* Bordeaux : ne vous faites plus avoir par les vins « fardés », sans âme ni vertu !

J’aime les vrais vins de Bordeaux, du plus grand au plus modeste, et les consommateurs comme les producteurs savent que je défends ce qui les intéresse, et les distingue : le rapport qualité-prix-typicité. Si l’on fait un grand Margaux ou un Pomerol racé à 40 ou 80 €, il les vaut bien. Idem pour une gamme plus abordable, en Graves, dans les Satellites, les Côtes ou en Bordeaux Supérieur, où les progrès sont exceptionnels.

En-dehors de quelques crus mythiques pour lesquels le prix n’est plus un facteur estimatif (on entre alors dans le monde du luxe), ce qui n’est pas du tout justifié aujourd’hui, c’est un Saint-Émilion “fardé” comme un acteur du carnaval de Venise à 80 € (voire bien plus), un “simple” Médoc à 25 €, un “bon” machin à 30 € ou un Bordeaux Supérieur ultra-barriqué à 15 €…

À force de prendre les consommateurs pour des gogos, certains vont s’en mordre les doigts… Pour mémoire, il existe deux “crises”, très différentes, voire opposées, dans beaucoup de vignobles : celle, désastreuse pour ceux qui la subissent, qui touche certains viticulteurs, la plupart étant dépendants des prix trop bas du tonneau, qui ont du mal à se faire rémunérer correctement. Les causes sont complexes (un certain négoce peu solidaire parfois, une politique de plantation trop importante, des barrières étatiques…). Ils méritent d’être soutenus, et l’on fera ce que nous pouvons pour les aider. C’est une crise sociale.

Classement Médoc
Classement Saint Emilion
Classement Saint Emilion Satellites
Classement Pomerol
Classement Graves
Classement Sauternes
Classement Côtes-de-Bordeaux
Classement Bordeaux Supérieur

L’autre crise concerne un bon nombre de vins, à Bordeaux, notamment : trop chers ou trop sensibles à la mode (“vins de garage”), trop endormis sur leurs lauriers, trop imbus d’eux-mêmes, alors que le respect des consommateurs (proposer un vrai rapport qualité-prix cohérent) est impératif. Les acheteurs se sont sentis lésés. On parle beaucoup trop d’argent, de prix, de bonnes notes glanées chez untel, et c’est ce que le consommateur retient, alors que, bien sûr, ceci ne concerne qu’une petite minorité. C’est une crise de confiance, et, en même temps, une crise d’identité, tant un bon nombre de vins ont perdu leur spécificité.

Il y a des vins formidables à Bordeaux, de Montrose à Certan de May, de Léoville-Barton à Chevalier, qui sont les vraies locomotives des autres vins typés, dans toutes les appellations, élevés par des propriétaires passionnés et consciencieux, qui ne se font pas avoir par la mode ou un « gourou » quelconque qui les oubliera aussi vite qu’il les encense…

Car les hommes (et les femmes), ce sont eux qui conservent cette éthique bordelaise qui m’est chère. Côté négoce, il ne reste d’ailleurs pas beaucoup de « seigneurs » comme Jean-François Moueix -qui vient de prendre sa « retraite » (très) active.

Bref, ceux qui comptent sont dans le GUIDE 2011, et ils le valent bien !

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BORDEAUX
BORDEAUX SUPÉRIEUR
BORDEAUX-CÔTES DE FRANCS
CANON-FRONSAC
CÔTES DE CASTILLON
CÔTES-DE-BOURG
ENTRE-DEUX-MERS
FRONSAC
GRAVES
GRAVES DE VAYRES
HAUT-MÉDOC
LALANDE-DE-POMEROL
LISTRAC
LOUPIAC
LUSSAC-SAINT-ÉMILION
MARGAUX
MÉDOC
MONTAGNE-SAINT-ÉMILION
MOULIS
PAUILLAC
PESSAC-LÉOGNAN
POMEROL
PREMIÈRES CÔTES DE BLAYE
PREMIÈRES CÔTES DE BORDEAUX
PUISSEGUIN-SAINT-ÉMILION
SAINT-ÉMILION
SAINT-ESTÈPHE
SAINT-GEORGES-SAINT-ÉMILION
SAINT-JULIEN
SAUTERNES

Vins du siecle
Vins du siècle