– Saint-Emilion et ses « Satellites » sont un vivier de grands vins à prix sages… la preuve !

Dans la région de Saint-Émilion, le 2007 est très classique et charmeur. Beaux millésimes 2008 (un ton en-dessous), 2006, 2004 et 2001, éclipsés à tort par les 2005 et 2003. Quelques crus ont remarquablement réussi le 2003, d’autres beaucoup moins, notamment ceux qui sont trop “confiturés”. Débouchez les millésimes 2000 à 1990 en ce moment, et notamment le grandissime 1995. Certaines bouteilles de 1994 et 1993, notamment, sont surprenantes d’évolution. Voir la VINTAGE CODE

– Saint-Émilion

À Saint-Émilion, on revient dans les histoires de clochers, et à beaucoup trop de frime. Outre un Classement “officiel” qui fait plutôt sourire, faisant “monter” certains crus pour le moins incongrument et discréditant d’autres (Guadet, Faurie, Cadet-Bon, Lamarzelle, Petit Faurie de Soutard, La Tour du Pin Figeac…) qui ne le méritent vraiment pas, on ne peut aussi qu’être déçu par des vins totalement “fabriqués”, vinifiés par ceux qui croient avoir la “science infuse” et veulent nous faire croire qu’en mettant un vin “200 % en barriques neuves” ou en multipliant les manipulations œnologiques, les concentrations et des “essais”, on sait faire du vin !

Ceux-là se moquent des amateurs et des autres vignerons de l’appellation que nous défendons,qui savent très bien s’il faut mettre 10 %, 20 %, 30 %, 50 % de leurs vins en barriques neuves, ou moins, ou plus, selon la force du millésime et la structure du vin. On ne fait du bon vin, et a fortiori un grand cru, que sur des terroirs propices, de la “crasse de fer” aux argiles profondes, assortis de dépôts marins ou d’alios. Gare à certains prix, totalement injustifiés. Et puis, il y a un bon nombre de « Satellites » qui sont nettement meilleurs que des Saint-Emilion (Grands Crus ou génériques). On le voit dans le Classement comme sur le terrain, en regardant les terroirs et les expositions…

Pour s’y retrouver, mon Classement est devenu “la” référence en la matière. Ici, quelque 1 000 crus s’échelonnent du Premier Grand Cru classé à la simple AOC Saint-Émilion, en passant par le Grand Cru classé et le Grand Cru (5 500 ha environ). Voici ce qu’il faut retenir :

– Le secteur le plus simple à définir, historiquement et géologiquement, c’est celui du plateau qui culmine à quelque 100 m d’altitude, caractérisé par des coteaux et des pentes aux expositions variées et aux sous-sols tout aussi variés (dépôts marins et continentaux, calcaires marins à astérie, molasse…), qui font la diversité de son terroir et la typicité de chaque cru. C’est le territoire du château Ausone qui domine la côte de Saint-Émilion en regardant la plaine, issu d’un sous-sol de molasses et de sables éoliens.

– Le deuxième secteur est celui qui se rapproche de Pomerol. Ici, les châteaux possèdent leur propre personnalité, et les sols sont des graves profondes, plus ou moins riches en argiles, en silices et en sables selon les sols, en alios en sous-sols.

– Le dernier secteur s’étend sur la plaine de la Dordogne, autour de Libourne (les sables), des communes de Vignonet et de Saint-Sulpice-de-Faleyrens, des territoires issus de formations alluviales qui se trouvent de l’autre côté de la nationale Libourne-Castillon, où les sables sont également omniprésents, avec des graviers. On y fait généralement des vins plus souples, l’exception confirmant bien évidemment la règle… Voir LE CLASSEMENT DE L’ANNEE et celui des SATELLITES

– Saint-Georges-Saint-Émilion

Le vignoble de Saint-Georges bénéficie d’une belle exposition, le versant nord de la colline étant orienté sud-sud-ouest, et sa situation de pente le fait bénéficier d’une régulation hydrique naturelle. Le sol argilo-calcaire incite chaque cep à aller puiser en profondeur les arômes les plus secrets. Sur ces sols, plein sud, le Merlot s’est naturellement imposé (70 à 80 %), avec sa faculté de développer des tanins soyeux beaucoup plus que sur des graves.

– Montagne-Saint-Émilion

Avec ses 250 propriétés, et une surface d’exploitation inférieure à 5 ha, cette appellation témoigne d’une viticulture totalement orientée vers la qualité. Le vignoble (1 570 ha) s’inscrit dans le prolongement géographique de ceux de Pomerol et de Saint-Émilion. Les sols y sont argilo-calcaires ou limono-argileux sur le plateau et les coteaux. Le Merlot dominant (70 %) est complémenté de Cabernet franc, de Cabernet-Sauvignon et parfois de Malbec. Saint-Georges représente 190 ha environ.

– Puisseguin-Saint-Émilion

Le vignoble de Puisseguin-Saint-Émilion s’étend sur 750 ha de collines arrondies. Il conjugue les atouts d’un microclimat sec, attesté par la présence de nombreux chênes verts, d’expositions sud dominantes et de sols argilo-calcaires où la vigne peut s’enraciner profondément. 130 viticulteurs, dont une cinquantaine de coopérateurs, y totalisent une production annuelle de 40 000 hl. Le Merlot représente 70 % de l’encépagement du vignoble, aux côtés du Cabernet franc (20 %) et du Cabernet-Sauvignon.

Lussac-Saint-Émilion

Établi sur 1 490 ha, le vignoble de Lussac-Saint-Émilion se caractérise par la variété de ses paysages et la diversité de ses sols : argilo-graveleux dans les vallons, sablo-argileux sur les plateaux, argilo-calcaires à flancs de coteaux. Sur ces terrains bien drainés et exposés, 215 propriétaires et récoltants totalisent une production moyenne annuelle de 69 000 hl. Le Merlot représente 65 % de l’encépagement du vignoble, aux côtés du Cabernet franc (20 %) et du Cabernet-Sauvignon (15 %).

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MES PLUS BELLES DEGUSTATIONS DE L’ANNEE

(cliquez sur le nom, en bleu)

SAINT-EMILION

Château BALESTARD la TONNELLE
Château BÉARD LA CHAPELLE
Château CANTENAC
Château CLOS DES PRINCE
Château FONROQUE
Château GESSAN
Château HAUT-ROCHER
Château HAUT-VILLET
Château LA CLOTTE
Château La GARELLE
Château la MARZELLE
Château LA TOUR DU PIN FIGEAC
Château LAROQUE
Château MANGOT
Château PETIT MANGOT
Château PIGANEAU
Château PUY-RAZAC
Château ROC de BOISSEAUX
Château TROTTE VIEILLE
Château VIEUX-POURRET
Clos TRIMOULET
Les Vignes Olivier DECELLE
OUZOULIAS et Fils

SAINT-GEORGES-SAINT-EMILION

Château MACQUIN

Château TOUR du PAS SAINT-GEORGES

MONTAGNE-SAINT-EMILION

Château JURA-PLAISANCE
Château la GRANDE-BARDE
Château VIEILLE TOUR MONTAGNE
Château VIEUX MONTAGNE
VIEUX CHÂTEAU CALON

PUISSEGUIN-SAINT-EMILION

Château BEAUSÉJOUR
Château CHENE-VIEUX
Château HAUT-SAINT-CLAIR
Château Le BERNAT
Château VAISINERIE
Vignobles DELPIT

LUSSAC-SAINT-EMILION

Château de La GRENIÈRE
Château LA CLAYMORE
Château TOUR DE GRENET
Vignobles Jean BOIREAU