Un ami me dit qu’il a vu Mondovino récemment (passé à la tv) et, s’il peut excuser la démarche du critique américain (qui ne défend pas les mêmes intérêts que nous, par la force des choses), admet moins facilement celle du consultant français. Me demande mes commentaires là-dessus. Je n’ai rien contre eux. En fait, je m’en moque, et cela m’amuse plutôt, tant certaines choses peuvent prêter à sourire aujourd’hui. L’un (j’ai oublié son nom) est donc américain, fait son business à l’américaine, goûte et encense ce qu’il veut. Il réussit, il est jalousé, c’est la rançon du succès, et je connais, donc je compatis. L’autre, au demeurant un personnage assez sympa (même si ce n’est pas la 1ère impression que l’on a de lui en regardant ce film) m’est tout aussi indifférent. Derrière eux, il y a des producteurs qui en profitent. Rien à dire sur ces deux-là, même si je comprends que les amateurs et les vignerons pensent que l’on parle plutôt « fric » et « aseptisation » que terroir, diversité et amour du vin. Faudra leur poser la question directement. On se doute que ce ne sont pas les vins « lissés », les cuvées surboisées et dépersonnalisées qui m’intéressent, ni les producteurs qui en font. Pas mon job, pas mon envie, pas ma tasse de thé.