La Bourgogne est toujours “la” région où le terroir est omniprésent, où les Grands Crus sont de vrais grands crus ! Quel bonheur de serpenter la route des vins, en apprenant très vite ce qui distingue les crus séparés par une route, les mi-pente à la plaine. Et dans la bonne humeur et le partage de boire un “canon” avec ces vignerons simples qui élèvent des vins légendaires. C’est aussi l’un des plus vieux vignobles français, qui s’étend sur des sols d’une richesse magique : marnes kimeridgiennes à Chablis, de silice, calcaire, argile, marnes pour les plus grands rouges (ceux des mi-coteaux), argilo-calcaire en pentes douces pour les plus grands blancs, etc. Aucun autre vin blanc ne peut rivaliser avec ces Crus (Grands Crus ou Premiers) de Puligny-Montrachet (Chartron, Joly…), Meursault (Guyon, Seguin-Manuel…), Chablis (Robin, Tremblay, Geoffroy…), ou Pouilly Fuissé (Sangouard, Auvigue, Luquet…), qui dévoilent une minéralité envoûtante et tiennent 15, 20, 30 ans sans décevoir. Et, en rouges, pour lesquels certains dégustateurs incompétents n’ont toujours pas encore compris que la couleur ou la concentration n’ont rien à voir avec un réel potentiel de garde, on ne peut qu’exciter ses papilles avec ces crus racés. Pour vous en assurer, et à des prix très sages, débouchez les bouteilles de Denis, Doreau, Bertheau, Cacheux, Prunier, Girard, Gelin, Delagrange, Bader-Mimeur, Bellefond, Virely-Rougeot… ou celles d’Esmonin, Pierre Bourée, Gros, Manuel Olivier, Coudray-Bizot, Fribourg Hacquard ou Monts-Luisants. Pour les prix, beaucoup prétendent qu’ils sont beaucoup trop chers. La réponse sera normande : – Non. Un Premier Cru de Chablis à moins de 20 €, vous trouvez cela cher ? Un Premier Cru de Nuits-Saint-Georges ou de Pommard, un Meursault à 40 €, un Pernand-Vergelesses à 18 €, un Côte de Nuits ou un Monthélie à 12 €… valent bien leurs prix, si on sait chez quel vigneron se les procurer. – Oui. Pour les plus chers, bien sûr, les prix s’envolent, mais la très faible quantité explique aisément la chose. Et quelle envoûtement en bouche : année après année, les vins sont toujours aussi grands, à Volnay comme à Corton, à Fixin comme à Chambolle-Musigny, sans parler des Grands Crus. On est loin des breuvages fabriqués par un œnologue au fin fond du Languedoc ou de Bordeaux, à grand renfort de sophistications techniques. Et puis, il n’y pas de comparaison entre un Puligny-Montrachet à 100 € et un autre blanc de Bordeaux au même tarif… |
LES MEILLEURS DE L’ANNEE
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