On voit que quelques-uns des plus beaux terroirs se retrouvent dans ces “satellites”, les Montagne, Puisseguin, Lussac et Saint-Georges, marqués le plus souvent par des sols de calcaire à astéries (le top) ou de molasses du Fronsadais, où l’on est régulièrement sous le charme de ces vins remarquables, dominé par le Merlot et une fraîcheur en bouche certaine, de grande évolution également, dont la plupart sont au même niveau qualitatif, voire bien meilleurs que des Saint-Emilion GCC, mais à des prix divisés par 4, 5 ou 10…
Si l’on s’attachait à restituer la véritable qualité intrinsèque des sols, il faudrait que l’on intégre ceux de Montagne/Saint-Georges ou Puisseguin/Lussac provenant notamment de sols calcaires ou argilo-limoneux sur calcaire dur (plateaux, coteaux et pieds de côtes) à ceux de Saint-Émilion qui partagent ces mêmes sols, similitude oblige, alors que Saint-Émilion possède aussi des sols si disparates (on va d’un sol avec nappe d’eau permanente à des sols graveleux, argiles ou de calcaires).
Quelques-uns des plus beaux rapports qualité-prix-plaisir du bordelais se trouvent donc ici, entre 12 et 30 €.
Beaux millésimes 2022, 2020, 2019, 2018, 2016, 2015, 2010 et 2009, les 2014 et 2011 sont très classiques et charmeurs, comme le 2007. Le 2008 un ton en-dessous, 2006, 2004 et 2001, éclipsés à tort par le 2005 ou le 2003. Quelques crus ont remarquablement réussi le 2003, d’autres beaucoup moins, notamment ceux qui sont trop “confiturés”. Le 2013 n’a pas beaucoup d’intérêt. Débouchez les millésimes 2007 à 1990 en ce moment, et notamment le grandissime 1995.