Le développement de ce vignoble (790 ha) dans la région de Pomerol, à partir du xiie siècle et durant tout le Moyen Âge, autour des commanderies des hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem (dont les chevaliers de Malte sont, aujourd’hui, les continuateurs), est aussi largement attesté par la tradition et la mémoire collective. Pomerol et son hospice, totalement détruit au cours des siècles suivants, furent, à l’évidence, une étape importante sur la route des pèlerins cheminant à travers toute l’Europe, vers Saint-Jacques-de-Compostelle. Plus tard, la guerre de Cent Ans conduisit à l’abandon du vignoble. Reconstitué ultérieurement, celui-ci fut de nouveau largement mis à mal à l’époque des guerres de Religion. Au XVIIe siècle, un procès-verbal fut dressé (le 7 mai 1761), à la demande d’un bourgeois, négociant à Libourne, Louis-Léonard Fontemoing, propriétaire à Pomerol au lieu-dit Tropchaud. En 1753, celui-ci avait hérité de son père un vignoble planté à prédominance de cépages blancs (Folle et Douce). En 8 ans, il avait entrepris de le transformer, en remplaçant les cépages blancs par des cépages rouges. À côté du Noir de Pressac, on voyait déjà apparaître le Bouchet (ou Cabernet franc) et le Merlot. La caractéristique essentielle de ce terroir est de constituer, à lui seul, une entité, un ensemble géologique unique. Au long des millénaires, ont vu se succéder dépôts molassiques, sableux ou argileux, presque entièrement recouverts par la nappe alluviale de graves. Ce sont ces graves de surface plus ou moins compacte ou sablonneuse, et son sous-sol comportant des oxydes de fer, appelés régionalement “crasse de fer”, qui assurent aux vins leur personnalité. Des vins splendides, très typés par le Merlot, savoureux, de garde.
Vignobles et Domaines JANOUEIX Jean-François(POMEROL)
Très grand Pomerol Château La Croix-Toulifaut 2015, avec ces connotations de cerise et d’humus, complexe et puissant, fondu en bouche, de couleur pourpre intense, aux taninssavoureux, très parfumé, associant gras et intensité, un vin généreux. Aujourd’hui comme autrefois, les pélerins de Saint-Jacques ne manquent pas de se recueillir devant la belle croix de pierre érigée à proximité de La Croix Toulifaut. Le vignoble est remarquablement exposé sur le versant Sud du célèbre plateau de Pomerol.
On est également au sommet avec ce Pomerol Château La Croix 2015, très typé, corsé, aux tanins riches, au nez de mûre et de sous-bois, un vin riche en couleur comme en matière, dense et tenace qui associe structure et souplesse, de bouche dominée par la groseille et les épices. Depuis l’acquisition de La Croix par Joseph et Marie-Antoinette Janoueix, Château La Croix prend la valeur de symbole : celui de la pérennité à la tête de la propriété et sur trois siècles d’une élite viticole. La remise en état de la propriété témoigne bien de cette “façon Joseph Janoueix”, c’est à dire d’une synthèse viti-vinicole entre la modernité et la fidélité corrézienne à la terre. Vignoble de 11 ha, 90% Merlot et 10% Cabernet franc. Le 2014, aux notes de fruits cuits (groseille, fraise des bois), fondu mais puissant en bouche, avec ces nuances de cassis et d’épices, associe rondeur et structure. Le 2012, aux nuances de petits fruits des bois (framboise, groseille), est ample, puissant et savoureux, très fin mais charnu, à dominante de rondeur, d’une longue finale, parfait aussi bien avec des bouchées aux cèpes que sur un pintadeau truffé. Superbe 2010, avec ces arômes de fruits surmûris, d’épices, de cuir, bien caractéristiques. Un vin charnu et bien charpenté, aux tanins riches et savoureux à la fois, de belle garde, évidemment. Dans la lignée, le 2009, de couleur pourpre, charnu comme il se doit, aux tanins fermes et savoureux à la fois, très bien élevé, tout en nuances aromatiques avec des notes de poivre, de truffe, de griotte et d’épices, intense et charmeur, très typé. Superbe 2008, de robe grenat soutenu, parfumé et persistant, aux tanins riches, très équilibrés, un vin corsé, aux notes de cassis mûr, d’épices et de fumé, très bien élevé, riche et savoureux en bouche. On se fait aussi vraiment plaisir avec Saint-Émilion GCC Château Haut-Sarpe 2015, élevage sur lies jusqu’au printemps, puis 12 mois en barriques de chênefrançais, médaille d’Or au Concours Général Agricole de Paris, avec cette touche de griotte mûre au palais, est un vin dense, alliant souplesse et fraîcheur aromatique, aux tanins enrobés, très harmonieux. Le Château Haut-Sarpe, aménagé en côte et en bordure du plateau calcaire, est l’un des plus anciens et l’un des plus justement réputés de Saint-Émilion. Cet édifice de grand style, avec son pavillon central inspiré du Trianon, a belle allure; il est conforme à l’esprit de ce vin, Grand Cru Classé, et très représentatif de l’essor viticole de Saint-Emilion au début du siècle et de la tradition de qualité que symbolisent, aujourd’hui comme hier, les enfants et les petits-enfants de Marie-Antoinette et de Joseph Janoueix. Le 2014, au bouquet très développé avec des nuances épicées, est complet, aux tanins présents et harmonieux, riche en couleur. Il y a encore le Saint-Emilion GC Château Vieux-Sarpe 2015, d’un beau rouge profond, aux notes épicées et légèrement toastées, de bouche riche et longue avec des tanins fondus, de bonne garde. Il y a aussi le Castillon Côtes de Bordeaux Château La Gasparde 2015, de belle teinte grenat foncé, avec ce nez d’épices et de fruits rouges à noyau très mûrs, bien charpenté, parfumé en bouche, aux tanins bien présents mais soyeux. tout en subtilité, de couleur soutenue. |
|||
|
Château LAFLEUR du ROY(POMEROL)
Un domaine situé à 60 m d’altitude, exposé sud-ouest, avec des vieilles vignes d’environ 40 à 45 ans, et encépagement à prédominance de Merlot noir (85%), de Cabernet franc (10%) et de Cabernet-Sauvignon (5%).
Le vignoble bénéficie d’un sol de sable graveleux comportant une sous-couche abondante d’alios, appelée plus couramment dans la région “crasse de fer”. Le vignoble n’est pas désherbé chimiquement mais travaillé régulièrement. Enfin, dans le souci de préserver la qualité de nos vins, les vendanges sont intégralement faites à la main, avec égrappage total. Les Châteaux de la famille Dubost ont été créés dès 1957 par Pâquerette et Yvon Dubost, ancien maire de Pomerol, fin connaisseur de l’histoire de la commune. Aujourd’hui, c’est Laurent Dubost, leur fils, diplômé d’école d’agriculture, qui gère l’exploitation. Grâce à son travail et celui de son équipe, il place ses vins au tout premier plan de leur appellation respective : Château Lafleur du Roy à Pomerol, Château Bossuet en Bordeaux Supérieur, Château La Vallière à Lalande-de-Pomerol et Château Pâquerette en Bordeaux Blanc Sec.Laurent Dubost nous indique que la récolte 2017 a été réduite en raison des conditions atmosphériques dans les 3 appellations : Bordeaux Supérieur, Pomerolet Lalande-de- Pomerol (22 hl/ha). Qualitativement, le millésime 2017 est bien réussi, il est rond, fruité et se rapprocherait des 2009 et 2012. Sur le marché en 2018 : un peu de 2013, 2014, 2015 et 2016 en Juillet. Il propose en primeur le 2017 en Mai-Juin. Son Pomerol 2015, issu d’un terroir typique de sable graveleux comportant une sous-couche de crasse de fer (alios), avec des arômes de fruits noirs et d’épices, est un vin aux tanins veloutés de bouche ample et parfumée, tout en finale, généreux et persistant, de jolie structure. |
||
|
Château MAZEYRES(POMEROL)
Voilà un très beau Pomerol 2015, 14 mois en barriques (30% de fûts neufs et 70% de fûts de un vin, 40 hl/ha), de robe grenat intense, au nez de fruits mûrs (griotte) avec quelques arômes de cuir et, en bouche, on retrouve les nuances de fruitsrouges avec un côté soyeux et une belle longueur, un grand vin alliant structure et velouté. “L’augmentation de la part de Cabernet franc (21%, colonne vertébrale) et l’arrivée du Petit Verdot (4%, acidité naturelle) dans l’assemblage, associé à la biodynamie (précision, élégance et fraîcheur) marquent une étape importante dans la définition tannique et aromatique de ce cru.”
Le 2014, très fin mais volumineux, coloré, où, au nez, se mêlent la griotte et l’humus, a une bouche séduisante dominée par les fruits à noyau et la réglisse. Le 2013 (12 hl/Ha seulement), pour lequel la sélection a été sévère, se goûte très bien, associant ampleur aromatique et finesse des tanins, avec des senteurs de fruits mûrs, de bouche harmonieuse. Le 2012, vraiment remarquable, est très typé Pomerol, au nez où s’entremêlent des notes d’épices et de fruits rouges mûrs, est un vin structuré, d’une bonne longueur en bouche, riche, très complexe. Le 2011, d’une grande fraîcheur, d’une grande netteté, de robe pourpre, est élégant aux tanins savoureux, très équilibré. Le 2010, plus dense, encore fermé, a un très joli nez où se décèlent les connotations de prune et de musc, un très beau vin qui associe puissance et distinction, très classique. Le 2009, avec ce côté “fumé” classique des sols graveleux de Pomerol, est charmeur, plus rond, plus souple aux papilles, au nez de prune et de violette et une pointe d’épices, charnu en bouche, s’apprécie, notamment, sur des brochettes de filet mignon aux dattes et abricots secs ou un jarret de veau au citron. |
|||
|
Clos du PÈLERIN(POMEROL)
Le vignoble est dans la famille depuis 3 générations (5 ha, essentiellement plantés de Merlot à 80 %, le Cabernet franc et le Cabernet-Sauvignon se partageant à parts égales les 20 % restants).
Nous avons la chance d’être sur une belle veine de terroir riche en crasse de fer, et nous avons aussi beaucoup de vieilles vignes, certaines ont même 50 ans, précise Norbert Égreteau. C’est leur fille cadette Laetitia qui reprend l’exploitation. Plusieurs millésimes à la vente, dont des plus anciens parfaits aujourd’hui : 2007, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015.Remarquable Pomerol 2015, charmeur, au nez subtil où dominent le cuir et le pruneau confit, d’une très jolie concentration en bouche, aux tanins bien réels et fins, légèrement épicé comme il se doit, de garde. Le 2014, corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, riche en couleur comme en matière, au nez de cerise et d’humus, un millésime très équilibré, classique. Le 2013, où la finesse prédomine, avec ces notes très caractéristiques de fruits légèrement confits, aux tanins amples, est tout en bouche, tout en charme. Le 2012, de couleur profonde, au nez de prune et de groseille, de bouche savoureuse, avec des tanins riches et veloutés à la fois, est ample et persistant aux papilles. Excellent 2011, d’un beau rouge profond, au nez persistant, aux connotations d’humus et de petits fruits noirs bien mûrs, tout en finesse tannique, ample et de bonne structure. Le 2007, de teinte grenat, chaleureux, au nez de fruits rouges surmûris et de violette, soyeux et charpenté, riche au nez comme en bouche, poursuit son excellente évolution, parfait avec un canard aux navets ou des escalopes de foie gras aux raisins. |
||
|
Château PLINCE(POMEROL) 33500 Libourne
D’une superficie de 8,7 ha, le vignoble est d’un seul tenant et se situe sur un sol de sable foncé largement pourvu en “crasse de fer”, ce qui contribue à la richesse du vin (74% Merlot, 26% Cabernet franc). Après une cuvaison en cuves ciment équipées d’un système de thermorégulation, la vinification (sous le contrôle de M. Toutoundji, œnologue) se fait pendant quinze mois en barriques de chêne dont un tiers est renouvelé chaque année. Le vin qui se caractérise par son moelleux et sa souplesse est un vin “qui plaît beaucoup aux dames”. La production moyenne est d’environ 4000 caisses de bois de 12 bouteilles et la commercialisation se fait principalement par le négoce et par vente directe. Michel Moreau nous indique que le vignoble a été gelé à 40%, mais selon notre œnologue Stéphane Toutoundji, si la quantité est Son Pomerol 2015, élevé 12 mois en barriques, de couleur profonde, au nez de pruneau et de groseille, de bouche savoureuse, avec des tanins riches et veloutés à la fois, est un vin ample et structuré, d’une très belle persistance, de garde. Le 2014 développe un nez complexe de groseille et l’humus, ample et persistant en bouche, aux tanins harmonieux et riches, est très classique, de garde. Le 2013 est de belle robe soutenue et brillante, d’une très jolie concentration d’arômes (cassis, épices…), persistant et très bien équilibré. Le 2012, médaille d’Or au Concours Général Agricole, intense, épicé au nez, est velouté et structuré, de couleur profonde, avec cette bouche où prédominent le cassis bien mûr et le cuir, un vin que l’on peut déboucher sur une selle d’agneau rôtie à l’ail en chemise ou un salmis de bécasse, par exemple. |
||
|
Château de VALOIS(POMEROL)
Vignoble de 8,22 ha (âge des vignes 35 ans, 77% Merlot, 19% Cabernet franc, 3% Cabernet-Sauvignon et 1% Malbec). En Bio depuis 2015.
Coup de cœur pour son Pomerol 2015, parfumé, persistant, qui mêle finesse et richesse aromatique, au nez de pruneau, de cannelle et d’humus, de bouche veloutée, d’excellente évolution. Le 2014 est de robe intense, au nezpersistant (griotte, violette), très bien équilibré, gras, aux tanins mûrs, riche en couleur comme en matière, aux nuances de fraise et d’humus, avec une pointe de poivre, un vin tout en bouche. Goûtez aussi le Saint-Émilion Grand Cru Château Leydet Valentin 2015, dominé par les fruits rouges surmûris et les sous-bois, est un vin au nez intense, de bouche savoureuse, d’une belle robe pourpre, aux nuances de fruits (mûre, prune) et d’humus au palais. Excellent 2014, corsé, au nez subtil marqué par des nuances persistantes de cassis et d’épices, aux tanins très élégants mais bien fermes, concentré mais tout en rondeur, parfait sur un chou farci aux châtaignes et au foie gras ou une poule au pot du Périgord. |
||
|
Château BEAUREGARD(POMEROL) 33500 Pomerol
Cette belle propriété d’un seul tenant bénéficie d’un emplacement privilégié sur le versant sud du célèbre plateau de Pomerol, sur un sol de gravesargileuses, de sables, de graviers et de crasse de fer en sous-sol. La famille Moulin a repris en 2014 cette propriété, ainsi que les trois autres vignobles, dont Bastor-Lamontagne. Le 2015 est le premier millésime qui a été élevé et vinifié dans nos nouvelles installations, nous raconte Vincent Priou, le premier millésime de nos nouveauxpropriétaires, la famille Moulin. On voit bien dans le vin, dans le verre, le résultat du travail effectué depuis trois ans, des outils, process de vinification qui ont été utilisés. Que ce soient dans les vins Château Beauregard ou Benjamin de Beauregard, nous avons gagné en milieu de bouche, ce sont des vins tout en finesse, en délicatesse. Nous pouvons concrètement apprécier le résultat de tous les efforts d’investissements techniques qui ont été faits, l’effet gravitaire, le tri optique qui permet que seuls les meilleurs raisins soient sélectionnés, les cuves tronconiques, les pigeages très doux… J’étais vraiment curieux de vérifier l’impact de cet équipement sur la qualité du vin, et le 2015 en est l’illustration parfaite, le vin est plus précis, on a plus de volume en bouche, les arômes de fruits mûrs sont bien préservés et s’expriment pleinement, la finale est veloutée, persistante, on gagne en mâche, en profondeur, le vin est plus ample, plus complet, ce 2015 est vraiment exceptionnel. Voilà un très beau Pomerol 2015, 70% Merlot et 30% Cabernet franc, vignes de 35 ans en moyenne, parfumé en bouche, avec ces notes subtiles de pruneau confit, qui allie structure et velouté, un vin dense, tout en harmonie, riche au nez avec ces notes de mûre et d’humus, et des nuances de cuir et de prune en bouche. Le 2014, de robe intense, de bouche persistante avec ces arômes d’épices, de cuir et de myrtille, est d’une belle complexité au palais, aux nuances de fumé. Le 2013 (70% Merlot et 30% Cabernet franc, vignes de 35 ans en moyenne), parfumé en bouche, avec ces notes subtiles de pruneau confit, qui allie structure et velouté, est un vin tout en fruit, tout en charme. Le 2012, plus dense, associe charpente et distinction, au nez caractéristique où se devinent les fruits mûrs, l’humus et les épices, un vin racé, très typé, volumineux, de garde. |
|||
|
Château BELLEGRAVE(POMEROL)
Cette propriété de 8,5 ha, sur un plateau de graves fines, 75% Merlot et 25% Cabernetfranc, appartient à la famille Bouldy de père en fils depuis plusieurs générations. Aurélie, la fille, travaille sur le domaine depuis deux ans (bureau, expédition), et Baptiste, le fils, depuis Août 2015 (vigne, chais et commerce). En Bio depuis 2001.
Vous allez apprécier ce superbe Pomerol 2015, épicé, généreux, aux tanins savoureux, ample et distingué, suave, dense, avec des nuances de mûre et d’humus, de bouche complexe. Le 2014, très typé, qui dégage un nez subtil où dominent la prune et les sous-bois, mêlant rondeur et structure, avec, en bouche, ces nuances de cerise, d’humus et de cannelle, est d’un bel équilibre, tout en nuances. Le 2013, très “sur le fruit”, où dominent des notes de cassis, de griotte et d’épices, est un vin savoureux, parfait avec un bœuf sauce Périgueux ou des cèpes à la bordelaise. Remarquable 2012, tout en bouche, avec des nuances de cuir et de griotte confite, un vin gras et corsé, ferme et persistant, de très bonne évolution. Le 2011 dégage un nez riche et subtil dominé par les petits fruits rouges cuits, un vin tout en harmonie, structuré, généreux, très aromatique, avec des tanins mûrs. Le 2010 est l’une des plus belles réussites du Château, de couleur grenat profond, un grand vin très équilibré, au nez comme en bouche, avec des nuances de groseille, de cassis et de truffe, avec des tanins riches, à la fois puissants et savoureux. On poursuit avec ce remarquable 2009, charnu et charpenté, de bouche ample, au nez complexe (cuir, mûre, poivre), tout en puissance et finesse, un vin de belle couleur. Le 2008, où se mêlent la griotte et l’humus, est un vin classique comme nous les aimons, intense, de très bonne charpente, de belle matière où se développent des notes prononcées et persistantes de petits fruits noirs. Le 2007 se goûte très bien, aux nuances de cerise noire et de poivre, de belle structure, un vin bien charnu et bien typé. |
||
|
Château CERTAN de MAY de CERTAN(POMEROL) 33500 Pomerol
À la tête des Premiers Grands Vins Classés. “Nous cultivons en Terras Vitis, nous explique Jean-Luc Barreau, donc de façon très raisonnée et parcimonieuse, nous avons d’ailleurs beaucoup d’insectes dans le vignoble. Nous avons la volonté de préserver ce patrimoine et de le faire perdurer. Je suis très concerné par la culture bio, cela fait déjà 12 ans que nous sommes certifiés Terra Vitis avec un cahier des charges à respecter. Il faut parfois jongler et accepter de faire tomber quelques grains, l’exposition des vignes… plusieurs paramètres ont joué en notre faveur. Depuis 20 ans, nous avons tous les moyens pour mieux maîtriser nos vignes et il faut être raisonnable sur les rendements, c’est fondamental pour la qualité des Vins. Tout se joue avec l’équilibre par pied de vigne: dimension des grappes, vendanges vertes, état sanitaire, aération pour éviter les maladies… Il faut savoir prendre les bonnes décisions et réagir vite. Je travaille avec passion en pratiquant une politique volontariste de qualité. Pour moi, ce qui importe dans le vin, c’est le fruit, le bois booste un peu le vin mais c’est le fruit qui prime. Nous allons refaire le cuvier à Pomerol car je souhaite avoir l’infrastructure pour faire du parcellaire, j’ai fait faire des recherches sur le sous-sol (carottage de 1,5 m) de chaque parcelle de Certan de May par la Chambre d’Agriculture. C’est surprenant, il y a des graves tellement compactes que les racines ont du mal à descendre. Beaucoup de travaux en ce moment au Château Certan de May de Certan, nous raconte Jean-Luc Barreau. Nous avons décidé de refaire entièrement nos installations, à commencer par le chai à barriques et le lieu de stockage, la climatisation… Il y a eu beaucoup d’évolution dans les techniques, donc on en profite pour investir pour une vingtaine d’années. Je tenais beaucoup à moderniser la réception de vendange. J’ai décidé de ne plus travailler en cagettes, cela demandait trop de main-d’œuvre, mais d’utiliser de préférence des petites bennes vibrantes, égreneur à la table de tri que je règlerai pour obtenir la meilleure qualité. Mon ancien équipement avait déjà plus de 10 ans et les équipements ont évolué, nous optons pour du matériel récent, plus sophistiqué. Nous gagnerons en précision et en efficacité. Pour exemple, je n’aurai plus que deux personnes à la table de tri au lieu de dix. Ces nouvelles technologies au tri des raisins donnent des résultats surprenants d’une précision remarquable. Nous aurons des petites cuves plus pratiques pour sélectionner les lots, ma vinification sera plus affinée. Ces nouvelles cuves réfrigérées en Inox permettront de descendre à très basse température, très rapidement. Les cuves que nous avions dataient des années 1980, cela prenait plus de 10 heures avant d’atteindre 13°, et, en plus, elles étaient très énergivores, ce qui ne correspond plus avec notre éthique environnementale. Les travaux ont commencé en Janvier et ce nouveau cuvier sera opérationnel pour la récolte 2018. En effet, voilà un formidable Pomerol 2015, au nez dominé par les fruits rouges à noyau et des notes de fumé, ample, racé et volumineux, avec, en bouche, des connotations de cannelle et de petits fruits rouges macérés (fraise, myrtille), complexe et savoureux, de grande évolution. Le 2014, avec ces notes de fruits mûrs (cerise noire, myrtille), et de réglisse, est très structuré en bouche, puissant mais tout en élégance, parfumé au palais. “En 2014, le vin présente des arômes de fruits croquants, une belle persistance aromatique. C’est un vin complexe, structuré, qu’il faudra attendre.” Le 2013 est réussi, plus léger, certes, de belle teinte rouge intense, au nez marqué par des arômes de mûre et de réglisse, un vin ample (plus de Cabernet), persistant en bouche. “C’est un vin plaisir, d’une jolie couleur foncée, avec une belle fraîcheur aromatique. Je suis très satisfait de la qualité du 2013, un millésime de vigneron, il n’était pas facile, mais relever des défis, cela fait partie de notre métier !” |
|||
|
Clos RENÉ(POMEROL) 33500 Pomerol
Une propriété familiale de 15 ha (60% de Merlot, 30% de Cabernet franc et 10% de Malbec).
Vous allez aimer comme nous ce beau Pomerol 2015, puissant en bouche, corsé, charpenté, avec des arômes intenses (cassis, sous-bois, cuir), d’un beau rouge profond, un vin dense, mais aux tanins fins, qui mêle structure et distinction. Le 2014, au nez subtil, avec ses notes très caractéristiques et très persistantes de fumé et de fraise cuite, de bouche pleine, associant structure et finesse, de robe intense. “En 2014, nous précise Jean-Marie Garde, nous avons une très belle cuvée où l’on retrouve les repaires des millésimes habituels. Qualité et quantité sont présentes. Les tanins sont soyeux, aimables, de jolis Merlots avec un apport de Cabernets pour une grande qualité.” Le 2013, de robe pourpre, intense, est charnu, au nez dominé par les fruits rouges et la truffe, de bouche fondue, et s’apprécie actuellement avec des brochettes d’agneau ou une oie rôtie. Très beau 2012, complexe, harmonieux, aux connotations fruitées et épicées, aux tanins mûrs et riches, classique, élégant, avec de la matière, de belle couleur soutenue. Le 2011 est velouté, au nez de prune et de violette et une pointe d’épices, charnu en bouche mais fin, tout en subtilité. Remarquable 2010, de robe pourpre, dense et très parfumé (mûre, humus), avec des tanins ronds mais présents, un vin au nez de fruits surûris, d’une finale intense et bien typé, un vin épicé, persistant, bien charpenté, de bouche souple et charnue à la fois. Le 2009, au nez de cassis et de truffe, aux tanins fermes, est bien charpenté, ample en bouche, un vin racé et dense, de Garde. Le 2008, dominé par le cassis et les sous-bois, est un vin puissant, harmonieux, aux notes fruitées et vanillées en finale, mêlant une bonne base tannique à une finesse persistante. |
||
|
DUCLOT(POMEROL)
Ariane Khaida dirige Duclot depuis trois ans. “Notre site internet Chateauprimeur est le seul site internet au monde dédié à la vente de vins en primeurs, faisant bénéficier nos clients de cet accès direct aux allocations des châteaux. Pour des achats aussi sensibles que les achats primeurs, pour lesquels il faut attendre de nombreux mois avant d’être livrés, la position de Duclot donne à nos clients une garantie incomparable : de disponibilité, de livraison, de provenance, d’authenticité, de qualité.
|
||
|
Château HAUT FERRAND(POMEROL)
Il y a 80 ans, Fernand Gasparoux, corrézien de souche et alors négociant en vins à Libourne, fit l’acquisition d’une propriété viticole de 4 ha dans une petite appellation d’origine contrôlée, Pomerol, qui ne possédait pas encore sa notoriété actuelle. Son nom, Château Ferrand, provient de la présence abondante de crasse de fer dans son sous-sol.
Les investissements soutenus et réguliers opérés depuis 30 ans permettent de disposer actuellement de locaux de vinification et d’élevage du vin des plus modernes. Le cuvier climatisé est équipé de cuves Inox thermo-régulées rendant possible les différentes étapes qui conduisent du raisin au vin : macération, fermentations, extraction en utilisant les techniques de vinification les plus modernes, les plus performantes et les plus sûres. Quelque 250 barriques de chêne renouvelées par tiers chaque année permettent au vin de vieillir durant 12 à 18 mois en fonction des millésimes. Un espace a été aménagé dans les chais pour recevoir nos clients dans des conditions plus accueillantes. Egalement aménagement des cuviers.”Hormis une perte de 55%, sur le Château Haut-Ferrand (45 hl/ha pour le Château Haut-Ferrand, 23 hl/ha pour le Château Ferrand), Henry Gasparoux est satisfait de la récolte, le millésime 2017 est fruité, coloré, avec des degrés plus faibles que le 2016 (13°) et se situe qualitativement entre le 2015 et le 2016. Seuls les 2016 sont proposés à la vente en 2018. Des travaux d’agrandissements sont prévus pour agrandir la salle de dégustation. Vous allez aimer ce Pomerol 2015, marqué bien sûr par son Merlot très prédominant (80%, le reste en Cabernet franc, situés au centre et au nord du plateau de Pomerol, les sols sont composés de graves et d’argiles), élevé 18 mois en fûts de chêne renouvelés par tiers tous les ans, puissant mais tout en délicatesse, très parfumé, avec des senteurs de cerise, d’un beau rouge profond, concentré, ample, velouté et fruité en bouche, avec des tanins souples et enrobés, à prévoir, par exemple, sur des suprêmes de foies de volaille ou un paté chaud de canard sauvage en croûte. |
||
|