prédomine toujours, en rouge comme en blanc.

Les millésimes  
Pour les rouges
– les grands : 2010, 2009, 2008, 2005, 2003, 2002, 2000, 1999, 1995, 1990, 1989, 1985, 1983, 1979, 1978, 1976, 1978, 1971, 1970.
– les bons : 2012, 2011, 2007, 2006, 2004, 2001, 1998, 1996, 1993, 1988, 1986, 1979.

Pour les blancs

– les grands : 2010, 2009, 2008, 2007, 2006, 2005, 2004, 2002, 2000, 1999, 1998, 1995, 1990, 1989, 1986, 1985, 1983, 1982, 1979, 1978, 1976, 1970.
– les bons : 2012, 2011, 2003, 2001, 1997, 1996, 1994, 1988, 1987, 1971.

 

Quand boire les millésimes : voir la VINTAGE CODE

Classement Bourgogne Rouges 
Classement Bourgogne Blancs 
Tout savoir sur le vignoble

Cliquez sur le nom pour accéder gratuitement aux commentaires du Guide Dussert-Gerber des Vins 2014 (ALBIN MICHEL)

Domaine Pierre AMIOT
Robert AMPEAU et Fils
Pierre ANDRÉ
Domaine Charles AUDOIN
Vins AUVIGUE
Domaine Vincent BACHELET
SARL BADER MIMEUR
Clos BELLEFOND
Domaine BERGER-RIVE
Domaine BERTAGNA
Domaine François BERTHEAU
Sce du Domaine du Château Charles BLONDEAU-DANNE Père
Domaine Guy BOCARD
Domaine Albert BOILLOT
Marc BROCOT
Domaine René CACHEUX et Fils
Nicole et Jean-Marie CAPRON-CHARCOUSSET
Domaine du CHALET POUILLY
Domaine du CHARDONNAY
Domaine Jean CHARTRON
Domaine CHEVILLON-CHEZEAUX
Domaine de la CHOUPETTE
COLLOVRAY et TERRIER
Domaine COQUARD-LOISON-FLEUROT
Domaine COUDRAY-BIZOT
Domaine CRUCHANDEAU
Domaine Daniel DAMPT et Fils
Domaine Bernard DELAGRANGE et Fils
Domaine DENIS Père et Fils
Earl Jean-Pierre DICONNE
Gérard DOREAU
Domaine P.DUBREUIL-FONTAINE et Fils
Domaine ELLEVIN
Domaine FERREIRA CAMPOS
Domaine FOUGERAY de BEAUCLAIR
Château de FUISSÉ
Domaine Pierre GELIN
Sarl Alain GEOFFROY
Domaine François GERBET
Claude GHEERAERT
Domaine Jean-Jacques GIRARD
Domaine Jean GIRARD
GLANTENET Père & Fils
Domaine GONDARD-PERRIN
Domaine ANTONIN GUYON
Domaine HEIMBOURGER Père et Fils
Domaine Pascal HENRY
Domaine Roger JAFFELIN et Fils
Domaine Marc JOMAIN
Clos des LAMBRAYS
Philippe LECLERC
Domaine Roger LUQUET
Domaine Pierre MAREY et Fils
Domaine Michel MARTIN
Domaine des MEIX
Gilbert MONIOT-DEFRANCE
Sylvain MOSNIER Earl
Domaine MUSSY
Jean-Marie NAULIN
Domaine Manuel OLIVIER
Jean-Paul PAQUET & Fils
Cave du Père TIENNE
Romain PERTUZOT
Domaine de PISSE-LOUP
Domaine de la POULETTE
Domaine POULLEAU Père & Fils
Domaine PRIEUR-BRUNET
Domaine Michel PRUNIER et Fille
Domaine Henri REBOURSEAU
Domaine Pascal RENAUD
Earl Domaine Guy ROBIN
Domaine SEGUIN-MANUEL
Gérard TREMBLAY
Domaine Alain VIGNOT
Château de VINZELLES
VIOLOT-GUILLEMARD
Domaine VIRELY-ROUGEOT
Domaine du VOISINET
BOURGOGNE : une gastronomie formidable
Sans nul doute le pays bourguignon possède les meilleurs atouts avec la qualité de ses produits de terroir. Pays où la viande est excellente, comme le Charolais qui est, à juste raison d’ailleurs, fort réputé. Particulièrement appréciés également, les veaux en provenance de Saint-Martin-en-Haut, toujours dans le pays charolais, les volailles des Amoges et de la Marche, les canards sauvages, ainsi que les porcs et leurs cousins, les sangliers, rehaussés par la célèbre moutarde de Dijon.Le plateau de charcuteries pourrait faire pâlir d’envie celui des viandes. On y trouve toute sorte de jambons, crus, braisés, persillés, les andouillettes et andouilles, les pâtés en croûte, les pieds truffés à la dijonnaise, le boudin de campagne, les tripes préparées avec du gras-double, des oignons, des œufs, des champignons, de la mie de pain, des échalotes, du persil et des câpres. Il vous faut absolument goûter les « attereaux », spécialité bourguignonne composée de porc en petits morceaux, mélangés à des œufs et des herbes, enveloppés de crépine, puis recouverts de vin, agrémentés d’épices et cuits au four. Également bourguignonne, la tourte à la chair à saucisse, les « beursaudes », préparation à base de poitrine de porc coupée, légèrement revenue, dont la cuisson est continuée en cocotte après avoir rajouté des herbes. Mise en pots de grès, elle peut se consommer plusieurs jours. Enfin l’on retrouve les grattons ou rillons, qui font la joie de certains.

Les escargots, qui demeurent l’emblème de la Bourgogne, trouvent leur pleine saveur préparés au chablis. Parmi les poissons, nous trouvons tous ceux des fleuves et rivières dont le brochet, apprécié en quenelles, la brème, la carpe, l’anguille, le poisson-chat. Et n’oublions pas les grenouilles, dont les cuisses sont rissolées avec de l’ail et du persil. Escargots et grenouilles étant les rois de la Bourgogne, dégustez le plat régional où ces deux produits se côtoient, préparés à l’ail et au persil.

Il serait erroné de croire que la Bourgogne cultive peu de légumes. Leur récolte y est abondante : carottes, cornichons, échalotes, et oignons dont Auxonne en Côte-d’Or tire sa réputation. Ainsi le pays bourguignon propose-t-il de nombreuses soupes, dont celle dite  « aux appétits » à base de vert d’oignons frais, que l’on verse sur du pain beurré. Mais aussi la « soupe au saucisson » composée de choux, rondelles de saucisson et croûtons, ou encore le potage de Nevers, mélange de choux et carottes, et la « trempée » où se côtoient seulement vin rouge et pain selon les goûts ou l’humeur, elle peut être sucrée ou salée, ou préparée avec du vin blanc. Les deux spécialités traditionnelles sont la « soupe aux gaudes », sorte de bouillie faite avec des galettes de maïs chaudes, additionnée de lait froid, et la « soupe aux beursaudes », à base de lard, pain et bouillon.

Le plateau de fromages vous propose un choix étendu, au lait de chèvre ou lait de vache. Nous retrouvons l’époisses au goût prononcé dû à des macérations dans du vin blanc ou un mélange d’eau et d’eau-de-vie de marc. Autre fromage non moins célèbre, le citeaux, fabriqué par les moines de l’abbaye du même nom, tout comme celui d’une autre abbaye, celle de La Pierre-qui-Vire. Pour compléter ce plateau, il nous faut citer le claquebitou, présenté avec ail, oignons et herbes. L’époisses a un dérivé fort bon également, le cendré d’Aisy, qui doit son appellation à son affinage sur la cendre de sarments de vigne. La liste n’est pas exhaustive, il y a encore les « boutons de culotte », le toucy, le charolais, des chèvres à consommer frais ou secs. Un bon plateau de fromages se doit d’être bien accompagné, d’abord par les pains : goutez les pains régionaux, le « pain à soupe », le « pain marchand de vin » et le « cordon » (à voir absolument : le musé du Blé et du Pain à Verdun-sur-le-Doubs).

La Bourgogne est aussi une grande productrice de miel, et de nombreuses spécialités sucrées sont conçues à partir de cet élément. Nous retrouvons toute sorte de pains d’épice, notamment à Dijon, des biscuits à la cuiller, des friandises à base de chocolat, les baladins et les grumes à Mâcon, les nougatines, odettines, caramels dits « négus » ou « lolottes » à Nevers, les nonnettes à Auxerre, les bûchettes et marquises à Clamecy. Les bonbons à l’anis, les sucres d’orge, les grabaches, les graviers, les pâtes de fruits à base de cassis, les « cassissines », font partie intégrante des sucreries bourguignonnes, ainsi que les « douceurs de Gianduja » aux noisettes (il ne manque plus que Tchaïkovski !).

Côté gâteaux, la Bourgogne n’est pas vraiment à plaindre : vous pourrez y déguster de succulentes tartes aux pruneaux, les « nids d’amour », sorte de beignets confectionnés pour la Saint-Nicolas, le 6 décembre. Toutefois le produit clé de la Bourgogne est le cassis. On l’utilise sous forme de confitures, bonbons. Tel quel, mélangé à du bourgogne aligoté, il compose cet apéritif fort répandu, le kir. Moins connues mais tout aussi délicieuses sont les « perles mâconnaises » au kirsch ou le « raisiné », un concentré de jus de raisin dans lequel sont cuits poires et coings.

Enfin, notez sur vos tablettes les « jacquelines ». C’est en 1383 que Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, guerroyant pour Charles IV, vainquit les Gaulois à Courtrai. Il offrit à la ville de Dijon l’horloge à automates qui surmontait le beffroi et la fit placer en haut de l’église Notre-Dame. Au XVIIe siècle, les Dijonnais adjoignirent à l’automate baptisé Jacquemart une épouse, Jacqueline, et plus tard Jacquelinet et Jacquelinette. De nos jours, la famille Jacquemart sonne toujours, sans jamais faillir, heures, quarts et demies. En 1926, Michelin présenta au Conseil des prud’hommes de la ville de Dijon l’échantillon d’une succulente friandise qu’il déclara vouloir appeler « jacqueline », modeste hommage à la fidèle épouse de Jacquemart et en remerciement de leurs longs et loyaux services.