* La foi, le business et les fioles

image les Médocaines et WIT FranceGarçon, une fiole, svp !!!

Voici le dossier de presse que j’ai reçu concernant, le titre laisse rêveur » : Les Médocaines défilent en WIT

Le « wit », c’est quoi ? c’est le WINE IN TUBE. Mais si, on vous le dit dans le communiqué : « découvrez le nouveau conditionnement de vin au verre… une vraie innovation au service de la tradition » (fallait oser pour cette conclusion).

Bref, passons notre chemin, pauvres ringards que nous sommes, avec notre verre : il faut boire les vins dans des fioles de laboratoire maintenant, cela fait tellement plus terroir, non ?

De mauvais esprits diront que cela leur rappelle leur dernière analyse. Faut dire que les couleurs, sur les photos, ne sont pas des plus délicates. Pourtant, ils sont jolis, ces petits tubes.

Franchement, que ne faut-il pas faire pour se faire remarquer et avoir un petit article (sur ce point, l’objectif est atteint, ici).

Guibert vs Roland

En parallèle, j’ai revisionné cet échange entre mon ami Aimé Guibert (Daumas-Gassac) que j’estime depuis 30 ans et le « roi » des œnologues, Michel Roland (que je connais depuis autant de temps, contre lequel je n’ai rien et qui me ferait plutôt sourire), qui, on ne peut le contester, a su vendre sa « marque » comme on vend de la lessive (c’est le moins que l’on puisse dire). Deux mondes du vin pas différents mais totalement opposés : d’un côté, l’âme du vin, de l’autre, la mondialisation et l’aseptisation œnologique

Beaucoup d’entre nous ont vu que Roland s’est fait également largement épinglé dans le film Mondovino, dont voici la bande-annonce et lisent à droite comme à gauche que les doutes subsistent sur les connivences « Parker/Roland » et les notes du premier sur les vins travaillés par le second. Ah, les mauvaises langues !

Le « pompom », dans cette vidéo, c’est la phrase finale de Michel Roland sur les viticulteurs du coin qui dévoile ce qu’il en pense : « (qui) n’y connaissent rien, de vrais paysans, un peu cul-terreux ». Mais que les vignerons du Languedoc se rassurent, on peut croire qu’il pense la même chose des « petits » vignerons de Bourgogne, de Bordeaux, de Loire ou d’ailleurs. C’est beau, l’arrogance…

De la cause à l’effet, ce qui est le plus amusant, c’est que les vins de Michel Roland (Bon Pasteur, entre autres), et ceux de ces quatre médocaines (Paloumey, La Tour de Bessan, Taillan, Loudenne), ne sont pas ou plus dans mon Guide, et, pour certains, depuis belle lurette. Étonnant, non ?



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