* UN VIN, UN VRAI, PAS VIRTUEL !

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Ne vous y trompez pas : lors de mes dégustations, si j’écris sur un vieux carnet en cuir mes appréciations de dégustations, avec un feutre, en prenant le temps de lier mes lettres, c’est pour compenser mon activité intense sur le Net, où les doigts ont besoin de plus d’agilité.

Il faut dire que nous avons fait fort, en ce début d’année 2015, avec la création de nos 60 (soixante, vous lisez bien) Sites thématiques qui viennent s’ajouter aux… 60 autres déjà actifs depuis quelques années. Sans risque de se tromper, on arrive à 120 Sites, interactifs qui puisent, de manière aléatoire, le contenu du Guide des Vins, de Millésimes et de Vins du Siècle.

 

 

Je vous passe sur les milliers de mots-clés, d’entrées, de présence que cela va décupler sur les moteurs de recherche. Passionnant et… incontournable, ce qui va encore nous éloigner de nos concurrents qui stagnent avec des sites obsolètes.

Vous rendez-vous compte que l’on a accès d’un simple clic, gratuitement, à chaque page de toutes nos réalisations, que l’on soit chez soi, à la plage ou dans un train ? Que l’on soit en Corrèze, à Shanghaï, à Santiago ou à San Francisco. Et que le barrage de la langue ne se pose plus, tout se traduisant instantanément !

A cela s’ajoutent, des dizaines d’autres Sites, et d’autres dizaines de Blogs pour lesquels je prends toujours plaisir, à 5h du matin comme à minuit, d’enrichir la rédaction en parlant d’un vigneron, d’un coup de cœur ou d’une déception.

Bref, le virtuel, l’instantané, c’est superbe, et nous sommes, depuis 1998 (la préhistoire en la matière), devenus vraiment incontournables sur Internet. C’est la satisfaction d’avoir su prévoir cette avalanche d’informations, d’ouverture au monde, qu’ont engendrés le web et les réseaux sociaux.

 

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Par contre, le domaine du vin, lui, n’a rien de virtuel… Quoique, nous savons tous qu’un bon nombre de producteurs sont en train de créer des vins “invisibles” ou qui… n’existent pas.

De quoi parlons-nous ?

– pour les vins “invisibles”, c’est pourtant simple, ce sont des produits, dans les trois couleurs, qui n’ont pas plus de lisibilité qu’une cacahuète dans son sachet par rapport à une autre. Pas de goût, pas de typicité, un truc qui sent la rose grâce à des levures appropriées, un Saint-Emilion qui se prend pour un Côte-Rôtie, macéré à outrance, un vin du Languedoc issu du Riesling ou du Merlot, qui n’a pas plus d’originalité que son pote australien ou chinois.

– pour les vins “virtuels”, c’est surtout à Bordeaux que cela se passe, avec la mascarade des “primeurs”. Vous prenez une centaine d’invités (parfois plus), vous proposez des vins, certains préparés pour cela (oui, je sais, pas tous, heureusement !), au mieux de leur forme, prêts à séduire le chaland comme une sirène, sa proie. Et vous leur faites boire (et noter, un comble) un vin qui n’existe pas, qui n’existera jamais sous cette forme… Je passe sur les notes de 100/100, 20/20, 99/100, 19,9/20, dont se gavent certains chroniqueurs, histoire de se faire citer sur une collerette de grande surface. Franchement, il n’y a pas de quoi rire ?

On a parlé des vins bidons, parlons des vrais, maintenant. 

De ceux que l’on aime, au fin fond de la Loire ou du Sud-Ouest, du Rhône ou d’Alsace, de ces fantastiques cuvées de Champagne où les terroirs s’expriment désormais à plein, de ces grands Bordeaux ou Bourgogne magiques, racés, qui sont de véritables plaques d’identité de leur sol et de leur homme (ou de leur femme), leur “signature”.

Là, en effet, on ne rigole plus. On est avec les beaux, les bons, pas avec les brutes ou les truands.

Et ceux-là, croyez-moi, il nous apporte tout le plaisir du monde. Vous avez 464 pages pour les apprécier ! Merci de votre fidélité.