Mon ami (de 30 ans) Jean-François Moueix est le propriétaire de ce cru mythique. Cultivant l’humour et la discrétion comme d’autres le snobisme et l’esbroufe, il poursuit une politique exemplaire, qualitative certes, mais aussi commerciale, puisque c’est lui, et lui seul, qui vend Petrus (le cas est unique ici), notamment au travers de sa prestigieuse maison Duclot, ou de ses nombreuses autres entreprises (ChateauNet, boutiques l’Intendant et Badie à Bordeaux, Châteaux Cash & Carry en région parisienne…) et un bon nombre de grands vins bordelais peuvent rendre aussi hommage à son impartialité et à sa fidélité envers eux, année après année.
On ne peut contester que Petrus fait partie de la petite poignée des plus grands vins rouges du monde, et des 3 ou 4 plus grands crus bordelais, à un prix lui aussi hors normes, certes. C’est l’archétype des grands crus où le terroir crée cette osmose exceptionnelle avec le cépage et les hommes et on comprend qu’il ne puisse qu’aiguiser la jalousie d’un bon nombre de producteurs médiatiques, libournais, médocains ou étrangers, qui ne peuvent, eux, faute de terroir et d’humilité, que se contenter de faire mariner à outrance leur vin dans des barriques en croyant qu’ils font une cuvée digne de ce nom… La surconcentration n’est pas un gage de grand vin et l’élevage abusif en fûts neufs non plus (Petrus n’en utilise que 50 % en moyenne).
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Voir aussi la dégustation du millésime 2004 des grands vins de la famille Moueix