Trois appellations, trois vins à l’honneur

Le raisin sauvage était déjà consommé dans la région voici plus de 10 000 ans. Le vin, lui, ne fit son apparition qu’au 7e siècle avant J.C., il était fourni par les marchands étrusques. Un siècle avant notre ère, la culture de la vigne existait sur le domaine du Château Mourviels , qui aurait appartenu à un romain dénommé Festus. Au Moyen-âge, la propriété et le vignoble dépendaient, avec un groupe de fermes voisines, du prieuré de Saint Sernin tout proche. Durant le XXe siècle, le domaine est transmis de génération en génération et c’est actuellement la troisième génération de vignerons qui est aux commandes. Tous œuvreront pour la qualité la plus parfaite, jusqu’au Château Mourviels d’aujourd’hui, l’un des fleurons de l’A.O.C. Cabardès. Le vignoble de 10 ha, se situe sur des coteaux constitués de cailloux calcaires blancs et d’argiles marneuses, orientés au midi. La conduite du domaine se fait suivant des techniques douces, n’autorisant les traitements et engrais chimiques qu’en cas de nécessité. Cela donne ce très bon Cabardès 2006 (40 % Cabernet-Sauvignon, 30 % Grenache, 20 % Merlot, 10 % Syrah), pas d’intervention mécanique après éraflage, pigeage manuel (aucun remontage ni délestage), vieillissement minimum 1 an en cuve sur lies fines avec bâtonnages. Le vin est réussi, alliant finesse et charpente, aux tanins fermes et soyeux à la fois, de bouche épicée et ample.

Le Domaine existait déjà à l’époque romaine sous le nom de « Villa Manzanetto ». C’est en 1906 que Louis Rigal fondateur du célèbre Roquefort Rigal l’achète puis le transmet à son fils Louis, son épouse Françoise Rigal prend le relais au début des années 80. Sa fille Laurence la rejoint en 2003 et assure depuis la gestion du domaine. Corbières AOC depuis 1985, c’est l’un des fleurons des Corbières. Depuis une trentaine d’année, des efforts important ont été effectués afin de moderniser les bâtiments, diversifier l’encépagement, optimiser les cultures, rénover la cave, affiner les vinifications. Les vins du château du Grand Caumont allient rigueur et passion et sont récompensés dans de nombreux concours et loués dans de nombreuses revues à travers le monde. 2005, 2006 et 2007 sont des millésimes très aromatiques, très fruités, alliant densité, rondeur, souplesse et élégance. Ils présentent des notes de petits fruits rouges et de petits fruits noirs (cassis, framboise, fraise), avec des nuances poivrées, d’épices et de garrigue. Ici la philosophie est : la meilleure qualité au meilleur prix, quelle que soit la cuvée, sa complexité, son niveau de prix. Des vins plaisirs, faciles à déguster et à accorder aux mets.

CHÂTEAU DES MAILLES
SAINTE-CROIX-DU-MONT
Le château appartient à la famille Larrieu depuis 1734, il est situé sur un coteau argilo-calcaire faisant face à la Garonne, et reposant sur d’énormes bancs d’huîtres fossiles. Bénéficiant ainsi d’une exposition plein sud, le vignoble s’étend sur une superficie de 28 hectares dont 23 sont consacrés aux vignes blanches et 5 aux vignes rouges. Le Sainte-Croix-du-Mont 2005 est de belle robe dorée, avec des arômes de fleurs blanches et de miel, une bouche onctueuse à la finale vive et dense, typé et riche, très parfumé, très persistant, qui associe finesse et richesse aromatique. Le 2003 est tout en subtilité d’arômes (fruits cuits, aubépine), d’une douce onctuosité, un vin à découvrir à l’apéritif ou sur un dessert, très abordable. Le 2002 est un vin persistant, aux nuances aromatiques complexes (rose, acacia, miel…), très équilibré, fondu en bouche, de belle garde comme ce remarquable 2001, onctueux à souhait, au nez complexe et puissant dominé par des notes de miel et d’abricot confit. Superbe cuvée Laurence 2005, de couleur dorée, au nez dominé par les fruits mûrs (poire) et les petits fruits secs, légèrement miellé, tout en suavité et finesse, de belle garde. Pour le plaisir, cette superbe cuvée Laurence 98, au nez riche dominé par des notes de fruits macérés, qui commence à se goûter parfaitement.