* Millésimes 2022 : les 340 vignerons de l’année !

Edito :

Les grands vins à prix doux

Cela fait des décennies que l’on partage nos coups de cœur, et l’on reste encore et toujours passionnés par le talent de nos vignerons et vigneronnes. Pourtant, plusieurs choses ont considérablement changé :

la première, c’est l’extraordinaire prise de conscience qualitative, partout, et cela a permis à de nombreux vignerons d’accéder à des sommets, auparavant accaparés par quelques grands crus ou maisons. Tous les soins désormais apportés au respect de l’environnement, aux retours des labours, à un élevage adapté, loin des modes “à l’américaine” dont on est revenu.

C’est particulièrement flagrant en Champagne où les cuvées pures, de moins en moins dosées, se succèdent, et où le terroir est enfin mis en avant. C’est vrai dans le Bordelais, où on savoure aujourd’hui des vins racés à des prix très doux, qui tiennent aisément tête à quelques vins plus réputés et bien plus chers, pour lesquels le terroir a de moins en moins d’importance, l’effet vinification/élevage gommant de plus en plus son expression.

découlant de cela, cette explosion qualitative a permis de constater qu’un bon nombre de vins plus connus n’étaient plus au niveau….

En-dehors de la Bourgogne où la rareté peut expliquer les prix, on comprend donc que les images sont galvaudées.

Aujourd’hui, c’est la course à celui qui fera le vin le plus concentré, le plus marketing, le plus cher, croyant que c’est un gage de qualité… Saint-Émilion (et un “classement officiel” qu’aucune autre région n’aurait osé faire), mais aussi le Médoc, en sont de bons exemples. Pas mal de crus de la presqu’île n’offrent plus la garantie qualité-prix, même s’ils subsistent grâce à une exportation qui ne cesse de se mordre la queue.

On débouche tellement de bouteilles qui ne valent plus leur prix… 50 €, 200 €, 500 €, 1000 €… bientôt 5.000 € ?

Des grands vins, vous en avez de 20 à 50 €, et parfois à partir de 10 € en Rhône, en Languedoc, dans la Loire, en Alsace….

C’est donc le plaisir qui compte, pas l’étiquette. C’est la conviction de l’homme qui prime, pas ses combines pour vendre au plus cher au fin fond de la Chine ou des Etats-Unis, c’est “l’âme du vin” qui fait tout, pas les mondanités, ni la recherche de la spéculation.

En fait, l’accumulation de nos expériences, le “recul” que l’on a la chance d’avoir, expliquent que l’on a vraiment du mal désormais à ne pas défendre uniquement les vrais rapports-qualité-prix-typicité. S’offrir une rare et grandissime cuvée de Champagne issue d’un exceptionnels et spécifique terroir de Grands Crus à 200 € oui, une autre issue d’un assemblage et surcôtée au même prix ou plus chère, non ! Encenser un très grand Bordeaux racé à 80€ oui, un autre à 300€, non !

Faites confiance aux vignerons qui le méritent, ils sont dans Millésimes et nos Classements. Avec eux, on partage la joie du vin, des cuvées magiques élevées par des hommes et des femmes de talent, authentiquement passionnés par leur production. Bref, faites-vous plaisir sans vous faire avoir ! Merci de votre fidélité.

Patrick DUSSERT-GERBER

https://www.millesimes.fr/