C’est le royaume des plus grands vins blancs du monde et d’un bon nombre également de crus rouges tout aussi exceptionnels. Depuis toujours, on apprécie ces vignerons talentueux et passionnés, pour lesquels il n’y a nul besoin de fioritures, de bois neuf à outrance ni de vinifications “gonflées”, des vins où l’élégance prédomine toujours, en rouge comme en blanc. Et on n’a jamais ressenti une quelconque arrogance ici.
En Bourgogne, la nature, au travers des terroirs et des microclimats, est omniprésente. Comment expliquer que l’on puisse trouver autant de différence entre un Chambolle-Musigny ou un Volnay, un Meursault ou un Puligny-Montrachet, quand on sait que le cépage (Pinot noir ou Chardonnay) est unique, et que l’on ne peut pas “jouer” sur la proportion des raisins ? Chaque année, quand on se promène entre les murets qui entourent les vignes des Grands Crus (ici, c’est le sol qui en décide, pas les combines humaines…), on voit qu’à quelques mètres de distance le sol ne produit pas les mêmes vins. L’altitude des vignes, à 150 ou 300 m, l’inclinaison des pentes (les meilleurs vins proviennent des mi-pentes), la richesse des sous-sols en ressources minérales, en sodium, en oligoéléments…
Tout concourt ici, dans un “mouchoir de poche”, à faire la différence entre un bon vin et un vin sublime. Ajoutez à cela l’exposition face aux mouvements du soleil, un territoire pauvre où la terre est rare, et vous comprendrez l’extrême diversité des grands vins, en nombre très limité (quelques ares), et recherché par les amateurs du monde entier, dont les prix sont relativement justifiés. On n’achète pas un Bâtard-Montrachet pour frimer… Et le négoce bourguignon -éleveur, lui, a toujours su “tirer vers le haut” toute la production (à l’inverse de Bordeaux, lire ICI).
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