– Prix d’Excellence : 11
– Satisfecits : 20
– Lauréats : 11
– Espoirs : 2
LANGUEDOC
Trois cas de figure définissent la région :
* Il y a les vignerons qui, et depuis longtemps, ont toujours su maîtriser les rendements, vinifier et élever leurs vins, en respectant leur spécificité, sans vouloir copier telle ou telle appellation plus connue. C’est le noyau dur des grands vins du Languedoc, même si certains ont tendance à l’oublier. La plupart sont à la tête de leurs appellations respectives, et le fait de s’y maintenir mérite un coup de chapeau. On les retrouve également principalement dans les Prix d’Honneur et d’Excellence.
* Il y a ensuite les propriétaires, dans toutes les appellations, qui ont évolué plus récemment vers une recherche qualitative semblable, notamment ces dernières années. Ils ont cru en leur région et je les ai soutenus dès le début. De grandes valeurs sûres et quelques caves. Ils sont dans le haut de mon Classement.
* Il y a enfin ceux qui ne sont pas installés depuis longtemps dans la région ou des propriétés qui ont été reprises par des vignerons d’autres régions ou les enfants. On les défend avec plaisir car ils s’attachent également à produire des vins typés et de qualité, à des prix très abordables (6 à 12 €).
Le Classement vient donc récompenser ceux qui le méritent.
Les appellations qui comptent : Corbières, Coteaux-du-Languedoc, Faugères, Minervois
Les appellations qui commencent à compter : Duché d’Uzès, Pic Saint-Loup, Saint-Chinian
Celles qui ont encore du travail : Fitou, Picpoul du Pinet
Et celles dont on n’entend pas parler : Cabardès, Clairette-du-Languedoc, Limoux, Malepère
La générosité du Banyuls, son velouté et son bouquet en font un vin de classe auquel le vieillissement donne une rude saveur et une robe topaze aux reflets d’or. La région est donc le royaume des vins doux naturels (VDN), les grands Banyuls, les Maury, les Collioure, Muscats ou les Rivesaltes, puissants au nez comme en bouche, suaves et envoûtants. Grâce au mutage qui consiste, pour conserver au jus de raisin une partie de ses sucres, à lui ajouter, en cours de fermentation, une proportion d’alcool d’origine vinique à 96° (5 à 10 % du volume du moût) afin de stopper l’action des levures. Un procédé qui intervient plus ou moins tôt sur la fermentation selon que l’on veut obtenir un vin doux naturel de type doux ou de type sec.
En Côtes-du-Roussillon, on trouve des rouges à la belle robe rubis, aux odeurs de griotte et de framboise, ronds et fruités. Les Côtes-du-Roussillon-Villages (25 communes) sont plus corsés, d’une agréable structure tannique et de bonne garde. Quelques agréables vins blancs aussi, au bouquet floral, nerveux et frais, issus du Maccabéo. Ceux qui comptent sont dans mon Classement (voir région Languedoc).
Le point sur les millésimes
En Languedoc, les grands 2010 et 2009 sont à attendre, les 2008 à 2003 sont réussis, les 2002 et 2000 savoureux. Je soutiens les hommes et les femmes qui s’attachent à élever des vins typés par ces terroirs de garrigues, maîtrisant les rendements, respectant leur spécificité. Les terroirs ont le potentiel pour que l’on y élève tout naturellement de grands vins racés, sans vouloir copier telle ou telle appellation plus connue avec des cépages inappropriés. Pour certains, l’exagération des prix et des renommées bien trop récentes commencent à se dégonfler comme des baudruches.
Quand boire les millésimes : voir la VINTAGE CODE
PREMIERS GRANDS VINS CLASSÉS
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