Pourquoi Haut-Marbuzet est-il l’un des meilleurs rapports qualité-prix-typicité du Médoc

HAUT-MARBUZET, on peut estimer que l’on connaît ce vin par cœur : avec une amitié de plus de 45 ans avec Henri et 50 ans de millésimes dégustés, cela permet de savoir de quoi l’on parle !

Il est donc au sommet dans MILLESIMES 2025

Quelques points sont essentiels pour « comprendre » Haut-Marbuzet :

  • Sa situation géographique et géologique : un terroir exceptionnel face à la Garonne (signe des plus grands vins du Médoc). Dans les jeunes millésimes, HAUT-MARBUZET est plus « marqué » par la main de l’homme et d’une maîtrise hors normes de l’élevage. Puis, la typicité SAINT-ESTEPHE se dévoile quand on accède à des millésimes en phase de maturité. Du grand art, donc.
  • Classé 1er Grand Vin pour son rapport qualité-prix : de 40 à 50 €. Pour exemple (les exemples sont nombreux), le second vin de Montrose est à 50 € lui aussi, mais ce n’est qu’un second vin… Dans le Médoc, en effet, comment ne pas s’enthousiasmer pour des vins que l’on savoure à ce prix, quand on tombe dans les même appellations sur des bouteilles à 80€, 100€, 300€… , souvent des vins sirupeux, concentrés, un Saint-Julien qui a le même goût qu’un Pessac-Léognan ou un Saint-Émilion, manquant de cette fraîcheur qui leur permettraient d’évoluer dans le temps. Ils sont devenus “sans âme, ni vertu”. N’oubliez jamais : un vrai grand vin se distingue par son potentiel d’évolution et he vous renvoie à l’exceptionnel « verticale » effectuée sur place (voir plus loin). Concernant les “grands crus classés en… 1855 !!!” dont ce classement initial, fait par le négoce de l’époque (on pourrait trouver plus objectif), équivalait principalement à classer un cru, une marque, et pas un terroir. La preuve en est que les territoires de nombreux de ces vins ont beaucoup évolué, certains en profitant pour “avaler” les terres d’un voisin pour les ajouter dans leur propre vignoble… 
  • Son propriétaire, Henri Duboscq, a transmis à ses fils (Hugues et Bruno, sa passion. Quand on le connait, c’est l’archétype du talent, de la convivialité, du partage. Il est chaleureux, volubile, charmeur… Des hommes comme lui, il n’en existe pratiquement plus dans la région. On est loin d’autres propriétaires qui n’ont pas souvent mis les mains dans leurs vignes, se contentant de vendre vite et bien à un négoce friand de toutes opportunités, sans réaliser que leurs vins ne valent plus leurs prix, ne représentent plus la moindre typicité. Son INTERVIEW en VIDEO

LA VERTICALE DE HAUT-MARBUZET, MILLESIMES 2022 à 1970

Saint-Estèphe 2022, le cher et talentueux Henri Duboscq a raison quand i parle de ce millésime. C’est certainement l’un des plus beaux qui soient. Très structuré, puissant, aux arômes persistants et subtils de petits fruits rouges mûrs à noyau, avec ses nuances caractéristiques d’épices et de cuir, de belle robe pourpre soutenu, séveux, généreux et persistant.

Saint-Estèphe 2021, le nez est très aromatique, au fruité intense et affriolant, il semble être à l’avant garde de délices gustatifs évidents. L’attaque prolonge les impressions du nez, en provoquant une gourmandise irrépressible, le milieu de bouche est caressant, éclatant de fruit, moins structuré que celui de ses aînés 2019 et 2020. Domination de l’élégance sur la puissance.

Saint-Estèphe 2020, très typé, très représentatif également de ce très grand millésime bordeaux, il est voluptueux, dense, charnu, riche en bouquet comme en matière, tout en bouche, aux tanins très équilibrés, mais toujours très élé- gant comme il se doit, avec ces notes caractéristiques de griotte, d’humus et de cannelle au palais. Grand vin, grande garde.

Saint-Estèphe 2019, il a tout : puissance et distinction, chaleur et ampleur, une très grande complexité d’arômes (griotte confite, violette, grillé…), d’une grande harmonie, très belle matière, majestueux, très grande garde.

Saint-Estèphe 2018, c’est, dans un style plus classique, aussi l’archétype de ce que doit être un grand vin typé de Bordeaux, concentré, de robe foncée, avec beaucoup de structure, au nez complexe où prédominent le cassis, la groseille et le cuir, charpenté et gras, de bouche puissante dominée par les fruits cuits à noyau et les sous-bois, de grande garde.

Saint-Estèphe 2017, très séduisant, mêle concentration aromatique et sou- plesse, un vin aux senteurs de griotte mûre, coloré, de bouche soyeuse et persistante avec ces nuances de fumé caractéristiques, toujours très fin.

Saint-Estèphe 2016, splendide ! Dense et corsé, aux notes fruitées, épicées, avec une belle concentration représentative du millésime, un vin charnu et structuré, de couleur pourpre, riche en arômes, où dominent en bouche les fruits rouges frais et une note poivrée, un vin qui mérite un peu de patience.

Saint-Estèphe 2015, de couleur grenat intense, bien charnu comme nous les aimons, aux notes de pruneau, est un vin marqué par son équilibre.

Saint-Estèphe 2012, “chatoyant”, dit Henri Duboscq, d’une puissance en bouche, un grand vin, charmeur, très parfumé (griotte, humus…), mêlant exu- bérance au palais et finesse tannique avec une très jolie finale grillée, le style parfait de Haut-Marbuzet dans sa jeunesse.

Saint-Estèphe 2011 est plus “Saint-Estèphe”, belle structure, dense, bien corsé, qui sent bon la framboise, la prune et l’humus, d’excellente bouche.

Saint-Estèphe 2010, très beau nez intense, des tanins bien présents mais enrobés, un vin très équilibré, dense au palais, où dominent la fraise des bois mûre et le poivre, mêlant structure et charnu, grande garde.

Saint-Estèphe 2009, est splendide : de la finesse, de la complexité, de l’am- plitude, un très grand vin où s’entremêlent la fraise des bois mûre, la griotte et l’humus, un vin corsé et gras, aux tanins bien présents et fondus à la fois, un millésime déjà très séducteur mais de grande évolution.

Saint-Estèphe 2007, classique du millésime, ample, très parfumé, tout en souplesse, aux connotations de fruits, de cannelle et d’humus en bouche, c’est un vin parfait, notamment, avec un rôti de veau en croûte.

Saint-Estèphe 2006, est très typé par ce terroir de Saint-Estèphe, d’une complexité certaine, avec des nuances de myrtille et de grillé, de bouche puissante.

Saint-Estèphe 2005, se goûte très bien, dense, souple, structuré, au bouquet, il développe des arômes séduisants de cassis et de sous-bois, puissant, dense, à prévoir sur les gibiers.

Saint-Estèphe 2004, il est exceptionnel, très parfumé, complexe, aux nuances de fruits noirs macérés, de cuir et d’épices, de bouche charnue mais distin- guée.

Saint-Estèphe 2002, est dans lignée, un beau vin ample, riche au nez comme aux papilles, avec ces notes de mûre et d’humus, aux tanins savoureux, dense.

Saint-Estèphe 2001, à la fois très souple et dense, ampleur, développant un nez envoûtant où les fruits cuits côtoient le poivre rose et le musc, d’une longue finale, idéal sur une cassolette de ris et rognons de veau à la moutarde ou un simple tournedos grillé.

Saint-Estèphe 1990, d’une grande longueur, au nez comme en bouche, avec ce côté légèrement “rancio” qui lui va parfaitement, aux tanins généreux, avec cette bouche bien charnue, ample et séduisante.

Saint-Estèphe 1989, il est plus “chaud”, dominée par les fruits à noyau et la cannelle, un vin que l’on appréciera sur un foie gras aux figues, par exemple.

Saint-Estèphe 1986, superbe, robe rouge teintée cerise noire, de bouche très équilibrée, au nez où se devinent les fruits mûrs, l’humus et les épices (cannelle, poivre), opulent, mêlant charpente et distinction, un très grand vin.

Saint-Estèphe 1982, ne fait pas son âge, mêlant densité et harmonie, où dominent la réglisse et les épices, bouche intense, vraiment remarquable.

Saint-Estèphe 1978, très classique, et du millésime et de son terroir, où se décèlent des connotations de de fruits à noyau et de fumé, bouche ample.

Saint-Estèphe 1975, surprenant par sa vivacité, sa couleur, son ampleur.

Saint-Estèphe 1970, lui aussi, d’une bouche dense, subtilement parfumée (champignons, cuir), avec des tanins raffinés, il emplit le palais.

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