Manquaient plus que les copeaux de bois

Selon la presse de ce jour (Les Echos ou le site tf1.fr), le ministère de l’agriculture devrait confirmer l’autorisation de mettre des copeaux de bois pour parfumer le vin.

Franchement, la honte. 2 points à retenir :

1/. Est-ce que l’on a demandé l’avis aux consommateurs ? Quel est le technocrate qui a jugé bon de croire que les amateurs ont envie de boire des vins dont le goût est fabriqué. Cela facilitera les commentaires de dégustation : on pourra vraiment parler des « jus de bois » ?

On « lisse » de plus en plus, on masque les caractères, les différences.

2/. Est-ce que les vignerons dignes de ce nom sont d’accord ?

Je vous renvoie à mon édito du Guide ou de Millésimes : il faut avoir une éthique, défendre la typicité, le terroir, la diversité.

Qui va oser dire qu’un vin est typé par des copeaux de bois ?

2000 ans d’histoire, de cultures, des millénaires pour former des sols de silex à Sancerre, des galets roulés à Chateauneu, d’alios ici, de marnes bleus là…bref, tout ce qui fait notre force et la race de nos vins, du plus modeste au plus grand, risque d’être gommé… Un boulevard pour la concurrence étrangère, qui n’en demandait pas autant. Un vrai nivellement par le bas, quoi.

Si j’en juge par les réactions des « blogeurs » du site tf1, je risque de ne pas être isolé sur ce sujet.

A suivre, donc et avec le plus grand intérêt.

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