Au sommet. Cette superbe demeure féodale du XIIe, reconstruite sous Louis XIV, lui vaut le surnom de « Petit Versailles ». C’est le plus grand domaine de l’appellation, 67 ha d’un seul tenant, parmi lesquels seuls 27 ha des meilleures parcelles et des plus vieilles vignes sont consacrées à ce cru.
Ici, pas d’esbroufe ni de cuves à concours : on sait qu’un vin de qualité s’obtient avec des raisinssains et mûrs, les techniques culturales les mieux adaptées sont adoptées (engazonnement,taille sévère, suppression des contre-bourgeons, tri des raisins…). On est bien au sommet avec ce Saint-Émilion GCC 2011, gras et corsé, d’une grande finesse, au nez subtil où dominent la prune, le cuir et la griotte cuite, aux tanins denses, d’une jolie finale, de belle évolution. Superbe 2010, alliant concentration aromatique, rondeur destanins et persistance en bouche, aux nuances très caractéristiques de cuir et de fruits confits, de belle charpente, vraiment très prometteur. Superbe 2009, de robe brillante, aux notes de framboise et de cerise, gras, où s’entremêlent harmonieusement en finale les épices et la mûre, qui réunit structure et onctuosité, de bouche complexe, de garde. « Le 2009, beaucoup le comparent au 2005, nous dit Bruno Sainson, mais la construction de vin est différente, les Ph sont plus dans la norme, et ce 2009 est un vin plus complet, plusaimable que 2005. Nous avons attendu la maturité des tanins, ce qui était très important. Il y a très peu de notre Second Vin, Les Tours de Laroque, dans ce superbe 2009 : pratiquement tout est passé dans le premier vin ! » Le 2008, d’une très grande typicité, riche, est également bien marqué par son terroir, parfumé, aux notes complexes où dominent les épices, la violette et la mûre, encore bien jeune, naturellement. « Le 2008 est un peu plus puissant, poursuit Bruno, plus généreux que 2007, plus vif, plus typé Bordelais avec une plus forte acidité qui soutient bien la structure. Il me fait penser au 2001, avec une belle minéralité, de beaux tanins, un fruité présent, c’est un beau vin bien construit, très complet, de garde. » Le 2007, à la fois fin et corsé, avec ses notes très caractéristiques et très persistantes de mûre, de violette et d’épices, développe des tanins veloutés, un vin vraiment charmeur. Puissant 2006, de bouche ample et corsée, un vin gras et typé, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime très équilibréoù se mêlent des senteurs de mûre, de moka et de cannelle en finale. Le 2005, aux arômes caractéristiques d’épices (cannelle, poivre rose) et de griotte bien mûre, très charnu, de couleur grenat, dense au palais, concentré, un vin gras et persistant, avec un beau volume en finale, de garde, bien sûr. Très beau 2004, riche en couleur, corsé, charpenté, de bouche savoureuse, aux tanins fermes mais très élégants, au nez dominé par la cerise, la truffe et le cuir. Le 2003 est remarquable, étoffé, alliant ce gras caractéristique de l’appellation à des notes finement épicées, un vin puissant, de très bonne garde. Le 2002, de couleur profonde, avec beaucoup de structure, qui dégage un nez dense où prédominent le cassis et les sous-bois, aux tanins puissants et soyeux à la fois, commence à s’ouvrir. Superbe 2001, dense, gras, associant puissance et distinction, d’une grande finesse, où dominent les fruits cuits et les épices, intense au nez comme au palais avec des nuances de cerise et de truffe, très représentatif de ce beau millésime. Le 2000, est charnu, aux notes de groseille surmûrie, de vanille et d’humus typiques. Le 1999, tout en bouche, avec cette belle robe aux légers reflets pourpres, un nez profond de fruits rouges et noirs mûrs avec des notes épicées, est un vin plein de finesse à la matière. Château LAROQUE(SAINT-ÉMILION) 33330 Saint-Christophe-des-Bardes |