– Parution du GUIDE 2013 : la Champagne à l’honneur !

Que de belles bouteilles savourées : en ce moment, pour les millésimés, on a le choix entre les grandissimes 2007, 2004 ou 2002, où l’acidité apporte une finesse et une fraîcheur exubérantes, et des millésimes plus ‘chauds”, 2005 et 2005, où la puissance vient souligner un côté plus flatteur.

De la plus fantastique (Krug rosé, en l’occurence) à la plus abordable, on sent que les vignerons et maisons retenus sont parvenus à une maîtrise certaine de leur art, chacune, bien entendu, évoluant dans des sphères qualitatives différentes. Mon Classement 2013 est donc entièrement actualisé (il sera en ligne ce week-end), et vous montre le véritable visage de la Champagne, qui tient compte de la qualité, du prix, de la régularité, de l’accueil et de la passion des hommes. C’est ce qui fait tout son intérêt ; récompenser les meilleurs, les plus connus comme les autres, ceux qui respectent les consommateurs. L’image de marque n’est plus suffisante, c’est la régularité qualitative et des prix justifiés (ou pas) qui comptent. Vous allez retrouver notamment ces grands coups de cœur dans la catégorie des Deuxièmes Grands Vins Classés, particulièrement riche.

Il faut considérer le Champagne comme un vin à part entière : les très grandes cuvées de prestige (celles que l’on retrouve dans le Classement dans la catégorie des Premiers Grands Vins Classés, puis dans une bonne partie des Deuxièmes Grands Vins Classés) sont des cuvées de Champagne que l’on boit comme un grand vin, en les associant à des moments du repas, sur des plats appropriés. On a la chance d’accéder ainsi aussi bien au summum de la finesse qu’à celui de la complexité et de la vinosité. Bien que l’on en parle moins (à tort), le terroir, les sols ont toute leur importance en Champagne, apportant une spécificité réelle et différente selon que l’on se trouve à Cramant ou à Épernay, à Ay ou à Bouzy, dans l’Aube ou la Marne. À cela s’ajoute la proportion des cépages, et chaque maison, cave ou vigneron, possède alors les facultés de créer véritablement une cuvée légère ou puissante. Et puis, ce qu’il ne faut pas occulter pour comprendre la différence entre une grande cuvée et une autre, ce sont, outre l’art fondamental de l’assemblage que signe la main de l’homme, les incontournables vins de réserve, que l’on ajoute à des vins plus jeunes. On ne fait un grand vin que si l’on a du stock, l’exception confirmant la règle. Comme partout également, on trouve aussi des cuvées bas de gamme, qui changent de nom et d’étiquette selon leurs distributeurs, et des cuvées de concours qui masquent l’ensemble de la production, faute de savoir-faire ou d’approvisionnements adéquats. Certaines négociants sont dans ce cas, de plus en plus de producteurs se réservant leurs meilleures cuves ou raisins pour vendre en direct (on les comprend). Il y a aussi des cuvées bien trop chères, difficilement cautionnables, donc. Attention aussi aux nombreuses marques qui appartiennent à certains “faiseurs”. Ceux qui ne sont plus que des noms sur une étiquette ne font pas partie de cette hiérarchie, comme d’autres, qui sont dirigés par des responsables de groupes qui vendent du Champagne comme de la lessive…

Les Premiers Grands Vins Classés

Il y a 21 maisons qui atteignent le haut du pavé cette année, certaines d’entre elles bénéficiant d’un exceptionnel rapport qualité-prix-régularité. La plupart sont des maisons familiales, et qu’une seule coopérative y est présente. Les (très) grandes maisons historiques, qui ont su préserver, voire accentuer, leur suprématie qualitative, méritent un véritable “coup de chapeau”. Pas si facile pour Dom Pérignon, Roederer ou Pol-Roger de rester au “top” depuis longtemps, d’autant plus que l’on peut estimer que leurs plus grandes cuvées méritent leur prix, alors que pour d’autres marques réputées, il est de plus en plus difficile de justifier les prix atteints par certaines cuvées de “prestige” à 200 ou 300 e, sans parler de certaines marques qui font des cuvées de base chères qui n’ont pas grand intérêt. Celles que nous mettons au sommet sont aussi des maisons qui réussissent remarquablement leurs “simples” cuvées, et ce n’est pas le plus facile. Aux côtés de maisons incontournables (Taittinger, Gosset…), quelques autres atteignent les sommets, notamment pour récompenser un savoir-faire et/ou un rapport qualité-prix indéniable (De Sousa, Thiénot, Ellner, Philipponnat, Veuve A. Devaux), suivies cette année par Lombard, Legras et Haas et Pierre Peters, et c’est bien mérité. Chaque marque n’est bien sûr pas à “comparer” à une autre, et le tout est de rester maintenant à sa place. Il est donc impératif de suivre à la lettre la hiérarchie interne de ce Classement, les Premiers des “Premiers” étant intrinsèquement “supérieurs” aux autres “Premiers”, et ainsi de suite, en sachant que le rapport qualité-prix prime et explique bien des choses, exceptions obligent : Krug, par exemple, atteint les sommets qualitatifs et des prix tout aussi majestueux (500 euros pour le Clos du Mesnil) et je le mets pourtant en tête. C’est le meilleur, selon moi, en faisant abstraction du prix, comme Petrus. De Telmont, lui, bénéficie avec la cuvée O.R. 1735 d’un rapport qualité-prix-plaisir exceptionnel. Ils sont tous les deux au sommet, et l’un comme l’autre le méritent bien sans être “comparables”. Tout aussi méritante, la savoureuse cuvée des Caudalies de De Sousa, et l’extraordinaire cuvée des Millénaires de Charles Heidsieck. Le prix intervient donc logiquement dans cette hiérarchie, et cela explique que des maisons moins connues côtoient des marques plus réputées mais que des marques très réputées sont aussi à des prix très attractifs. C’est le plaisir qui compte, la régularité et… l’accessibilité.  Car les prix, cela compte, avec leurs différences : la très belle cuvée D de Devaux est beaucoup plus accessible en effet (50 eueos) que l’exquise cuvée Grand Siècle de Laurent-Perrier à 170 euros… Ce sont pourtant deux grandes cuvées, procurant chacune un plaisir réel, et il y a donc bien une notion de prix qui doit entrer en compte pour “classer” l’une et l’autre. Faut-il donc payer parfois 2, 3, 5 fois plus cher ? Vous seul pouvez être juge.

Les Deuxièmes Grands Vins Classés

C’est vraiment une mine d’or pour les amateurs exigeants, passionnés par les terroirs qui permettent cette mosaïque unique avec un exceptionnel rapport qualité-prix-plaisir. Une hiérarchie forte se met également en place à l’intérieur de cette catégorie, les Premiers des “Deuxièmes” étant aussi intrinsèquement “supérieurs” aux autres “Deuxièmes”, et ainsi de suite.  Quand je déguste leurs cuvées, notamment “à l’aveugle”, j’hésite à chaque fois de faire passer un bon nombre de ces propriétaires au sommet (ils ont un *), notamment ceux qui sont dans le peloton de tête de cette hiérarchie, élevant des cuvées les unes plus séduisantes que les autres, garantes d’une typicité et d’une régularité qualitative exemplaires à des prix remarquables (Gonet-Sulcova, Charles Mignon, Delaunois, De Lozey, Prin, Gaston Chiquet..), un bon nombre exploitant des terroirs situés en Grands (et Premiers) Crus, ceci prouvant que, ici comme ailleurs, la force du terroir est primordiale, avec l’art de l’assemblage, les stocks et l’élevage. Pierre Mignon, Ralle, Cadel, et Maurice Vesselle atteignent également la tête de cette hiérarchie, ce qui les place à un très haut niveau, incontestable.

À leurs côtés, très proches qualitativement (voire meilleurs selon les cuvées), ceux qui bénéficient également de rapports qualité-prix-typicité exceptionnels, et peuvent prétendre aux plus hautes places (Drappier, Gimonnet, Laurent-Gabriel, Michel Lenique, Daniel Caillez, Bardoux, Jean-Marc Charpentier…). Quelques coopératives travaillent remarquablement (Castelnau, Vincent d’Astrée, Beaumont des Crayères, Prestige des Sacres…) et peuvent être fières de signer de telles cuvées. Elles font frissonner, à juste raison, des marques plus connues qui ne sont qu’une façade sur l’étiquette ou des vignerons imbus d’eux-mêmes, multipliant des cuvées sophistiquées… À la suite, une bonne centaine de maisons, caves et vignerons, fer de lance de l’exceptionnelle révolution qualitative qu’a connue la Champagne depuis 30 ans, chacun avec sa spécificité, chacun pouvant mériter mieux…

Les Troisièmes Grands Vins Classés

Certains peuvent monter dans la catégorie supérieure, et sont en position “d’attente”, d’autres, parfois, proposent des cuvées plus décevantes ou peu intéressantes, sur le plan de la qualité-régularité-prix.

Top Palmarès Vignerons 2013 : Région Champagne

Prix d’Honneur : 28 – Prix d’Excellence : 25 – Satisfecits : 33 – Lauréats : 33 – Espoirs : 9

 

EXCLUSIF CHAMPAGNE : LES NOUVEAUX DU GUIDE 2013

Voici les belles valeurs sûres qui font leur entrée dans mon Guide cette année, certaines maisons atteignant des places exceptionnelles dans le Classement… Vous lirez leurs commentaires dans le Guide et sur le site !

Baron (Claude)

Bernard (Alain)

Bertemès (Fabrice)

Bliard-Moriset

Boizel

Bonnet-Launois

Charbaut (Guy)

Chevrolat

Collet

Couche (Vincent)

Cuperly

Defrance (Jacques)

Foissy-Joly

Gallimard Père & Fils

Glavier (Philippe)

Goutorbe H.

Lacroix

Lequeux-Mercier

Lonclas, Bernard

Marteaux (Olivier et Laëtitia)

Mondet

Oudart (Étienne)

Penet (Alexandre)

Quatresols-Gauthier

Sadi-Malot

Sendron-Destouches

Tissier (J .M)

Torchet (Frédéric)

Varnier-Fannière

Velut (Jean)

Walczak (Pascal)