Château La Rivière

Au sommet de son appellation. “La clef du succès de ce millésime 2007, précise-t-on, est à rechercher dans le travail fourni au vignoble. En effet, le temps humide a amené avec lui un cortège de maladies contre lesquelles il a fallu lutter de façon incessante pour préserver la récolte et l’intégrité des raisins. Le temps frais n’est pas un facteur favorable à la maturation des raisins ; il a donc fallu mettre en œuvre un travail très lourd pour contrecarrer cet état de fait : ébourgeonnage et dédoublage en avril, épamprage très soigné en mai, effeuillage précoce à la mi-juin, juste après la floraison, vendanges vertes en juillet et août, et enfin deuxième effeuillage en septembre. Le temps estival de septembre et d’octobre nous a permis de repousser de 10 jours les vendanges mais surtout de récolter tranquillement en fonction des maturités des différents terroirs et cépages qui composent les 60 hectares du Château de La Rivière. Ce sont les raisins destinés à l’élaboration du rosé qui ont été cueillis les premiers, le 25 septembre, pour conserver le fruité des raisins qui fait la fraîcheur de ce vin, puis quelques parcelles de jeunes vignes, toujours plus précoces, ont été ramassés du 27 au 30 septembre. Ce n’est que le 1er octobre que les premières parcelles de Merlot ont été vendangées par notre troupe de 40 vendangeurs, durant 8 jours, quand habituellement 6 jours suffisent. Les Cabernets Francs ont suivi le 9 octobre puis nous avons attendu les 15 et 16 octobre pour vendanger les Cabernets-Sauvignons qui ont bénéficié de l’été indien pour mûrir parfaitement. Le travail en amont à la vigne a grandement facilité celui des vinifications qui se sont déroulées dans de très bonnes conditions. À noter des cuvaisons assez longues, 4 à 5 semaines, qui ont permis d’extraire tout le potentiel du raisin.” En attendant, il y a ce Fronsac 2005, de couleur profonde, tout en nuances d’arômes (griotte, cannelle, grillé), dense, aux tanins mûrs, à la fois riche et souples, très équilibré, un vin de bouche intense avec des notes de sous-bois et de cerise mûre, bien élevé, bien charnu, de très bonne garde. Remarquable 2004, de couleur soutenue, aux notes de cassis mûr, d’épices et de fumé, très bien élevé, riche et savoureux en bouche, concentré, prometteur. Le 2003, avec ce nez complexe où dominent les groseilles et l’humus, est un vin charnu, aux tanins riches, d’excellente garde. Goûtez leur cuvée Aria, de belle robe pourpre, aux notes de poivre, d’épices et de fumé, aux tanins puissants et savoureux à la fois, complexe, un vin encore dominé par le bois, qu’il faut laisser se faire. À la suite, le Fronsac Sources du Château de la Rivière, bien corsé, riche en couleur comme en matière, au nez de cerise et d’humus. Joli Bordeaux Clairet, franc, friand et rond en bouche, finement bouqueté, qui bénéficie d’un nouvel habillage (bouteille, étiquette et capsule à vis, facilitant l’ouverture et évitant les problèmes de goût de bouchon). – Château PUYNARD : Un beau Premières-Côtes-de-Blaye rouge 2005 (16 ha, plateau sableux, coteaux argilo-calcaires et sous-sol calcaire, 70% Merlot et 30% Cabernet-Sauvignon), un vin gras, corsé, aux tanins puissants et mûrs, qui allie une belle structure tannique à une grande expression aromatique avec ce goût légèrement fumé, de bouche suave et veloutée, d’excellente évolution. – Château BOIS NOIR : Beaucoup aimé ce Bordeaux Supérieur 2005, de bouche puissante, très bien corsé et équilibré, parfumé (griotte, humus…), associant concentration aromatique, finesse des tanins et structure en bouche, légèrement épicé en finale. Le 2004 est de couleur pourpre, charnu comme il se doit, aux tanins bien fermes et savoureux à la fois, tout en nuances avec des notes de griotte et d’épices, un vin qui poursuit son évolution. Le 2003 est un vin avec beaucoup de structure, tout en bouche, très équilibré, au nez de cerise confite et d’humus, de charpente très élégante, tout en nuances aromatiques, de robe soutenue.

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