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MILLESIMES
Nous commençons la préparation de la prochaine édition de MILLESIMES 2025 (parution en Mai). 45e édition. Beaucoup de photos, reportages, Interviews, dégustations verticales… dans ce numéro. Pour patienter, vous pouvez accéder gratuitement au Site actuel et lire notre Mook digital, en le feuilletant comme un vrai livre !

LE GUIDE
46e année pour ce livre qui a été le PREMIER Guide des Vins créé en 1979 ! Parution Rentrée 2025
Dans toutes les régions, on se doute que nous allons :
- conforter les vignerons de talent du Guide actuel
- retenir de nouveaux vignerons (anciens du Guide ou découvertes de nos dernières dégustations)
- éliminer certains producteurs (c’est le ba-ba du Guide : les meilleurs de l’année priment)
Pour exemple, en Champagne, on a vécu en trois décennies une véritable explosion qualitative grâce à quelques vignerons qui ont changé l’image de la région. Place aux vins-plaisir, authentiques, l’un marqué par son Meunier, un autre par la craie de son terroir, d’autres par un élevage sous bois ou en amphores, la Biodynamie, bref, un beau vin original à des prix particulièrement abordables (dès 20 € et à partir de 50 € et plus pour les grandes cuvées, largement justifiés). L’extraordinaire maîtrise de ces vignerons qui signent désormais des cuvées splendides est la principale donnée qu’il faut donc enregistrer. Le terroir, les sols ont toute leur importance, apportant une spécificité réelle et différente selon que l’on se trouve à Cramant ou à Épernay, à Aÿ ou à Bouzy, dans l’Aube ou la Marne. À cela s’ajoute la proportion des cépages, et chacun possède alors les facultés de créer une cuvée légère ou puissante, singulière en tout cas.
LE CLASSEMENT CHAMPAGNE
Nous sommes les seuls à définir une hiérarchie par « régions » champenoises, et c’est l’un des leviers pour comprendre le travail de chaque maison et vigneron.
Pendant bien longtemps, personne ne parlait vraiment des terroirs mais uniquement des assemblages. C’est aujourd’hui la région qui nous prouve la force de ces sols et ou la notion de “terroir” prend tout son sens grâce à une volonté qualitative exemplaire que l’on trouve dans toute la région champenoise. Notre Classement a donc tenu compte de cela et il se répartit selon les quatre grandes régions viticoles champenoises.
On ne fait donc pas le même vin à Avize ou aux Riceys, chacun ayant une spécificité propre, c’est tant mieux et passionnant. Dans chacune de ces régions, comment ne pas faire accéder à la tête du Classement un grand nombre de vignerons et maisons familiales qui offrent une typicité réelle, mettent en avant l’originalité des sols, faisant ressortir ici le Pinot meunier, là un territoire spécifique de Grand ou Premier Cru, la Biodynamie, le respect de la Nature, le traitement des sols à la charrue, tout cela exacerbe ce que l’on attend d’un vrai grand vin : son originalité. C’est le résultat d’une persévérance hors-normes de la part de ces vignerons.

Ce que vous devez savoir sur le Champagne
LE SOL CHAMPENOIS
Le vignoble champenois est établi sur le calcaire. Les grands crus reposent, en général à mi-coteau, sur une mince couche d’éboulis provenant des pentes tertiaires, où affleure la craie du crétacé supérieur avec ses fossiles caractéristiques (bélemnites), en un bloc atteignant 200 m d’épaisseur et parfois davantage. Cette assise est recouverte par une couche de terre meuble et fertile, d’une épaisseur variant entre 20 et 50 cm. La craie en sous-sol assure un drainage parfait permettant l’infiltration des eaux en excès, tout en conservant au sol une humidité suffisante. De plus, elle a la faculté d’emmagasiner et de restituer la chaleur solaire, jouant ainsi un rôle régulateur extrêmement bénéfique à la maturité, complémentaire de l’action stabilisatrice des bois et forêts déjà notée. C’est enfin à la craie, avant tout, que les vins de Champagne doivent leur finesse et leur légèreté. Sur les coteaux orientés au midi ou au sud-est qui l’abritent de leurs épaulements, la vigne prospère, protégée des vents du nord, généreusement offerte au soleil. La lumière, d’une exceptionnelle intensité, est réverbérée par cette terre claire qui réfléchit la chaleur du soleil : les grappes mûrissent entre les rayons et leurs reflets.
LE CLIMAT CHAMPENOIS
Hivers assez doux, printemps incertains, étés chauds, automnes relativement beaux. Cependant une influence septentrionale et continentale s’exerce déjà, dont l’âpreté et la rigueur sont adoucies par celles des effluves maritimes provenant de la Normandie, de la Picardie et de l’Île-de-France voisines. La température moyenne annuelle est de 10 °C. Les forêts et les bois qui couvrent les plateaux environnants entretiennent une certaine humidité et tendent à stabiliser les températures. C’est un rôle modérateur essentiel car la vigne doit sa vigueur à cette humidité constante. Le vignoble est planté à une altitude qui varie entre 130 et 180 mètres, ce qui la préserve dans une certaine mesure des gelées de printemps associées aux brumes matinales qui s’attardent dans les vallées.
LA MÉTHODE CHAMPENOISE
La méthode de la prise de mousse est rattachée généralement au nom de Dom Pérignon, génie gustatif du xviiie siècle, qui réalisa les premiers vins “tumultueux”, emprisonnés dans les bouteilles épaisses, aptes à résister à des pressions de quelque 6 kg. Elle consiste à additionner au vin tranquille obtenu après de subtils coupages et assemblages une liqueur de tirage dont la dose de sucre est définie selon le type de produit que l’on désire, et d’un levain de levures sélectionnées. Le vin est immédiatement embouteillé et mis en cave à une température de 10 à 12 °C. Une seconde fermentation alcoolique va s’effectuer. Elle durera des mois, et maintiendra le gaz carbonique sous pression dans les bouteilles qui sont alors posées sur des “pupitres” qui permettent de varier à l’infini la position des bouteilles. C’est l’opération de remuage qui consiste à incliner et à tourner les bouteilles. Certains spécialistes “manipulaient” 30 000 à 40 000 bouteilles par jour (aujourd’hui, ce sont surtout des gyropalettes automatiques qui le font) ! Quand le dépôt est rassemblé vers le goulot, il est expulsé à basse température. À la place des centilitres de liquide dégorgés (de 4 à 8), on rajoute une liqueur de complément, la liqueur d’expédition, constituée de vins vieux et de sucre dont la dose varie selon le type de mousseux recherché : brut, sec… Cette vinification ne ressemble à aucune autre puisque les opérations de coupage et de chaptalisation sont les déterminants d’une production de qualité.