N’y avait-il pas un film (ou livre) qui s’appelait le « bal des faux-c… » ? En tout cas, ce titre semblerait bien aller au débat que sont en train de mijoter Royal et Bayrou.
Et puis quoi, encore ? Pourquoi pas un débat Sarkozy-Le Pen ? Ce serait inadmissible en effet qu’un adversaire éliminé au 1er tour continue d’intervenir pendant la campagne du second (on est en pleine 4e République, compromissions, marchandage…). Notre cher Bayrou prend le « melon », un vrai « souverain » qui daignerait donner un peu de son temps pour nous conseiller tel ou tel vote, et surtout un vote de gauche, on commence à le comprendre. Pourquoi faire un débat si ce n’est pour avaliser ce qu’ils sont déjà en train de monnayer.
On est bien loin de la hauteur que devraient avoir des prétendants à diriger la France, la 5e puissance mondiale. On les imagine bien, les 2, Bayrou et Royal, face à de vrais durs, eux, que sont Poutine ou Bush…, face à une crise en Palestine ou à des menaces terroristes.
Mea culpa, donc, j’ai cru (ou voulais croire) il y a 3 mois que Bayrou avait de bonnes idées. Maintenant, on se rend compte que son seul objectif est de s’acoquiner avec celle qui lui donnerait des gages et de se venger de Sarkozy pour je ne sais quoi. Avec celle qui n’a fait qu’insulter et critiquer Sarkozy hier soir sur France 2 au lieu de nous proposer un projet (Sarkozy était formidable sur Tf1, un vrai chef d’Etat)… Bayrou est-il sûr que ses électeurs sont vraiment pour les 35h de Royal (et puis les 32, et les 30…), pour augmenter les charges des entreprises, les impôts, l’assistanat… est-il sûr que ses électeurs partagent les idées des troskystes purs et durs (10% quand même, c’est-à-dire un bon 1/4 des votants de Ségolène), bref pour une politique de classes et de régression alors que l’Allemagne et l’Angleterre font tout le contraire et que Sarkozy nous propose une France volontaire, active, prometteuse.
Allez, Nicolas, on est avec toi, aujourd-hui plus qu’hier, et bien moins que demain.