J’adore les vins du Médoc, c’est certainement la raison pour laquelle je suis si déçu quand je débouche désormais des bouteilles qui feraient honte à ceux qui m’ont appris le vin : Émile Peynaud ou Jacques de Loustaunau de Guilhem, grandissimes œnologues. Et puis, je n’oublie pas les vraies figures bordelaises qui manquent tant à la région…
Globalement, les meilleurs à boire actuellement : 2007, 2006, 2004, 2002 et 2001. Ceux qu’il faut attendre : 2008, 2005. Le plus décevant : 2003. Si l’on entre dans le détail, il y a bien sûr une différence entre les vins de la rive droite (ceux du Libournais) et ceux de la rive gauche (Médoc et Graves). On retrouve des “paires” de millésimes où la qualité est inversée : le 1995 est bien meilleur que le 1996 à Saint-Emilion et c’est le 1996 qui prime en Médoc. Il y en a d’autres. Dans le Médoc, misez sur les 2007, 2006, 2004 et 2002 (supérieur au 2003), voire 2001, très classiques, et faites-vous plaisir avec les 1999, 1997, 1996 ou 1990. La priorité, c’est de laisser s’exprimer son terroir, en respectant la vigne, en limitant les rendements, en pratiquant la lutte raisonnée, en laissant faire la nature… Il y a une dizaine d’années, le travail des vignes avait été délaissé dans certains crus, au profit de la vinification et d’expériences à outrance. Si les techniques modernes sont souvent remarquables, les propriétaires traditionnels continuent de faire ce qu’ils savent faire, en se servant des progrès mais sans masquer leur typicité. De Pauillac à Saint-Estèphe, de Moulis à Margaux, à Listrac comme à Saint-Julien, en Haut-Médoc et en Médoc, les coups de cœur sont nombreux. En parallèle, les prix très exagérés de certains vins « renommés » (plus dans le Guide…) sont difficilement cautionnables, surtout pour les 2007 et 2005. Du plus grand au plus abordable, voici les vins incontournables de cette prestigieuse presqu’île du Médoc ! CLIQUEZ SUR LE NOM DU CHÂTEAU POUR ACCEDER AUX COMMENTAIRES DE DEGUSTATION
APPELLATION MARGAUX
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