Drôle de raisonnement dans cet article, qui me laisse perplexe et que je ne cautionne pas. Le vin, c’est pas du blé et je crois que la surproduction des dernières années est largement suffisante pour les consommateurs, non ?
« Le vin aussi sera plus cher
Guirec Gombert (avec AFP).
Publié le 07 septembre 2007
Actualisé le 07 septembre 2007 : 12h38
Des conditions météorologiques extrêmes entraînent une baisse de la production de vin à travers le monde.
Après le pain, le vin. Tout aussi symbolique en France que la baguette, la bouteille de vin risque elle aussi de flamber.
A l’origine de cette hausse des prix : de fortes pluies dans l’hémisphère Nord et une extrême sécheresse au Sud. « France, Italie, Espagne et hémisphère sud, toutes les grandes zones viticoles mondiales connaîtront une baisse d’environ 10% de leur production de vin en 2007, soit entre -4 à -5 millions d’hectolitres dans chacune de ces quatre zones, par rapport à 2006 », a indiqué le Comité économique des vins du sud-est (Cevise), dans un communiqué de presse. En France, la pluie qui a frappé les cultures va faire chuter la production viticole. Cette année, seulement 49.9 millions d’hectolitres de vin devraient être mis en bouteille. C’est peu comparé aux 62.9 millions d’hectolitres produits en 1999. Le jeu de l’offre et la demande fera le reste. « Les cours du vin sont à la baisse depuis deux ans, ce ne sera qu’un réajustement » tempère Françoise Brugière, de Viniflhor (Office national interprofessionnel des fruits, des légumes, des vins et de l’horticulture).
Les vins de cépage en hausse. D’ailleurs tous les crus ne subiront pas la même pression. « Sur le très haut de gamme, cela ne devrait pas avoir de répercussion directe. En revanche sur les vins de cépage, la hausse devrait atteindre les 20%, mais en 2006, ils ont baissé de 15% », poursuit-elle. Quant au marché des vins du nouveau monde, la chute de la production australienne se répercutera inmanquablement à la caisse. Traditionnellement, 14 millions d’hectolitres sortent des terres australes. Pour 2007, la production est estimée à seulement 10 millions. Sur les cépages Chardonnay et Cierra, la chute de la production devrait se ressentir jusqu’en France. « Comme les grandes surfaces fonctionnent en stock tendu, avec très peu de réserve, la répercution devrait être immédiate pour le consommateur » analyse Mme Brugière.
La Champagne fait office d’exception. En Champagne, la tendance est plutôt positive. Alors qu’en 2006, 321 millions de bouteilles ont été mis à la vente, les vendanges 2007 donneront entre 380 et 400 millions de bouteilles, selon le Comité interprofessionnel de vin de Champagne (CIVC). « Le raisin de cette année servira pour la production de 2010 voire 2011 » explique Daniel Lorson du CIVC. « Nous sommes dans une situation où la demande des pays émergents est forte. La production de Champagne n’est pas extensible ce qui, naturellement, tire les prix vers le haut », explique-t-il. Mais les producteurs devraient essayer de contenir l’inflation. « Nous nous attendons à une hausse légèrement supérieure à l’inflation, 2%, pour les premiers prix et entre 3 et 4% pour le plus haut de gamme », poursuit M. Lorson. Mais la production champenoise fait office d’exception. Globalement, les prix du vin seront à la hausse, selon le porte-parole du Cevise, Pierre Leclerc. Les marchés des vins rouges et AOC restent dans l’incertitude. « Mais, après trois années de crise, les prix de tous les vins de qualité normale devraient enfin réagir pour de bon », analyse-t-il. Déjà, les jus de raisin ont augmenté de 15%. »