J’aime bien Henry et Marie-Cécile Natter : ils sont vraiment charmants, talentueux et pratiquent au mieux l’art de la convivialité. Ils sont surtout incontestablement à la tête des Premiers Grands Vins Classés, dans les 3 couleurs, ce qui est très rare.
2005, 2004 et 2003 à Certan de May
“2005 : rendement 31 hl/ha, je n’ai jamais connu des raisins aussi bon à goûter sur les pieds, , précise Jean-Luc Barreau à Brigitte. Cela fait trente ans que je vinifie et cela fait bien longtemps que je n’avais pas goûté des raisins aussi croquants, aussi bons, j’étais fort agréablement impressionné, les raisins étaient extraordinaires.
Rosé intense de Devaux
Belle cuvée issue de saignée et d’un assemblage 2001. Un Champagne pur Pinot noir, provenant majoritairement des Riceys et des communes limitrophes. La vendange est éraflée pour moitié et le reste est en vendange entière. La macération dure environ 3 jours, avec deux remontages par jour.
96 de Ellner
La Maison Charles Ellner est fière d’avoir su préserver sa structure familiale et son autonomie. Jean-Pierre Ellner assure la Présidence de la société et, Michel, son frère, dirige le vignoble et la production. Ils sont maintenant “épaulés” par leurs enfants qui assument à leur tour la responsabilité de secteurs spécifiques.
Millesimes 2006
Je l’ai reçu vers 16h. Un bien beau morceau d’1,5 kg et ses 464 pages (il sort en kiosques et librairies Samedi). On n’a pas chômé pour le réaliser et c’est certainement l’un des plus beaux numéros de Millésimes. La nouveauté, c’est aussi que le site www.millesimes.fr sera opérationnel dans quelques jours. Très très conséquent lui aussi. Vous jugerez par vous-mêmes.
Béatrice Cointreau
Charmante, talentueuse et dynamique, Béatrice Cointreau dirige le Cognac Frapin et le Champagne Gosset. Elle peut être fière se son Champagne Gosset Grand Millésime 1999, une cuvée rare issue d’une sélection des crus les plus prestigieux et d’un assemblage respectueux du style de la Maison, élaborée lentement dans la tradition Gosset, selon un savoir-faire préservé depuis 1584.
Dubœuf, coup de chapeau
J’apprécie et suis fidèle à mon ami Georges Dubœuf depuis mon premier Guide, c’est-à-dire 27 ans ! Créée en 1964, sa maison (jalousée) est la référence incontournable dans le Beaujolais.
Or 1735 De Telmont
“La Cuvée O.R. 1735 est une cuvée qui n’était pas destinée à être commercialisée, précise Bertrand Lhopital à Brigitte Dussert. J’avais juste envie d’essayer une ancienne méthode de vinification, le “tiré-bouché-liège”. De nos jours, les bouteilles sont bouchées avec une capsule, alors qu’auparavant, on bouchait les bouteilles avec un bouchon de liège.
Chardonne, toujours d’actualité
« Sans morale, il n’y a plus de vin de Bordeaux, ni de style. La morale, c’est le goût de ce qui est pur et défie le temps. »
Jacques Chardonne
Un bol de terroir, cela fait du bien
Revenons à plus de plaisir avec le Château Mont-Redon. Avec 100 ha de vignes, c’est le plus grand vignoble de l’appellation Châteauneuf-du-Pape, et un modèle du genre en matière de typicité de terroirs. “Nous avons 3 types de terroirs sur nos 100 ha, précise Jean Abeille lors d’un entretien avec Brigitte (Dussert, of course).
Winemaker’s poisson d’avril
Lu dans le Fig-Mag du 1er Avril qu’un propriétaire du Médoc se met en cheville avec un oenologue pour produire un pur produit marketing, où l’appellation ne compte pas (« ni nom, ni millésime », précise l’auteur de cet article qui fait aussi un drôle de parallèle avec ceci et la belle aventure de Philippe de Rothschild, pour laquelle on est quand même à un autre niveau), dénommé « winemaker’s… » et (évidemment) destiné au marché américain (on espère qu’ils auront une note de 100 sur 100 chez un critique du coin, faut bien ça). Fallait le faire, ils le font. En voilà une bonne façon de promouvoir à l’export nos vins français, les appellations et le terroir. Et merci pour les vignerons qui défendent la typicité.
Un peu de décence, svp
Un amateur me dit qu’il a lu dans le blog d’un producteur de vins de garage que celui-ci faisait preuve d’une certaine arrogance en écrivant : « crise, quelle crise ? ». S’il le pense, on a honte pour lui en pensant aux viticulteurs qui ont du mal à joindre les 2 bouts.
Forum copeaux de bois
Pas mal de réactions sur mon avis concernant l’autorisation d’utiliser les copeaux de bois dans le vin (confer « coups de gueule« ). Aucune censure, j’ai passé les pour et les contre (voir les commentaires). Le débat continue, donc, sans se prendre pour Don Quichotte.
Lugagnac
Il y a 30 ans que mes amis Mylène et Maurice Bon sont tombés amoureux de cette belle propriété, dans laquelle ils ont apporté leur passion, leur acharnement et leur talent, créant une entité remarquable, qui entoure un (vrai) château tout aussi séduisant. La propriété s’agrandit, évolue et compte à ce jour 80 ha plantés.
Luchey-Halde
“La particularité du millésime 2004, précise le chaleureux Directeur, Jean Magne, à mon épouse Brigitte, est que nous avons pu introduire 10% de Petit Verdot, et c’est exceptionnel. Les conditions climatiques de l’été 2004, où se sont alternées les belles périodes d’ensoleillement et d’humidité, ont favorisé le mûrissement des raisins.
Filhot 2000 à 96
Aux côtés des derniers millésimes (2003 ou 2001, superbes), il y a donc cet exceptionnel 2000, d’une très grande distinction, très fin et très riche à la fois, au nez où s’entremêlent des nuances de miel, de rose et de fruits confits, de grande intensité, de lente évolution.
Lutter contre la mondialisation du goût
L’autorisation des copeaux de bois dans le vin (suite) ou comment perdre son identité…
Je suis le premier à soutenir les vignerons, à ne pas accepter l’arrogance de quelques propriétaires face à la crise sociale que connaît (comme d’autres secteurs) le monde du vin en France. Chacun doit être rémunéré et la solidarité doit primer. Il faut, par exemple, que le négoce aide et promotionne sa région avant d’aller voir ailleurs.
Manquaient plus que les copeaux de bois
Selon la presse de ce jour (Les Echos ou le site tf1.fr), le ministère de l’agriculture devrait confirmer l’autorisation de mettre des copeaux de bois pour parfumer le vin.
Franchement, la honte. 2 points à retenir :
1/. Est-ce que l’on a demandé l’avis aux consommateurs ? Quel est le technocrate qui a jugé bon de croire que les amateurs ont envie de boire des vins dont le goût est fabriqué. Cela facilitera les commentaires de dégustation : on pourra vraiment parler des « jus de bois » ?
On « lisse » de plus en plus, on masque les caractères, les différences.
2/. Est-ce que les vignerons dignes de ce nom sont d’accord ?
Je vous renvoie à mon édito du Guide ou de Millésimes : il faut avoir une éthique, défendre la typicité, le terroir, la diversité.
Qui va oser dire qu’un vin est typé par des copeaux de bois ?