Malherbe

Au sommet, et de loin. Splendide Côtes-de-Provence Malherbe rouge 2005, issu d’une longue fermentation avec pigeage, puis élevé en foudres de chêne, très traditionnel, marqué donc par des cépages comme on devrait en voir plus souvent, les remarquables Syrah (70%) et Mourvèdre (30%), un vin très typé et charpenté, encore bien jeune, aux arômes de fruits cuits (cerise noire, groseille…), de cannelle, légèrement poivré, riche et coloré, de belle teinte grenat, dense au nez comme en bouche, à savourer sur un gigot. Exceptionnel Malherbe Blanc de blancs 2005, qui fait partie des très grands vins de France, issu d’un pressurage direct en grains ronds des cépages typiques Rolle, Sémillon et Ugni blanc, élevé sur lies fines, d’une grande complexité d’arômes où s’entremêlent des notes d’amande, de fruits mûrs et de bruyère, harmonieux en bouche, opulent et suave, et d’une grande finale intense, parfait sur un homard. Le 2004 est formidable, avec ces subtils arômes d’amande et de tilleul, tout en harmonie, ample, d’une finale très distinguée. Le Malherbe rosé (40% Tibouren, 40% Cinsault et 20% Grenache, courte macération après éclatement des raisins), est un vin gras et parfumé, d’une grande intensité aromatique au nez où dominent les fruits mûrs, la rose et la pivoine, puissant en bouche. Autre richesse de la propriété, ce Pointe du Diable rosé 2006 (50% Cinsault, 40% Grenache et 10% Cabernet, par saignée après courte macération), un vin très bien équilibré, d’une belle harmonie, tout en fruité et en finesse, souple, aux arômes de fleurs et de fruits secs. Le Pointe du Diable rouge 2005 (60% Syrah et 40% Grenache, élevage en foudres de chêne), dense, aux arômes de fruits cuits et d’épices, riche et coloré, de belle teinte grenat, dense et puissant au nez comme en bouche, classique et concentré, allie finesse et structure, de bonne garde. Exceptionnel rapport qualité-prix-plaisir, qui ferait rougir des crus plus connus et beaucoup plus chers. Toujours du très grand art.

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